Mardi 29 septembre 2009 à 13:19

 
Est-ce que tu crois vraiment que j’arriverai à m’en sortir sans toi ? Est-ce que je suis forcée d’y arriver ? Sache que si je me bas c’est uniquement dans l’espoir que tu reviennes. Tout me rappelle toi Franck. J’ai l’impression de percevoir ton odeur un peu partout, je me retourne après tous les hommes qui m’effleurent. Et toi, toi si loin, toi dans ton coin là-bas, toi dans ses bras à elle, tu penses que je vais m’en sortir. Naturellement, parce que selon toi ces choses là ne tuent pas Franck. Selon toi, ces choses là ne vous prennent pas la vie. Selon toi elles ne font que la donner.

Tu m’oublies Franck. Tu nous oublie. Tu sais même plus comment c’était entre nous. Tu sais même plus qu’il y avait des rayons de soleil et que tu m’embrassais sur le front. Tu sais même plus que c’était bien.
Et puis je peux pas vraiment t’en vouloir. Parce que je sais bien ce que ça fait, je sais bien qu’on y peut rien, qu’on se fait embraquer dans le truc et qu’on arrive même plus à voir les choses comme elles sont. Je sais bien les lumières dans les yeux, je sais bien à quel point elle peut t’éblouir. Et je sais bien à quel point tu peux te sentir bien, à quel point tu peux être heureux, à quel point tu voudrais vivre ça pour toujours.
  Je me dis que je ne peux pas vraiment t’en vouloir parce que j’aurai peut-être fait pareil. Parce que je sais bien que j’oubliais le reste du monde pour toi. Alors oui, tu pars, mais est-ce que j’aurai pu faire quelque chose contre ça ? Est-ce qu’à moi toute seule j’aurai pu envoyer votre amour se faire foutre ? Est-ce que j’aurai pu empêcher tout ça ? La réponse sera la même pour toutes les histoires. Je pouvais rien. Personne n’aurait pu faire quoique ce soit. Mais tu vois rien Franck, tu vois pas. Tu me vois pas, tu dis que tu penses à moi, mais t’en sais rien. Tu sais plus ce que ça veut dire de penser à quelqu’un d’autre qu’elle. Il n’y a qu’elle. Et je sais bien que quand mon image parvient jusqu’à tes yeux, tu fais tout pour la chasser et elle part d’elle-même. Je suis diluable. Je suis tellement minuscule par rapport à elle. Je vaux tellement peu.
Et c’est terrible. Parce qu’il y a quelques temps je valais tout. Il y a quelque temps j’étais l’être le plus cher de ta vie. Je sais qu’il y eut un temps où tu aurais tout fait pour moi, pour me protéger, pour me rendre heureuse, pour que je sois bien. J’étais irremplaçable n’est-ce pas ? Apparemment nous nous trompions. Apparemment tu t’es trompé et moi aussi, parce que je t’ai cru. Et c’est peut-être ça qui est si difficile. De me rendre compte à quel point tu as pu changer, à quel point elle a pu te changer. Et puis tu sais, je l’aime bien, à part le fait que tu l’aimes à ma place j’ai pas grand-chose contre elle. Elle sait rendre un homme heureux je suppose. Mais j’ai plus ma place. J’ai plus ma place avec vous et jme demande si au final je l’ai eue un jour. Je veux pas que tu sois là uniquement pour me tenir la main quand je pleure. J’aurai bien aimé retrouver les éclats de rires des premiers jours. Les soirées à base de trop de vodka où on était tous à demi morts mais où on se sentait tellement vivants. Tu sais, ces soirées où il n’y avait vraiment rien de grave et où je savais que vous étiez là, où vous saviez que j’étais là.
Aujourd’hui c’est toi qui est parti mais tu me diras que c’est moi qui suis trop loin. Que si je suis si seule je ne peux m’en prendre qu’à moi. Que j’aurai pu rester quand même.

Je ne m’attends plus à ce que tu comprennes Franck. Il n’y a que moi qui sache, je suis la seule à pouvoir gérer. Je suis toute seule et tu ne peux plus m’aider de là où tu es.
 

Lundi 15 septembre 2008 à 19:03

 C'était pourtant simple: ce soir devait être le notre. Cette nuit devait nous appartenir.
Je parle seule et je suis la seule à parler.
Quitte à être l'exclue, j'ai décidé que je serais l'exclusive.
Je vous parle de moi parce que pour l'instant, il n'y a pas grand chose d'autre qui m'intéresse.
Je me dis que quelque part, peut-être que quelqu'un comprendra... Peut-être que j'aurai des échos d'autres voix aussi seules que la mienne qui me diront que c'est pareil pour tout le monde mais qu'on en devient plus fort.

C'est comme si, quoique tu dises, rien ne pourrait changer ce que je pense. Je sais ce qu'il y a à faire; et la réponse est : rien. C'est plus facile en général quand on sait ce qu'il faut faire, ensuite il nous faut juste le courage de l'effectuer.
ça semble si simple quand c'est aux autres que ça arrive... On ne comprend pas pourquoi ils meurent, pourquoi ils cessent de manger, pourquoi il se sacrifie pour quelqu'un qui n'en vaut même pas la peine...

Et il est difficile le premier matin où on se réveille en sachant que celui qu'on aime ne vous aime plus.
On voudrait se recoucher et dormir pour toujours. On espère ne s'être pas réveillés. On se rend compte de ce qu'est la réalité. Et c'est affreux.
Ce matin là, on se dit que le monde est partis en vrille et qu'il s'est désintégré d'un coup... On se le dit pour y croire. On espère être le seul être restant sur terre. On aimerait pouvoir sortir de chez soi sans rencontrer personne et marcher tout droit jusqu'à mourir d'épuisement. Ou alors on voudrait pouvroir rester enfermés. ne rien faire puisqu'il n'y a rien à faire de toutes façons.
On laisse ce putain de monde tourner sans nous en se disant qu'il n'a plus rien à nous offrir.
On ouvre pas les volets, on allume pas la télé, on laisse les journaux se déssecher et on oublie trop souvent de manger. On ne se lave plus, on ne se fait plus belle (pour plaire à qui?), on ne s'habille pas et on ne fait pas non plus la vaiselle. Peut-être que c'est dans ces moments là qu'on prie. Inconsciemment.
On espère qu'il viendra. Qu'il nous aimera comme avant en nous serrant contre son coeur.
Au moment où nous vient cette image, on ne souhaite absolument pas mourir.
On prie pour rester en vie le plus longtemps possible.
Dans l'attente de ce moment.
Ce moment.

Mardi 9 septembre 2008 à 18:35

Ne crois pas que je n'aie pas remarqué tes œillades Franck, mon amour. Ne crois pas que je ne me doute de rien.
Parce que j'ai bien sentis comment tu me prenais dans tes bras, j'ai bien sentis comme tu me laissais choir à tes côtés après l'amour. Oh oui Franck ! J'ai bien sentis que ta passion n'y était plus.
J'ai bien sentis que je mourrai de désir pour toi mais que toi, tu n'as rien vu.
Je ne t'en veux pas Franck, c'est vrai… Qui pourrait rester indifférent face à une fille comme Lou ?
Même moi elle me fascine. Alors qu'est-ce que tu pourrais bien y faire hein ?
Rien. Tu te laisses avaler. Tu tombes doucement au fond de sa gorge sans même vouloir t'accrocher aux parois. Tu coules dans une bulle d'oxygène…Qu'est ce que tu veux que je te dise moi ?

Je peux rien faire. Je te regarde et je me mors les lèvres.
Je le savais au fond. Je savais bien que tu finirais par me laisser pour elle à un moment ou un autre.
Mais j'espérais que ce serait purement physique tu vois…
J'espérais que ce ne soit pas comme ça. Pas si pur, pas si fort, pas si vrai, pas si violent pour moi…
Parce que même s'il elle aura le droit de te toucher comme je ne le pourrai plus, même si tu  l'embrasseras sur la bouche à ma place, même si elle sera devenue ta régulière, ton officielle ; j'espérais qu'elle ne t'inspirerait jamais comme je le faisais. J'espérais que tu ne pourrais jamais l'aimer comme je t'aime. Et il me semble que ça suffisait. Je savais que vivre en valait encore la peine, parce que je serais ton seul amour de toujours. Parce que tu m'aurais aimée moi comme tu n'aimerai jamais personne.
  J'ai l'impression d'avoir 15ans, et de réaliser enfin que l'amour ne dure pas pour toujours.

Et ça ne me fait même pas pleurer Franck. C'est comme me prendre une balle dans le cœur en étant paralysées. C'est un choc. J'ai sentis l'impact, il m'a fait vaciller. Mais je ne réagis pas.
J'ai bien compris. L'amour rend aveugle, mais j'ai tout vu. Je ne sais pas quoi faire. Alors je ne fais rien. Et je te regarde rire. La douleur m'a clouée sur place et mes yeux sont froids.

C'est flagrant au fond. Il n'y a qu'à vous voir.
Le couple parfait. La relation stable et éternelle. L'amour des livres.
   Je me demande ce que je fous là. Sincèrement. Je me demande pourquoi j'ai voulu fermer les yeux. Pourquoi je n'ai pas crue ma première impression qui est finalement la bonne. Je me demande pourquoi je ne vous laisse pas vous aimer tranquillement pour toujours… Je sais que si là maintenant, on me demandait comme j'allais, j'éclaterai en sanglots et personne ne pourrait les arrêter. Alors je m'enferme dans ma paralysie, je ne bouge pas, je regarde, je vois, et j'encaisse. C'est comme si on brisait mes côtes une par une et que je ne pouvais rien dire. C'est rien Claudia, c'est rien, ça va passer.

Le truc c'est que je n'arrive même plus à me rassurer en me disant que tu m'aimes. C'est finis ça aussi. T'as beau me le dire avec tes mots, me dire que je suis belle, que tu m'aimes et que tout est mieux avec moi. Tes yeux m'avouent que tu es mille fois mieux sans.
  Et je ne te demande même plus de rester le soir, je sais que tu préfères t'endormir au plus proche d'elle. Je sais que tu ne t'en ais même pas rendu compte au début. Et j'essaie de ne plus rien espérer de toi. Parce que ça fait trop mal au fond. J'essaie de ne plus rien insinuer, de te fais croire que je suis forte, que j'arrive moi aussi à me passer de toi, que ça ne me fait rien, que j'ai confiance. J'essaie de vivre sans, de m'imaginer clairement ma vie sans toi. J'essaie de regarder d'autres hommes. Je fais tout pour…mais j'ai du mal Franck. J'ai du mal.

Mardi 9 septembre 2008 à 18:34

Il aurait peut-être mieux valu que les choses restent telles qu'elles. Que je ne rencontre pas Lou et peut-être même que je ne retrouve pas Claudia.
Il y en a une que j'aime, et une autre qui m'attire.
Je sais que c'est mal. C'est ça le pire. Je sais que je devrais le dire au moins à l'une d'entre elles. Faire un choix. Je sais que l'une m'aime, pour l'autre, je ne sais pas. Je sais juste qu'elle m'apprécie et qu'elle accélère le rythme de ma vie par la sienne.
Claudia. Ô ma Claudia ! J'ai si peur de m'être trompé, si peut qu'il soit trop tard et qu'on s'y soit mis trop tôt !
J'ai peur de moi. Vraiment. J'ai peur. Je ne sais pas où je vais et je ne sais pas non plus où je veux aller.

Je vous aime toutes les deux parce que vous êtes différentes.
Vous êtes ce que j'ai longtemps cherché, ce que j'avais perdu.
Il y a entre vous deux tout ce que j'on peut attendre d'une femme.
Et pourtant il faut choisir n'est ce pas ? Pourquoi faut-il toujours choisir ?
Ne peut-on pas rester entre deux femmes et les aimer autant l'une et l'autre ? Ne peut-on pas tantôt en aimer une, et tantôt aimer l'autre ? Ne peut-on pas non plus n'aimer personne et avoir un cœur libre, à prendre pour qui le cueillera? Je ne voulais pas vraiment faire ça. Je ne voulais pas vraiment faire grand-chose…
Claudia, je doute. Là, maintenant. Et je n'aime pas cette phrase qu'on m'a déjà ressortie pour l'enfoncer bien profond dans mon ventre, mais là, vraiment « je doute de mes sentiments ».
Lou me fait tourner la tête, j'ai envie de me coller à elle à chaque fois qu'elle ouvre la bouche, chacun de ses regards me pétrifie d'effroi. Elle m'attire. Dès que je pose les yeux sur elle, une sorte d'attraction extra-terrestre s'empare de moi et je suis fasciné. Elle est hors norme. Mais hors de tes normes à toi Claudia. Et j'ai peur de vous blesser toutes les deux, j'ai peur de penser n'importe quoi à avoir trop pensé.

En me disant je t'aime, tu m'as enlevé le droit au doute, à l'hésitation.
En me disant je t'aime tu m'as volé ma liberté.

Samedi 17 mai 2008 à 11:41

Je dois sûrement évoluer. Comme une chose, j'évolue.

Je ne sais pas pourquoi je t'aime Claudia. Et je me suis dit que la meilleure manière pour garder ce sentiment que je te porte c'est de ne pas réfléchir. Mais j'ai un peu de mal à me laisser faire le saut de l'ange dans ton monde. J'ai pas peur de la chute, j'aime ce vent de bonheur insouciant qui remue mes cheveux, mais j'ai peur de l'atterrissage. J'ai peur de m'écraser comme une merde dans un grand bruit de fracas d'os.

Alors j'ai réfléchit. Je sais, c'est mal. Mais j'ai rien pu faire. Les choses ont tourné toutes seules dans ma tête. Et elles ont évoluées.

Je sais qu'il y en a des belles comme toi, qu'il y en a qui ont des qualités supplémentaires et des défauts différents. Mais toi je t'aime je crois. Et elles je ne les aime pas. Et elles, elles ne m'aiment pas.Ce que je ne comprend pas Claudia, c'est comment je fais pour te rendre si triste…J'essaie de tout faire pour que tu sois heureuse avec moi. Mais tu arrives quand même à pleurer dans mes bras sans que je ne sache pourquoi. Et ça me perturbe. J'arrive pas à te suivre. Ça me stresse de savoir que je te mets dans cet état. Il arrive même que ça m'énerve de te voir achevée comme ça alors que je n'ai rien fait. Je n'aime pas que tu pleures pour rien ma Claudia. Parce que ça me fait autant de mal qu'à toi. Je voudrais bien passer toute ma vie à tes côtés, être là à chaque minute. Mais tu sais que ce n'est pas possible n'est-ce pas ? Je n'aime pas du tout les yeux que tu me fais lorsque je te dis au revoir. Je n'aime pas culpabiliser comme ça tu sais… Mais je dois t'aimer beaucoup pour t'aimer encore avec ça…

Franck, je n'aime pas quand tu pars. Je n'aime pas quand tu me murmures « au revoir Claudia » et que tu t'en vas. Même si c'est pour quelques heures, je déteste quand tu pars. C'est une torture. Plus je te vois, plus j'ai envie de te voir. Et c'est dangereux pour moi. Parce qu'un jour tu risques de partir pour de bon. Et même si je ne veux pas, il y a toujours une probabilité pour que ça arrive. Alors il faudrait que je commence à t'aimer moins fort Franck. Je vais essayer de te voir moins pour m'habituer à ton absence. Comme avant. Le passé me hante, quel qu'il soit. Et je ne vois que toi où que je regarde. Je me sens malade. Et même lorsque tout va bien, quand tu me serres contre toi, je sens les larmes qui me montent aux yeux parce que je sais qu'un jour tout ça finira. Alors je pleure parce que je t'aime trop fort et que j'ai trop peur de te perdre. C'est difficile mon amour tu sais, de se dire qu'un jour je te perdrais. J'aimerai que tu me gardes. Mais il y a tous ces gens autour que je ne connais pas et que je connaîtrais peut-être un jour. J'ai peur qu'ils m'embarquent, j'ai peur qu'ils me détournent de toi. Tu es mon idéal mais j'ai tellement peur de l'oublier. J'ai peur que tu partes autant que j'ai peur de partir. Je sais qu'on peut pas prévoir ces choses-là. Mais elles me hantent.

L'instant où tu me diras au revoir pour la dernière fois, ton dernier baiser, notre dernier étreinte…j'ai tellement peur que tout ces instant soient les derniers. J'ai tellement peur Franck. Et c'est ton absence qui m'oppresse, c'est cette possibilité qu'un jour ça s'arrête qui me terrorise. Et si je pleure dans tes bras Franck, c'est simplement que je t'aime trop ; que mon organisme n'arrive pas à suivre. Alors mes yeux pleurent parce qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre.

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