Jeudi 16 août 2007 à 8:58

Je repars en colo. Ce soir.
Jusqu'au 30.
Quelque part tant mieux, et autre part c'est dommage.
J'aurai voulu qu'ils viennent avec moi, ça aurait été parfait.
Mais en même temps l'atmosphère s'assombrit autour de moi.
DE L'AIR!
de l'air....

Mercredi 15 août 2007 à 21:12

Je respire dans le creux de son épaule et ses lèvres glissent le long de mon cou.
Il remonte ma robe.
Je n'ai pas besoin d'en décrire plus.
Je l'attire jusqu'au lit. Je panique si je perd une seconde le contact de sa bouche, j'ai besoin de le toucher, de sentir sa chaleur sur ma peau. Je suis essoufflée alors qu'il ne se passe encore rien.
Le sommier grogne quand nous tombons dessus. J'ai un monde qui grince, c'est rouillé de larmes, de sueur et de secondes. C'est le temps qui abîme.
Mais ça n'a plus d'importance. Parce que je ne pense à rien qu'à ses mains sur ma peau.
Il me serre contre lui et je voudrais mourir ici. Dans ses bras, en plein milieu de ce nirvana.
Très vite il envoie valser ma robe, et le reste, j'en fais de même. Et nos vêtements jonchent le sol.
J'aspire l'odeur de lui, j'embrasse la moindre parcelle de peau qui se présente à mes lèvres. Il enfonce inconsciemment ses ongles dans mes omoplates, et jamais douleur n'a été si douce.
Je ne suis plus moi, je ne suis plus personne. Je suis un bout de fille, un amas de chair et de soupirs. Un extrait de plaisir.
Rien d'autre. Rien d'autre.
Il n'y a rien d'autre que lui tout contre moi, à respirer si fort, son haleine chaude sur ma peau brûlante, le contraste de nos teints, le frottement de nos corps.
Il fait attention à moi. Il m'aime putain, il est parfait ce jeune homme. Il est ce dont j'ai toujours rêvé. Mais je ne suis pas une fille pour lui, je suis une fille pour une nuit. C'est plus simple, et les plaisirs les plus courts sont les meilleurs. Je goûte de l'exclusif.

Et je me sens partir, très loin, très haut. Mes jambes se transforment en coton et je n'entends plus rien, je suis bien, parfaitement bien. Parfait, parfait, oh tout est parfait !
Et c'est enfin que nous retombons l'un contre l'autre. Fatigué de nos efforts.
Le bonheur et l'extase, ça fatique. Je meurs.
J'ai les seins écrasés sur sa poitrine. J'ai pas la force de me retourner. Il me caresse le dos.
Je voudrais vraiment mourir ici.
Le monde peut  bien cramer là dehors, Franck peut être n'importe où avec n'importe qui, des gosses crèvent dans des bordels. Oui, mais moi je suis bien.
Et je voudrais que tout s'arrête maintenant, dans ces instants d'ultime douceur. Où le monde se teinte de rose.

 

Ses mains se sont endormies sur ma peau, il respire profondément. Il est bien lui aussi. Et cette certitude me tire un sourire.
J'aurai voulu que tu comprennes une chose Franck. Le sexe ça vaut mieux que n'importe quelle drogue.
On peut l'avoir gratuitement, les descentes, y en a quasiment pas. C'est bon pour la santé et un plaisir partagé est forcément plus fort.
Je ne suis pas une putain parce que je couche pour un soir. 
Une droguée si tu veux. Mais si être drogué c'est aimer les bonnes choses, si c'est prendre ce qui nous fait plaisir et profiter des bons moments sans penser à l'après. Alors oui, je suis une droguée.
Une putain de droguée.

Mercredi 15 août 2007 à 20:20

Je ne veux pas penser à Claudia. Je suis sur qu'elle se débrouille très bien sans moi.
Pour l'instant je fais ce que je sais faire de mieux. Ce grâce à quoi j'ai toujours su rester debout.
Je pense à moi, et j'agis en mon intérêt.
Je sais qu'elle est contente d'avoir quelqu'un à qui parler. Parce qu'elle est toute seule Lou, elle est arrivée là sans aucune attache et maintenant je suis là.
Je vais la voir pour la rassurer et pour me rassurer en même temps.
J'aime quand mon égoïsme semble ne pas en être.
Il est bientôt l'heure. Je me regarde dans le miroir de ma chambre d'hôtel. Je me suis fait beau, rasé de près, même un peu de parfum. J'en ai même coiffé mes cheveux.
Je ne cherche pas à la mettre dans mon lit ni rien, elle est jolie mais je ne me sens pas d'entamer une histoire de toutes façons. Moi je crois en l'amitié, même entre homme et femme, et même à notre âge.
Je la drague pas, je pense pas que j'y arriverai si je le voulais. J'ai juste envie que ma présence lui soit agréable. Et puis même, il y a Claudia.
Même si je n'ai pas su saisir l'opportunité qu'elle m'offrait en me disant je t'aime, même si je ne sais pas admirer ses charmes de gogo-danseuse, même si parfois elle me dégoute, elle me plaît. J'ai jamais aimé une fille comme je l'aimais elle. Ma Claudia, belle fille, je pourrai pas l'oublier de si tôt. Elle est restée ce qu'elle a toujours été pour moi: Tout.

Mais il faut parfois tourner les pages. Oublier les gens, ou juste les laisser de côté un moment.
Il faut reprendre pieds, j'ai pas envie qu'elle se noie, et j'ai pas envie de me noyer non plus.
Lou sera mon oxygène.

Il est l'heure.
Marche Franck, pour une fois que tu n'avances pas au hasard. Tout est prévu, tout est dicté.
Elle sera là, elle viendra, elle sera à l'heure dîte. Et on se laissera pas tomber.

Mercredi 15 août 2007 à 14:05

Trois, quatre.
Le bruit étouffant de la sono, des perles de sueur autour de mon nombril, j'ai les muscles des cuisses qui faiblissent. J'en fais trop. Je me défonce pour lui, pour le reste, et principalement pour moi. Mais j'aime ça. Ça me plait que voulez vous.
Allez approche toi, jeune homme, j'aime à te plaire.
Ça fait déjà quelques heures et ton regard n'a pas ternit. Le mien non plus, tu sais bien que je ne te lâcherai plus. Tu sais bien que j'ai envie de toi maintenant, tu sais que tu peux m'avoir. Il faudra juste attendre la fin.
The Show must go on.
C'est tout les soirs pareils, patiente encore quelques temps. J'ai bientôt terminé mon numéro. Bientôt vient l'heure où le trapéziste tombe. Tout arrive tu sais bien, et rien n'est vraiment juste dans cette vie.
Je fatigue, je n'ai aucune idée de l'heure. Il fait nuit dehors, enfin je crois, mais le bar est encore plein. C'est parce que je suis en forme, c'est parce que je suis vraiment bonne, vraiment douée ce soir.
Juste parce qu'il y a quelqu'un qui m'attends. Parce que je ne suis pas seule.
Si j'y met tant de cœur c'est que je ne me bats pas que pour moi. Je lui donne ce qu'il voudrait avoir. S'il veut que je sois forte, j'obtiendrais cette force. Je peux être tout ce qu'il désire, je peux devenir ce qu'il souhaite. Juste parce qu'il est là. Pour moi.
Il croit en moi.
Pas comme dans ces putains de bouquins où les gens s'entre aident et se redonnent espoir. Pas comme dans les films à la con où la fiancée fragile regarde son amant dans les yeux pour lui dire qu'elle sera là, et qu'elle sait qu'il reviendra. Nan. C'est pas toutes ces conneries adolescentes. C'est pour de vrai, comme dans la vraie vie. Il va pas s'imaginer que je serais là pour lui jusqu'à la fin de ces jours, il va pas penser que je pourrai compter sur lui,
ni qu'il m'aidera à réaliser mes rêves.
Il croit en moi pour ce soir. Pour ce que je peux faire. Il croit en ce que je représente.
Il croit en l'envie, au désir. C'est ce que je représente. La sensualité, la lenteur pourtant acharnée, le mouvement langoureux qui fait monter la température. C'est en ça qu'il croit, c'est en moi.
Et je me dois de l'apprécier, d'avaler tout rond ce qu'il me demande et ce qu'il m'envoie. Parce que je ne suis pas le genre de filles en qui on croit facilement. Je suis le genre fée éphémère. Le genre qui dure pas, mais qui plait à fond pendant quelques minutes. On ne m'aime jamais très longtemps.
On ne m'aime jamais.

Oh Claudia ! Reprends toi ma belle ! N'abaisse pas ton sourire, ce ne sont pas les crampes qui t'arrêtent !
Même si mes joues et mes fesses me tiraillent, je me dois de rester. Rester ici. Debout en talons aiguilles, le monde des hommes à mes pieds. Tous pendus à mes lèvres. De toutes façons je ne veux pas qu'on m'aime. C'est trop dangereux.
Les lumières s'abaissent encore un peu plus, certains ne doivent plus rien voir. C'est la fin.
enfin. Je termine à genoux, les cuisses ouvertes mais la bouche close. Ça veut dire que ça suffit. Il suffit d'un détail. Et les environs se vident. Je sors de scène.
Je ne suis plus une artiste.

Je m'autorise à ne plus sourire au miroir. Je suis pas vraiment jolie comme fille, je suis belle. Je ressemble à une affiche de film, une couverture de magasine. Elles sourient pas les couvertures de magasines. Alors moi je veux plus sourire. En plus il fait froid dehors et ça va me gercer les lèvres. Ça ferait mauvaise impression. J'ai besoin d'une jolie bouche. 
Je claque la porte, « au revoir patron. » Je pense à La Dérobade. Je ne suis pas comme ça.
Et comme prévu, il est là. Appuyé le dos contre le mur, une jambe pliée. Moi je porte une jolie robe assez courte.
Noire, parce que ça fait plus mystérieux. Le mystère et la sensualité ça va bien ensemble.Lui il est mon mystère, moi je suis sa sensualité. Je suis convaincue qu'en d'autres circonstances, si j'avais été autrement. Peut-être que j'aurai pu m'entendre avec lui.

Mais on est pas là pour s'entendre hein chéri ?
Je m'approche de lui, j'ai abandonné
l'hypothèse du sourire, c'est inutile que je me donne cette peine.
Il est déjà à moi, et je suis déjà à lui.
Le reste ça n'importe pas.
La rue est déserte et la lumière du lampadaire fait comme si je devais forcément aller vers lui.
Je suis éphémère hein ? Comme un Papillon, jsuis attirée par la lumière. Et forcément, j'en crèverai. Mais c'est plus fort que moi. J'y peux rien. Absolument rien. Et j'ai vraiment pas envie de lutter.
Ses lèvres m'appellent. Pas la peine de parler, dans ces moments là les mots ça sert pas à grand-chose.
Je me colle contre lui et comme par magie, ses mains se posent sur mes reins, encerclent mes hanches, il me regarde dans les yeux, se mord les lèvres. Alors moi je l'embrasse. Les deux lèvres ou la langue ? Ça a toujours été mon hésitation. Je sais jamais. Mais là j'ai pas eu à choisir, il m'a fourré sa langue dans la bouche avec passion. Comme si on se revoyait après des années de séparation. Et il fait ça bien. Il a le goût des gitanes, le tabac, nos salives et les quelques gouttes de martini que j'ai bu avant de sortir.
Il embrasse comme s'il me connaissait, comme s'il me retrouvait.
Oh non Claudia ! Ce n'est pas le moment de penser à Franck. Surtout pas !
Et il parcourt mon dos de ses paumes. Et putain comme c'est agréable ! Il s'attarde au niveau de mon soutien-gorge, frôle mes omoplates, courre le long de ma colonne vertébrale. Et il finit par se poser sur ma nuque. Il me maintient, il est mon appui.
 « On va chez moi. » Ce n'est pas une question. On va chez moi. Parce que je n'aime pas aller chez les autres.
Comme ça c'est lui qui partira comme un voleur.
Je n'habite pas très loin.
Il est tard et seuls nos pas résonnent
. Je passe devant le café. Je ne veux pas voir.
Et puis j'ouvre la porte de l'immeuble, monte les escaliers. Il me suit. Je sais que ça me fait de jolies jambes qu'il me voie de dos pendant que je grimpe. J'ai les hanches qui ondulent et les fesses rondes.
C'est ça la vie.
Quelques fois il suffit d'être une femme pour leur plaire.
Je referme derrière lui la porte de mon studio.
Il me prend dans ses bras.

Mardi 14 août 2007 à 10:40

ça faisait longtemps que j'avais pas sortis un article de cette catégorie.
Avant je faisais ça tout le temps, "madame, monsieur bonsoir, j'ai décidé de vous apprendre la vie". C'est un peu ça, un côté de moi que j'aime pas trop. Mais la culture c'est comme la confiture...Moins on en a plus on l'étale...
Sauf que c'est pas vraiment des certitudes dans cette catégorie. Plus des interrogations, une vision des choses que j'expose juste comme ça, pour voir si je suis la seule.


Faire l'Amour.
(C'est ça le sujet en fait^^)
Je ne sais pas si ces mots là sont bien choisis. Très franchement, "faire l'amour". C'est quoi?
Quand j'étais petite je m'imaginais des gens en train de construire quelque chose. De construire l'amour? C'était pas très crédible il faut dire.
Alors bon, faire l'amour...
ça se fait forcément pas tout seul. Alors quoi? Prendre quelqu'un dans ses bras pour l'y serrer très fort, l'embrasser sur la bouche, lui dire "je t'aime", construire une maison où vivre avec...
Et puis une nuit tu es reveillé par papa et maman, qui sont en train de le faire ce putain d'amour. ET en général, on comprend pas trop sur le coup.
Et puis on grandit.

Mais je trouve que quelque part l'expression est mal choisie.
J'aimerai pouvoir dire que je fais l'amour tout les jours. (hum...) 'Fin quelque chose dans ce genre. Parce que c'est l'impression que j'aie. Pour moi faire l'amour ça aurait du être disperser son attachement, montrer que l'on aime, ça aurait du être ça "faire l'amour". Juste une manière de le rendre visible.
J'arrive pas très bien à argumenter ni à trouver les bons mots.
Parce que, faire l'amour...en vrai...
C'est transgresser la règle des possibles, c'est oublier le monde entier pendant quelques minutes, c'est atteindre le nirvana sans drogue, c'est le plaisir des corps, la caresse du désir, le simple souffle de l'envie, c'est se fondre l'un en l'autre à en oublier si c'est ça peau ou la notre, c'est partager nos battements de coeurs, c'est respirer à l'unisson,c 'est étouffer dans le bien-être, c'est l'envol de l'esprit et du corps.
Mais même tout ça... ça me parait pas accordé au terme.

Faire l'amour.
Moi je pense ça possible ne serait-ce que par un mot, une caresse, un baiser.
Mais je peux me tromper.


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