Mercredi 30 juillet 2008 à 12:05

Mercredi 30 juillet 2008 à 12:01

.Il y a de la musique à un volume trop fort, ça donne mal à la tête et je porte le goulot à mes lèvres. Je sais pas ce que je fous là. Tout ça,ça mène à rien. Je serais tellement mieux au calme. Je sais pas ce que je fous là et je sais qu'il suffirait que quelqu'un me demande si ça va pour que j'éclate en sanglots. Mais ça me rassure de me dire qu'on va bientôt en arriver à un point où ils seront tous comme moi.
Je suis allongée sur le ventre et je ne veux pas qu'il retire son bras d'entre mes seins.
De toutes façons personne ne voit rien, il fait si sombre dans ses escaliers...
J'ai la tête qui tourne, je lui ai tapé dans l'oeil, ça me fait plaisir, il m'appelle par mon prénom.
Je ne sais pas comment ça a pu finir entre nous.
Tu regardais mes étoiles et tu me caressais la peau, tu disais des poèmes, des paroles d'autres chansons et j'aimais ça. Je fermais les yeux et je laissais ton odeur s'incruster dans le moindre de mes pores. J'avais un collier de fausses perles et tu les comptais. Tu disais des mots, et je sais que maintenant tu en dis à d'autres. C'est pour ça que c'est finis.
Parce que je ne suis pas unique pour toi. Mais qu'est ce que je m'en fous. Je fais ce que je veux, toi tu faisais attention à moi, et puis un autre a pris ta place. Ce n'est pas dans ces bras-là que je devais être. Mais j'arrivais pas à m'en décrocher. ça demande beaucoup d'effort de se laisser geler alors qu'on a contre soit la chaleur d'un autre corps.
Car quelqu'un m'a pris par la taille et j'ai fermé les yeux tellement j'appréciais cette étreinte. Le bras faisais le tour de ma taille presque en entier, il me tenait chaud du bas du dos jusqu'au commencement du ventre, il s'éternisait au bord de l'aine. Et il faisait chaud alors j'ai encore fermé les yeux. Je fermais beaucoup les yeux pour ne pas voir, je préferais sentir, le contact, les odeurs, les variations de température et les accelerations de mon souffle.
Ne pars oh non, ne pars pas. J'ai tendu la main vers toi, je voulais que mes doigts s'allongent pour pouvoir atteindre ton visage, je voulais vérifier la douceur de ta peau. Tu m'as tendrement pris la main et j'ai ris. J'ai ris mais je savais que ça n'était pas drole parce que tu as reposé ma main sur mon ventre, tu m'as tourné le dos, tu es partis et j'ai arrêté de rire.




Mardi 29 juillet 2008 à 12:58

Et après tout qu'est ce qui est important hein? Parce qu'au fond on sait bien que tout finira mal de toutes façons, il faut une fin à tout et quelle qu'elle soit, je sais qu'elle me blaissera.
J'aurai mal de toutes façons, personne n'est là tu sais, personne ne répond et tout le monde meurt.

Alors franchement, qu'est ce que ça fait de fermer les yeux, les volets et les portes pour quelques heures? qu'est ce que ça peut leur faire de rompre tout contact? Parce que non. Personne ne s'inquiète pour toi. non tu vois, tu ne manques à personne. Et ce n'est pas parce que le monde entier te manque que lui manque de toi. Alors ravale tes larmes veux-tu? Ravale moi cette putain de rage, ces envies de meurtres, c'est inutile. C'est inutile! tu saisis? Tout s'est déjà joué il y a dix ans, que veux-tu faire contre le temps toi hein?
Et rien ne pourra t'apaiser vois-tu? Tu aurais du comprendre pourtant. tu n'as pas de rémede.
Les choses n'y feront rien. tu ne peux pas guérir, personne ne te soignera. On reste chacun dans son mal et les rêves seront bien gardés. Aucune étreinte, aucune drogue, aucune musique, aucun art. Rien ne te sauvera. Parce qu'il n'y a pas de solution. Même le temps n'y changera rien. Il n'y a pas de solution.

Alors tu souris, bien sur, tu souris, parce que ça ira. Il faudra bien que ça aille. Tu seras heureux parce qu'il faudra bien que tu le sois. Il le faudra bien.

Une gorgée de trop pour avoir la tête qui tourne, et tu cours jusqu'aux toilettes, tu ne sens même pas les coups que te donnent les murs. Ils se jettent sur toi, tu as peur mais tu n'as pas mal, tu craches ta bile et tes larmes. Ces dans ces moments-là que tu comprends bien que rien n'est important. Rien n'est important, pas même cette personne à qui tu donnerais ton corps, pas même celle qui a pourris ta vie, pas même celle qui t'aimes plus que tout au monde, pas même celle qui t'as donné la vie. Plus rien ne compte, plus personne ne compte. Et tu ne sais même plus si ce corps t'appartiens. Tu bois seul parce que ça réchaufffe.
Et toi tu as juste besoin de chaleur interne et d'un peu d'air frais.
Alors tu ouvres grand la fenêtre et l'air te gifle de toutes ces forces. En face de toi tu vois la silhouette d'une femme qui se dévêt. Merveilleuse créature. Tu souris bien sur, tu souris.
Et tu sautes.



Samedi 19 juillet 2008 à 10:38

Est- ce que c'est si grave d'avoir des projets? Parce qu'on a le temps tu crois?
Je ne sais pas, aujourd'hui je me croyais le matin alors qu'il était déjà proche du soir.
J'oublie que le temps passe.

Parce qu'avant on rêvait désespérément d'une autre vie.
On rêvait d'être l'élu(e)
 d'un quelconque monde parallèle, ou de se découvrir des supers pouvoirs du jour au lendemain.
Et puis enfait, non. On se rend compte que les mondes parralèles n'ont pas besoin de nous et qu'on ne pourra jamais ni se téléporter, ni bouger les objets sans les toucher.

Enfait toutes les filles sont comme ça.
On se rêve princesse, fée, magicienne. On rêve d'être différentes et d'avoir une vie Hors du commun. ça serait si beau d'avoir une vie Hors du commun vous ne trouvez pas?
Et puis on grandit. On a plus de poitrine plate alors on a des hauts de maillots de bain. On apprend à accrocher nos soutiens-gorges dans nos dos et on découvre les joies de l'épilation. Au départ c'est vrai qu'on s'en foutait. On riait, on se roulait dans l'herbe, on avait qu'un tout petit peu de poils au jambes, on se maquillait pas et puis c'est tout. On avait des peau de pêche et de douces âmes.
       Et puis on tombe amoureuses. On voudrait être belle parce que mignonne ne suffit pas toujours. On veut être particulière, non pas par rapport au monde entier, mais au moins juste pour celui-ci. On tombe amoureuse et on oublie de manger. On ne se nourrit plus d'aliments mais de rêve. On s'imagine et puis on pleure.
Peut-être que c'est l'Amour qui fait grandir.

On a finalement compris qu'on arriverait pas à avoir une vie aussi extraordinaire qu'on en rêvait.
On oublie ce garçon qui nous a fait perdre 10 kilos de larmes. On prend un peu plus confiance en nous parce qu'on est de plus en plus seule et qu'il faut bien en imposer. On sait qu'on n'est pas obligées d'être belles parce que jolie peut suffire. On porte des jupes, on peut aggrafer nos soutiens-gorges les yeux fermés et on a plus peur de mettre des tampons. On a des marques sur les jambes mais elles sont parfaitement lisses. Certains garçons tombent sous notre charme revigoré mais ne tombent pas amoureux de nous. Seulement, en regardant autour, on voit que certains rêves se réalisent. Le truc c'est qu'il ne faut pas viser trop haut. Alors on se laisse tomber amoureuse pour qu'ils tombent amoureux aussi.
On aime.
Et puis on rêve à ce que toutes les autres rêvent. Peut-être juste parce que ça parait plus accessible. Et au fond ça se comprend.
On commence à concevoir le bonheur sous l'image de ce qu'on s'était juré de ne jamais devenir. On rêve à mieux. A une famille, quelque chose de simple mais de soit-disant solide.
                               On rêve d'une vie heureuse à défault d'être extraordinaire.

Et je ne sais pas à quoi tout ça mène.
Mais on peut regarder derrière soit.
J'ai appris violemment, mais j'ai appris.
J'ai revu chaque souvenir, j'ai fait ma vie à l'envers, j'ai compris pourquoi je suis ce que je suis aujourd'hui. J'ai compris ce que j'étais. Mais surtout comme je le suis devenue.
Parce qu'au fond, je pense que c'est plutôt ça l'important : 
Non pas ce qu'on est, mais comment on le devient.

Mardi 8 juillet 2008 à 9:09

Je n'ai pas pris de photos.
Je n'en ai eu ni l'envie ni l'occasion.

Quand j'étais petite, moi aussi je croyais que l'amour durait toujours, que le hoquet faisait grandir, que Bigfoot était un monstre qui vivait dans la forêt et qu'il pouvait nous dévorer.

J'ai pensé à tout ce que je n'arrivais pas. A tout ce que j'aurai aimé réussir. A tout ce que j'ai déjà raté.
Les gens. Ils viennent, on les aime, on s'y habitue, ils sont là, et puis ils partent.
Et rien n'est plus pareil même si on force les choses.
C'est pour ça que j'étais triste.
Parce que ça n'était déjà plus vraiment pareil, et ça risque de l'être de moins en moins.
"Pourquoi faut-il que les gens s'en aillent pour qu'on s'aperçoive qu'on les aimais?"
C'est stupide de pleurer pour un départ.
Mais je sais bien, que quelque part, on rêve tous de "Partir".

Je n'aime pas faire mes bagages. Je n'aime pas quitter un endroit où j'étais bien, même pour un autre où je le serais aussi. ça m'angoisse. C'est un traumatisme de l'enfance.
Je n'aime pas entendre le bruit de quelqu'un qui frappe à une porte, je n'aime pas mettre des vêtements dans un sac et me retrouver dans le wagon d'un train avec une personne qui m'est chère sur le quai. Je n'aime pas vraiment dire au revoir. Parce que c'est tellement fragile de se revoir.
Je me suis rendue compte que ce qu'ils m'avaient prédis approche.
Ils ont dit que j'aurai besoin d'elle à un moment où un autre parce que je n'aurai plus personne pour la remplacer. Ils ont dit que je repenserais à tout ce qui était bien et que je regretterais ces instants. L'époque où je la considérais encore comme ce qu'elle est.
Une femme dont le rêve est d'avoir assez d'argent pour payer une chambre dans sa maison à chacun de ses enfants ne peut pas être mauvaise.
Maman.

Normalement je devais aller mieux après le Bac.

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