Vendredi 30 novembre 2007 à 20:02

Je dessinerai des nuages sur mon plafond.

Jeudi 29 novembre 2007 à 18:05

[Jvoulais pas craquer tu comprends (pas.) ?]
Il ne faut pas se fier aux apparences, il ne faut pas croire que "c'est bon signe".

Moi j'aime la pluie.

Je ne suis pas en colère. Juste quelques fourmillements désagréables le long de ma colonne vertébrale. "J'ai envie d'pleurer" comme dirait Julien. Envie de pleurer comme d'autres ont envie de fumer ou de vomir. D'un coup, sans vraiment pouvoir se le permettre.
Alors c'est un secret. Un grand coup de déprime. Une vague immense qui submerge.
Pauvre petite chose va.
Je ne suis pas en colère. Je n'en veux à personne. Mais je déteste le monde.
Le monde ce n'est pas forcément vous. Ce sont les autres le monde.
Ce sont ces putains de bagnoles qui font trop de bruits, ce sont ces gens sans couleurs, ses arbres qui se meurent. Ce que je déteste c'est ce silence pesant, c'est entrer dans une maison vide en ayant désespérement besoin d'un calin. Une haine contre le monde entier.



quelques fois j'aime être seule.
Mais là j'aurai vraiment voulu trouver quelqu'un. Même de pas forcément proche.
Au moins des bras dans lesquels me réchauffer. Parce que j'avais froid. Parce que je suis triste. Parce que je pleure dedans, le sourire aux lèvres et des chuchotements avouables.
Juste histoire de. Histoire de se dire qu'au moins Un sait. Qu'au moins je suis pas trop seule.
Mais j'aurai voulu croiser quelqu'un dans une voiture, j'aurai voulu voir un visage familier de l'autre côté du trottoir. Je voulais rentrer seule. Parce que je ne veux pas être contaminable.
C'est mieux qu'ils ne le voient pas. Parce qu'il me semble qu'il n'y a pas de raison.
Mais j'ai besoin d'un calin, j'ai besoin d'une voix chaude, j'ai besoin de châleur humaine, de pouvoir me jeter dans des bras grands ouverts.
Non, je ne suis pas mécontente de ma vie. Elle ne m'ennuie pas.
Elle est pleine de catastrophes, d'imprévus, de fous rires, pleine de sourires ou de calins inatendus, pleine de choses, pleine de vie.
Comme disait l'autre, j'aimerai "que la lassitude amène le repos".
Je voudrais dormir. Mais je ne voudrais pas dormir seule. Jvoudrais des bras et des jambes emmelés, des cheveux de toutes les couleurs morts sur les oreillers, je voudrais qu'on soit plein, je voudrais qu'on dorme tous habillés, pour ne pas être seuls. Pour ne pas avoir froid.

"Parce que quand tu pleures, personne ne s'en aperçoit"

Si, moi. Six moi. Scie moi.

Mercredi 28 novembre 2007 à 8:56

si seulement je pouvais au moins savoir.Savoir tout comme j'ai si bien l'air de le croire.
Je n'arrive pas à être une fille bien sous tout rapports. Sous tous draps, sous tout sourires.
J'aimerai ne pas faire honte, ne pas voir de dégôut dans leurs yeux, ni de mépris. Mais j'ai vu, je vois et je verrai.
Les gens ne sont pas ce qu'ils devraient être. Il me semble même que je ne suis pas ce que je voulais être.
Je rêvais de bas résilles, de gros talons et de percing. De long cheveux noir et lisse, de grand traits d'eye liner et de rouge à lèvre noir. Et puis j'ai rêvé de minijupe, de talons bas mais à aiguilles, de cheveux courts et mis en batailles. D'oreilles six fois trouées et de fard à paupière.
Finalement j'ai de la ficelle dans les cheveux, des chaussures qu'on nomme écrase-merde, des pantalons trop longs parce que je suis trop petite, et un point de crayon noir au coin de l'oeil. Un grain de beauté à dix centimètres de mon coup aussi.
Il y a des choses que l'on décide.D'autres pas. Parce que c'est ça la vie.
J'ai commencé un nouveau livre. "Le lit défait "ça s'appelle. Le genre livre hameçon. J'ai lu les premières phrases, ça m'a accrochée. Lui semble ne pas comprendre pourquoi ils ne pourraient pas rester tout les deux enlacés pour toujours dans ce lit, et elle elle rit, parce qu'il la fait rire, mais elle est comédienne.
Je ne voudrais pas vous décevoir. Je ne voudrais pas trop changer.
Mais on change tous n'est-ce pas? On change tous en différent. Et puis c'est plus pareil.
Rien ne sera jamais plus pareil.
On se révolte à coup de lettres incendiaires, on crache par terre et s'embrasse où il faut pas.
Ou il faut pas. Qui sait; Qui c'est.
Il faudrait aimer comme il faut, avec maitrise et décence. Il faudrait savoir faire la part des choses et ne pas penser qu'à soit. Il faudrait prendre garde et se délier les langues des autres. Mettre mes mains en coupes pour recevoir leur dons.

J'ai tant de force pour vous, et si peu pour moi.


Mardi 27 novembre 2007 à 18:45

Jme vois là. Et jme dégoute. J'en vomirai presque.
On m'avait dit de faire attention. On m'avait dit ne me laisser emporter ni par moi ni par les autres.
J'ai pas su. J'ai pas su maman, j'ai pas réussis à rester prudente et raisonnable.
Jm'étais maquillée pourtant. Jmétais faite toute jolie pour plaire. Pour paraitre bien.
J'aurai voulu pouvoir aussi être bien.
mais j'ai mal joué mon coup, pasque ça a tout coulé sur mes joues mon mascara.
Et maintenant je pleure noir. appuyée les deux mains sur le bord du lavabo.
Jpensais pas avoir un jour à me retrouver comme ça. Dans des toilettes. toute seule, toute vide.
Avec les cheveux emmelés, les muscles si fatigués et tant de larmes sombres sur mes joues.
Je ressemblerai presque à un clown. J'ai le nez rouge. Il me manque le sourire.
J'arrive pas à sourire. Parce que je suis trop sale, trop sale et trop salie.
On m'avait dit de ne pas lui faire confiance, de ne pas leur faire confiance. Mais moi j'ai cru que j'avais raison, j'ai cru que je serai en sécurité justement parce que je leur faisaix confiance.
Jme regarde dans le miroir. Mon décolté me dégoute, mon rouge à lèvre me dégoute. tout ce rôle que je me suis forcée à jouer  me dégoute. Je voulais être aguichante, je voulais leur plaire à tout prix, je voulais qu'ils me désirent tous. Je voulais être LA fille à se tapper. Et maintenant hein?
Maintenant?
Maintenant je regrette.
Je regrette d'avoir désobéis, je regrette de m'être sentis si invulnérable, je regrette de n'avoir pas su écouter les bonnes personnes. je m'en veux d'avoir été si égoïste, ni jeanfoutiste. Je regrette de n'avoir pas su dire non.
J'avais peur d'avoir des regrets. Et je regrette d'avoir eu peur.
Mes plus belles conneries. Mes plus belles années.
Je voulais être cette fille. Je l'ai été. elle ne me plait plus.
Mais elle leur plait.
Je ne voulais pas ça.

Jeudi 22 novembre 2007 à 19:13

Et pour qui tu danses au juste hein ? Dis-moi Claudia ?! Pour qui tu danses ?
Oh ! Je danse pour moi ! Pour sur, je danse pour moi ! Enfin, j'espère…
J'espère sincèrement ne pas me tromper dans mes buts. Oui mais, je sais rien faire d'autre que ça. Danser pour rien, pour moi, danser mal, danser pour la gloire du pêché. Pour rester ce symbole d'inaccessibilité. Je danse pour qui veut, moi je veux, lui il veut. Tout le monde le veut au fond.
Moi je danse pour le monde. Pour ce monde qui ne peut pas me voir, pour ce monde qui ne peut pas me reconnaître, pour ce monde pour qui je n'existe pas.  Je danse pour rien, pour tout, pour eux.
Je danse parce que ça remplie mes poches de billets.
Je danse pour le fric et pour la sueur.
Je danse pour oublier, pour fumer moins, pour ne pas aimer, pour ne pas croire.
Peut-être qu'au fond je danse pour ne pas vivre. Pour ne pas être.

J'aimerai me transformer en œuvre. J'aimerai devenir un objet. Un simple objet, sur d'être utile.
J'aimerai que ma vie appartienne à quelqu'un. J'aimerai ne plus jamais avoir à faire de choix.
Comme ça je vivrais sans en avoir conscience. J'aurai juste à suivre la voie qu'on me montre, j'aurai juste à faire ce qu'on me dit. Sans réfléchir, sans états d'âmes. Sans aucun sentiment. Donc sans aucune douleur.
Appartenir à quelqu'un. Me sentir faible mais incassable. J'aimerai ne plus penser. Ne plus savoir. Ne plus rien entendre. J'aimerai rester cette poupée de cire. J'aimerai rester là à fondre devant leur yeux hagards. N'être rien d'autre qu'une chose agréable à regarder.

Parce que la musique se fait de moins en moins forte. Les lumières se tamisent. Et que suis-je moi ?
Je reste à genoux sur cette scène miniature. Et puis c'est la fin, c'est la nuit.
Et quand la grande lumière blanche se rallume, je ne sais plus quoi être. J'la reconnais même pas cette réalité. Ces tables rondes jonchés de mégots, des traces de verres, des tickets de caisse, cette fille qui passe le balai. Et ce barbu derrière son bar en zinc. Moi je suis à genoux. A genoux au milieu de ce désastre. Ce monde est dévasté. Jsuis qu'un de ces déchets. J'aimerai qu'elle m'emmène dans son sac poubelle comme la cendre et la poussière.
ET puis jme relève. Jme sens comme un patin désarticulé. Jsuis mal foutue. Je tiens à peine debout.
C'est ptêtre ce truc que j'ai pris avant de jouer ma star, c'est ptête la fatigue des mes années, ou alors c'est juste que je dois dormir. Juste que si je ne sers à rien ni à personne le jour, il me faut simplement vivre dans la nuit.
Et toi t'es où Franck ? T'es où Franck ?
J'ai particulièrement besoin de toi là chéri, tu sais hein ? Tu sais, mais t'es pas là. T'es pas là. T'es ni là ni ici. Alors je dois rentrer toute seule ce soir. Sans être pendue au bras d'un bel homme. Sans clope. Parc'que j'ai plus une cigarette.
J'aurai même pas cette petite luciole pendue au bout de mes lèvres.
Et c'est bientôt l'aube. Je n'aime plus le jour depuis qu'il se fait sans toi Franck.

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