Samedi 30 décembre 2006 à 18:29

"Ma tante n'a pas apprécié que je lui crache au visage, elle a levé la main et m'a mis une des plus belles claques du monde. Même au cinéma ils ne font pas mieux.
Alors évidemment, j'étais vexé.
Et je suis parti de la maison.
A mon âge tout de même, à mon âge, on a le droit d'avoir des opinions et d'exprimer son désaccord vous ne croyez pas?
Peut-être ai-je été un peu loin en lui crachant dessus. Mais malheureusement pour elle, elle a de la répartie et des idées construites. Moi non.
Alors quand on est en face de quelqu'un qui est fort avec les mots. On s'attaque au physique.
Logique.
J'ai toujours été très fort pour ce genre de chose.
Déjà quand ma mère a voulu se suicider en criant que tout était de ma faute, qu'elle n'en pouvait plus de ce que j'étais et tout le bordel...Que vouliez vous que j'y réponde! Tout ce dont elle m'accusait été vrai.
Donc je l'ai poussée. Je ne trouvais rien à y redire.
Plus tard on admit que j'étais innocent et surement choqué d'avoir vu ma mère sauter de ce pont. On me confia le rôle de l'enfant traumatisé.
Je l'ai bien joué je crois. Tout le monde y a cru. Même ma tante.
Mon père? Vous vous demandez et mon père? Mon père c'est juste un géniteur, il s'est fait ma mère sur une aire d'autoroute, bourré. Et il s'est tiré. Il était routier. Mais il était surtout con. D'après c'qu'en a raconté ma "défunte maman". (ça c'est bon à sortir quand on vous donne le rôle de l'orphelin, ça fait craquer les ptites vieilles!)

Bref. Après avoir offert ma salive et reçu une gifle, jme suis tiré.
Mais ne vous y méprenez pas. J'ai aimé quelques personnes quand même. Et j'ai parfois eu du coeur.
Ouai...Surtout pour Lou. Elle s'apelle Louise mais je trouve ça vraiment laid. Lou ça fait moins coincée.
C'était pas une putain ma Lou, elle avait des valeurs. Elle était bonne et avait un visage de fée. Jcrois bien ouai, que je l'aimais. Elle aussi, bien sur. La première fois qu'on s'est aimé c'était à la belle étoile.
Ma Lou. elle en faisait rêver pas mal mais c'était pas une fille facile. Je sais même pas comment elle a pu m'aimer. Ma belle Lou. Ma douce.
Jamais j'aurai cru que ça existait en vrai une fille comme ça.
Elle était pas si forte qu'elle en avait l'air. Elle avait le regard rougit de celles qui pleurent trop. Ou peut-être que c'était à cause de la fumée.
J'aimais ça aussi, quand on se foutait au milieu des bottes de foin et qu'on s'en grillait une à deux. Enfin une...Une cartouche entière quoi. Quitte à crever autant bien se bousiller les poumons, non?
J'aimais aussi quand on passait entre les fils barbelés pour courir après les vaches, quand elle m'accompagnait au cimetière pour poser quelques pissenlits sur la tombe de ma défunte mère. Quand elle me prenait la main pour me forcer à courir, quand elle m'embrassait au lieu de me parler. Quand elle me chantait des chansons pour m'endormir après l'amour.
Mais elle est partie ma Lou.
On lui en a trouvé un autre. Parce que pour être comme elle était, il fallait qu'elle en ai chié. Ces parents étaient des cons.
Et ils m'ont pris ma Lou pour la donner à un de ces gosses de riches, tout propres et qui sentent bon le fric. Ils lui ont bien fait rougir les yeux ce soir là ces salauds.
Elle m'a même pas dit aurevoir. Elle voulait pas que je sache, mais j'ai su. Parce qu'elle pleurait trop par rapport à d'habitude et c'était pas normal.
Au revoir, ma Lou.

Et jme suis retrouvé tout seul dans mon caleçon. Comme un orphelin. Pour de vrai cette fois. Jcrois même que j'en ai pleuré.
Il me restait que ma tante qui me comprenait jamais et faisait aucun effort pour. Mes cousins qui avaient l'art de me snober. Tiens, ils ont même pas bougé quand j'ai craché sur leur mère. Bande de lâches.

Et voilà. J'aimais ma Lou. Et ils me l'ont pris. A la place ils m'ont encore plus durcit le coeur.
J'ai aimé ma vie et foutant celles des autres en l'air.
Mais, comme ma mère, moi non plus,... 
je n'aime plus grand chose depuis que je suis mort."

Jeudi 28 décembre 2006 à 17:38

Pensez vous que l'on oublie la douleur? La tristesse, la rage ou la peur?
Parce que oui, on se souvient que l'on a rit, que l'on a pleuré, que l'on a eu peur.
Mais est ce qu'on se souvient de la sensation.
Se souvenir qu'on a eu mal en se cognant ici ou là. Mais se rappeler la douleur, la sensation exacte. La différence entre une brulure ou une coupure.
Seriez vous capable d'analyser cette différence.
De ressentir à nouveau cette colère, de comprendre quels muscles se sont contractés, à quel point votre respiration se coupe ou s'accélère.
Moi je n'y parviens pas.
Je sais vous dire que je n'étais pas bien ou que je nageais dans le bonheur.

Mais vraiment, je ne parviens pas à revivre ses sensations internes.
Je me souviens des carresses ou des coups que j'ai pu recevoir. Mais aucunement des douleurs ou du bien être qu'ils m'ont apportés.
La mémoire est une chose bien compliquée...

Jeudi 28 décembre 2006 à 11:57

Elle était d'une beauté d'une beauté!...D'une beauté insolente! De celles qui vous mettent les nerfs à vif par un simple regard.
A elle seule elle était une boule d'énergie ca cela faisait des année qu'elle en emagasinait. Elle ne savait pas haïr, pas se mettre en colère et jamais elle n'avait crié sur quelqu'un. Elle n'était pas mauvaise. Ou si peu.

Mais dans son monde vivait une femme qui aurait pu être son contraire. Cette femme là n'était pas vraiment belle, non. Mais elle arrivait à le faire croire. Parce qu'elle, elle avait de l'allure.
Cette grâce, cette sobriété et cette harmonie qui inspirent irrémédiablement le respect et qui vous font baisser les yeux.
Cette femme là n'était pas mauvaise. Ou plutôt, elle l'était, mais malgré elle.
Elle n'était pas de celles qui frappent ou qui insultent pour le plaisir. Elle était de celles qui veulent à tout prix prouver leur valeur.
Alors elle voulait être aimée, admirée, chérie.
Seulement voilà, à trop s'acharner sur une cause on finit par la détruire, la salir, la froisser.
Cette femme se nommait Coline et avait un esprit aiguisé.
Le sens de la critique et cette vitalité à vous clouer sur place. C'était une femme passsionée... Passionée rien de plus.
Elle était fière de ce qu'elle était, de ce qu'elle avait vécu, de ce qu'elle avait fait et faisait.
Elle se voyait forte, invincible et indomptable. Un fauve au grand coeur. Une héroïne incomprise.
Elle s'était choise sa voie: elle serait différente et elle serait surtout meilleure.
Elle y était parvenue, elle était meilleure. Meilleure en tout. Elle n'avait que rarement tort, et elle était au dessus de tout.
Elle était la meilleure des femmes, ayant une solution à chaque problème, un remède à chaque maux. Elle ne créait jamais les ennuis mais savait seulement les résoudre.
Mais Coline n'était jamais écoutée.
Alors le monde tournait vinaigre.
Elle aurait aimé que les gens fussent comme elle. Tout aurait été si simple, mieux.

Car la passion est destructrice. Et les autres n'aiment pas la perfection. Coline ne réussissait plus. Ni à être heureuse,ni à aimer,ni à guérir.
Elle ne réussissait plus à réussir.
Ou peut-être qu'elle s'en laissait simplement. Et que l'image qu'elle avait d'elle se dégradait peu à peu.
Toujours est-il que non, elle n'allait plus bien. Elle était fatiguée.


Et pendant que notre demoiselle à la beauté insolente découvrait la colère, la haine. Pendant qu'elle apprenait la rage et la douleur. Coline s'appliquait à tout détruire sans être jamais jugée coupable. Il était impensable qu'une si jolie jeune fille puisse atteindre la perfection sans aucun effort. Pour Coline, on ne pouvait être juste que par la tête,par l'expérience, jamais par le coeur.
Jamais elle n'aurait acceptée qu'une jeune femme si pure puisse le rester sans devoir en souffrir, sans devoir en suer.
Alors Coline détruisait tout. Plus elle allait mal puis les cicatrices de son monde était nombreuses.
Coline n'allait plus bien.
Et si elle devait sombrer.
Le monde devrait sombrer avec elle.

Mercredi 27 décembre 2006 à 12:07

J'écris ceci en m'inspirant de l'article de Lolita. Parce que moi aussi je m'en pose des questions et puis je vois qu'on arrive plus ou moins  à trouver quelques réponses, on se rend compte qu'on s'est peut être un peu trompés...Nous les jeunes.

On ratte nos vies vous savez. Bien sur vous savez. on est tous pareils au fond, on sait mais on s'en fou, on verra plus tard. Plus tard.Bien sur.On verra bien.

Il y a ceux qui ont des parents, et ceux qui n'en ont pas/plus.
Ceux dont les parents sont attentifs, ceux qui ont des parents aimants, protecteurs et ceux qui ont des parents-ados, insouciants comme on l'est. Seulement c'est un peu plus embêtant d'être insouciant quand on a des enfants. (je crois.)


Alors ils nous laissent sortir.
Mais est-ce-qu'ils savent, dites?
Est-ce-qu'ils sont au courant qu'on "y touche" à la drogue?
Et qu'on se bourre la gueule pendant les soirées?
Qu'on est obsédés par l'adrénaline?
Ou est-ce-qu'ils font semblants de ne pas savoir?
Peut être qu'ils ne savent pas.
Mais, vraiment,, ça me parait improbable.

Vaut-il mieux rater sa jeunesse ou sa vie?
En vivant à fond maintenant sans être sur d'avoir, comme ils disent "une situation stable" plus tard. Ou bien ne rien faire, réviser, apprendre, faire des exercices et se montrer raisonnables pour réussir Plus Tard.
Peut-être que nous avons tort, en effet chère Fée verte, peut-être que nous avons tort.
De vivre au jour le jour; d'atteindre le bonheur par l'insouciance. Peut-être oui, que ce sont ceux dont on rie aujourd'hui qui nous domineront demain.
On est surement foutus alors.
Alors...

Alors devrions nous rester cloitrés ici?
Sans rien faire?
Sans risques,
sans danger,
nous qui aimons tant les sensations fortes?
...
Le vol à l'étalage,
la consommation de produits illicites,
le mensonge,
la parade,
l'interdit.


non. Pardonnez moi chers parents, mais je veux vivre aujourd'hui. Non pas que j'aie peur de mourir demain, mais je l'envisage.
Je ne gacherai pas ma vie, je me garde tout de même quelques réserves pour un quelquonque avenir.
Mais parfois, vous bras qui m'encerclent avec tant d'amour, risquent de me faire partir loin.
Pour ne plus vous blesser, plus vous décevoir.
Pour pouvoir foutre ma vie en l'air, pour une nuit, sans lendemain.
Il n'y aura donc pas, non, de conséquences.
Tant pis pour Plus Tard.

Mercredi 27 décembre 2006 à 10:41

Marchez je vous en prie, ne vous attardez point.
Déjà le chagrin rode et Dieu sait qu'il a faim.
De votre bonheur sot il fera son empire.
Bientôt vous serez loin et vous pourrez en rire.

Car la fuite n'est-elle pas la plus forte des armes?
Vous qui voulez combattre, et risquer votre vie,
Ne souhaitez vous donc pas user de votre charme
Pour une victoire plus sure loin du sang et des cris?


J'ai quelque part en moi cette envie de m'enfuir.
De ne craindre plus rien, de ne rien redouter.
Et parvenir enfin, loin de tout, à courir.
Puisqu'aucun d'entre vous ne me fera douter.

Partons je vous en prie, et accompagnez moi.
Fuyons toutes ces peines et la colère d'autrui.
Nous forces s'amenuisent mais en vous j'ai la foi.
Nous saurons faire un monde, un ailleurs loin d'ici.

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