Mardi 31 octobre 2006 à 18:36

Mes pas m'ont amenée ici. A vrai dire je ne sais pas trop ce que je dois y faire. Il fait froid, le sol est enneigé et il y a des papillons noirs qui virevoltent un peu partout.
J'ai presque vingt-trois ans.
C'est passé vite si vous saviez.
Et je me rappelle.
Debouts, là dans la nuit, nos regard tournés vers les cieux. Silence.
"Tu l'as vue! hey! tu l'as vue! c'était une étoile filante!"

Oui on a vus. On a bien vu. Et merde...J'ai oublié de faire un voeux. Ce sera pour la prochaine. Mais qui aurait pu s'attendre à voir une étoile filante en cette période?
J'y repense parce que je viens d'en revoir une, d'étoile filante.
Mais je n'ai plus rien à souhaiter. J'ai déjà tout eu. Et on ne peut pas revenir en arrière.
Vingts-trois ans...Je ne m'imaginais pas ainsi. Je pensais avoir les cheveux longs et l'opportunité d'un choix.
Il recommence à neiger. Les flocons blancs recouvrent leur frères déjà morts, je trouve ça joli.
J'avais rêvé d'une vie comme dans un film. Où j'aurai été traumatisée dès l'enfance, où j'aurai foutu ma scolarité en l'air à cause d'un amour de jeunesse,mais où le prince charmant serait arrivé me sauvant des griffes de la mort. Où alors un film dramatique, où j'aurai pu sombrer dans la drogue et mourir d'une overdose dans les bras d'un psychopate schyzophrène...
J'aurai voulu voir la mort de très près, assister à l'enterrement d'un de mes proches sur un fond de violoncelle. J'aurai voulu être une virtuose ou une sorte de ratée.
Mais non...
Je ne suis rien. Absolument rien.
J'ai eu une vie des plus horribles en y repensant. Parce qu'il ne s'y est rien passé.
si ce n'est quelques brèves chagrins ici et là.
Et je me retrouve sur ce chemin. Entourée de neige et de papillons noirs.
J'ai
jamais rien fait de bien, jamais rien fait de mal.
Alors je marche. La neige tombante recouvre mes empreintes. Je n'existe plus pour personne. Je ne vis plus que pour moi même, et c'est déjà tant. J'approche du sous-bois.
La forêt. souvenir de ces après-midi où l'on ramassait les châtaignes avec nos grands-parents. Puis on les écorchait pour les mettre au feu. S'en suivait une dégustation.
Je n'ai jamais aimé les châtaignes...
J'ai Vingt-trois ans dans quelques heures.
Pourtant j'ai décidé que je ne dépasserai pas les vingt-deux.
Parce que plus rien ne me raccroche à la vie.
Il ne se passe rien, il n'y a rien, le néant, le chaos. nothing.
Je vais me coucher là au milieu des feuilles étrangement mortes. Pour les y rejoindre.
Moi aussi je veux être une feuille morte, moi aussi je veux que la neige me recouvre de son blanc manteau. Je veux partir entourée de pureté.
Bonne nuit jeunes étoiles. Mon voyage s'arrête ici.
J'aurai du.J'aurai du faire un voeux.

ça m'aurait donné une raison d'attendre qu'il se réalise.


Lundi 30 octobre 2006 à 21:22

Je me suis relue.
Pauvre petite fille.
Telle que je suis.
Parce qu'en me relisant
je trouve que je n'ai pas autant changé que je le croyais.
même si dans quelques unes de ces phrases
je me trouve bien trop sure de moi.
Je me suis retournée,
un regard par dessus mon épaule pour voir
ça.
L'avant. Ils furent beaux mes articles hein?

Alors allons-y, comme avant.
Coulent encore les larmes sur les feuilles de papiers, et que courrent mes doigts sur ce clavier. Soyons-fous. Laissons-nous envahir. Je coulerai volontier, laissez-moi me noyer je vous en prie.
J'écoute l'eau des Wriggles et ça me rend mélancolique.
Parce que je me souviens de tout vous savez. De tout.
J'ai un passé rempli, à ras bord et pourtant je refuse de jeter quoique ce soit.
Le premier rendez-vous avec le garçon que j'aimais. Assis là, côte à côte sur un muret, avec le monde à nos pieds et un monstre nommé amour tapis au creux de nos ventre.
Mon premier baiser, avec vue sur les poubelles, un peu prémonitoire cette vision surement...
La première fois chez lui, "bonjour madame,bonjour monsieur" les regards observateurs. La montée des escaliers pour parvenir jusqu'à la chambre, les murs blancs, le labyrinthe d'une maison qui n'était pas la mienne mais que me protégeait pourtant comme telle. Le lit et mes vêtements par terre quelques mois plus tard. Ces gestes et les miens.
La première fois que j'ai vu ma mère pleurer. Ces marques qu'il y avait autour de son cou.
L'anniversaire des un an de ma petite soeur. Sa robe verte pâle avec de gros tournesols, ses cheveux noirs  et courts, ses grans yeux ébahis lorsqu'elle a déchiré le papier cadeau.
Mon premier cour de guitare, des tremblements dans les doigts, une corde à changer et le sourire de celui qui allait faire de moi une guitariste.
Ma première entrée à Jean-Zay aussi. établissement dans lequel j'allais bientôt tutoyer le bonheur. Maxime et son "tu te souviens de moi?" Bien sur, bien sur que je me souviens. Et puis Eno, croisée à la Vie scolaire.
Je me souviens aussi, des feux d'artifices, des bonhommes de neiges, des cigarettes, des photos, des chansons...
J'ai mon passé. J'ai mes crises d'angoisses blotties là dans ma mémoire, j'ai mes envies de suicide et celles qui m'ont poussée à mordre la vie à pleines dents.
J'ai ce soir là, en *colo*, après la randonnée. Ou plutôt ce matin là très tôt dans la tente où je suis entrée en catimini. Je me souviens de Waldeck et ces bruits bizarres, de la position que j'avais à ce moment là. A genoux toute droite, étonnée qu'ils dorment si profondément. Et puis je me souviens de ces deux bustes qui se sont redressés..."ah mais viens avec nous anko!" Je me souviens de Sasuke qu'empêchait la châleur de rester. Donc je me souviens aussi de "la châleur humaine tu connais?". Jme souviens de la tente qui fume et de nos corps les uns contre les autres pour ne pas mourir de froid^^.
Et ça me rappelle ces pyjama-partie. où là encore, on se serrait le plus possible pour avoir plus chaud.


*Ah putain 15ans!*
Les souvenirs...
J'en parle surement un peu trop.
Mais c'est la seule chose que personne ne pourra jamais nous retirer.
Ils nous construisent,
nous empêchent parfois d'avancer,
mais je les prend maintenant comme un appui.
Je les aime. Comme on aime le chocolat ou les ballades en forêt.
Ils disent qu'il ne faut pas regarder derrière soit.
Qu'il faut s'occuper d'avancer sans se retourner.
C'est faux. Moi je me retourne tous les soirs sur ce qu'est, a été et devient ma vie.
Et je ne m'en porte pas plus mal.
Ne jettez pas vos souvenirs par les fenêtres. Si mauvais soient-ils.
Dans dix ans ils vous feront sourire.
Et si par malheur vous avez jetté un de vos souvenirs,
il ne vous reste qu'à espérer
que quelqu'un soit passé sous vos fenêtres à ce moment là... =)
N'ayons pas peur de ce que nous avons été.
Parfois le danger vient plustôt de ce que nous sommes...



[Adieu Innocence]
Anko.

image2 :rémi encore ^^

Lundi 23 octobre 2006 à 20:31

"Bookman Oldstyle" qu'elle s'appelle cette écriture..

.

Je suis là maintenant depuis de très longues heures
A présent dîtes-moi, tiendrais-je sur la longueur?

Je le savais bien oui, que ce serait dangeureux
 comment pouvais-je imaginer qu'il y aurait tel enjeu?
Ange,
toi qui a su me guider vers la musique et la verité
sauras-tu réanimer ma muse, icône de liberté?

envoie moi les corps de tes confrères défuns
moi je jouerai des cordes, un thème des plus divins
Car si tu me délaisse, ou joues l'indiférence
le goût de tes promesse ternira, dur et rance.

N'oublions pas nos rôles, et nos but fixés
Faites que mes paroles, parviennent à vous aider
Dans le plus noirs des puits toutes nos vies se situent
Pensons donc à demain, c'est notre seule issue.

Carpe diem c'est ça?

Dimanche 22 octobre 2006 à 21:05

Je vais vous dire.
Je délire.
Soit le monde autour de moi ne tourne pas comme il faut soit c'est moi qui déraille complétement.
Ce matin j'ai craché du sang. Hier soir j'ai pleuré.
Il serait temps de s'inquiéter.
Mais à présent ça va mieux. Je respire.

Ma Grand-mère a vendu ses terres et mon Grand-père, regardant un jeune chanteur la télé, s'est esclamé "Papi aussi il était beau comme ça avant, même plus beau". J'ai trouvé ça infiniment triste.
Moi aussi un jour je regretterai d'avoir vendu mes terres et perdu ma jeunesse?

Je n'ai pas envie d'aller au Lycée demain. Je n'ai personne à y voir, aucun fou-rire à y ceuillir.
ET comme si ça ne suffisait pas, je commence par une heure de latin.
*suicide-moi*

J'ai aussi l'impression de ne plus réussir à écrire comme avant.
Mais il y a la guitare, et il y a quelques un de mes dessins. Il y a ma vitesse de course, mon endurance et ma voix.
Je suis un roseau. J'espère ne jamais casser.

On regrettera toujours. Et c'est pourquoi je suis triste ce soir.
Ceci dit, j'ai réouvert ma boîte de Pandore. J'ai réussis à en retirer une chose. Un poid de moins, c'est déjà ça.
Je me dis qu'on a beau tout faire, tout essayer pour "réussir"...Quand je vois tant d'adultes autour de moi qui ne sont pas si heureux qu'ils le voulaient. Quand je vois des larmes dans leurs yeux quand ils m'expliquent qu'ils "ne voulaient pas ça". j'en suis toute retournée. ET battue d'avance.
Mais moi je suis jeune encore. Encore...
Profites Anko!....j'essaie.
Mais vraiment y a des jours où c'est pas facile.

Moi aussi un jour je vieillirai.

 Et je me dirais que ces jeunes ont bien de la chance.

photo: prise par rémi...un certain jeune homme de ma classe aux yeux marron

Samedi 21 octobre 2006 à 9:37

On se surestime tous.
On se croit tous meilleurs que.
Parce nous, on pense que pour être aimer. Il faut être différent et sortir de l'ordinaire.
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Car même si elles sont pour le bien de l'autre.
Vous risquez de le perdre car vous bousculerez son égo.
Il parait que ce sont ceux qui se taisent qui ont tort.
Pourtant je m'exprime assez. Et le monde me tournera le dos.
Ce sont ceux qui parlent qui sont jugés. Parce qu'ils se trompent.
Je me trompe. Souvent. Mais parfois je réussis. étrangement, seules mes maladresses sont retenues.
Au moins quand on se tait, on a l'air de rien.
Nous voulons, la célébrité. Pas forcément à l'échelle nationnale non, mais nous voudrions juste être reconnus. Pour nos diverses talents. On en a tous.
Il faut à tout prix sortir du lot, il faut à tout prix qu'on nous remarque.
Besoin de se sentir important, aimé, admiré.
Je ne m'aime pas. Je ne m'aime plus.
Les talents il n'y en a pas des milliers. Le sport,la photographie, la littérature, le dessin, la musique...
What else?

Il y en aura toujours des plus forts.
Je ne sais pas si...Si je deviens méchante ou insensible.
D'amitier en inimitié.
Surement.
Vous m'aimiez et à présent je vous écoeure par mes simples paroles.
Vous m'avez explorée du bon côté, vous en percevez à présent le sombre. Et certes il vous déplaît. C'est pourquoi vous oubliez le reste.
Est-il plus facile de détester quelqu'un que de l'aimer malgré ce qu'il est?
Soit. Je me retire.

Est-ce que le fait de suivre la mode signifie qu'on a une personnalité faible et suiveuse?

Voire même pas de personnalité?

Oui, je crois..
Je suis à la mode... (foliste)

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