Mardi 26 août 2008 à 18:42

Tout ce que j'ai fait et que je regrette tant... Il faut croire qu'on a tous nos défaults, nos vices, nos hontes.
Ce n'est pas que le monde s'est réduit à lui, c'est juste que le reste, je m'en fous.

J'ai grimpé toute seule un peu plus haut que la terre et j'ai regardé le soleil se coucher. C'est fou comme on peut être con à notre âge. J'ai pas mon permis, je ne peux pas aller nulle part très loin. Alors je vais nulle part près d'ici.
Ce n'est pas la vue que j'aimerai voir mais il faut avouer qu'elle est quand même pas mal...
J'ai mal au ventre alors je suis en position phoetale. Le soleil caresse ma peau comme pour l'endormir.
Je suis un peu endolorie du coeur. J'ai frotté des orties sur mes jambes pour me sentir en vie.
Il y a quelques grammes d'alcool dans mon sang et ça fait tanguer le monde. J'avais le vertige en haut de mes talons.
Je suis toute seule et tout va bien.
On dirait que quelqu'un éteind progressivement les lumières de l'univers. J'ai sentis le vent faire tomber une larme sur ma joue. Je savais même pas que je pleurais.
La boule de feu qui nous sert de soleil commence sérieusement à m'éblouir, mais pour rien au monde je ne bougerai.
Parce que dans cette foutue vie, au fur et à mesure des jours, on se rend compte qu'il existe de petites choses qui rendent cette existence vivable. Jme suis dit qu'un coucher de soleil, finalement, ça en valait la peine. Alors je suis restée à me fabriquer des rides, à me cramer les yeux, à grandir doucement.
Ma colonne vertébrale s'est détendue d'un seul coup et je me suis retrouvée très loin.
Il faut bien comprendre la vie. Et puis dire ce qui est. On s'aime et puis on s'aime plus. "ça t'arrivera à toi aussi ma petite" qu'ils disent. Qu'ils disent, qu'ils disent. J'en ai plus rien à foutre de l'après. Parce que tu sais, voir trop loin, c'est pas mieux que de regarder en arrière disent les cowbos fringants. Alors il faut bien comprendre. Et se mettre dans la tête que nous n'habiterons jamais ensemble ma belle, nous n'aurons ni chat ni enfants, et nous dormirons toujours seuls. Faut pas qu'on s'en veuille. Tout ça devrait déjà largement nous suffire. On a le ciel et l'air; quelques fois la pluie et l'odeur de l'autre. Oui, tout ça devrait déjà largement te suffire ma belle, largement... Parce que finalement, il arrive toujours un moment où on se sent largué. Alors faut pas se faire de films. Ne rien vouloir de plus. Respirer seule et à fond. Cracher du sang des poumons, exploser de l'intérieur, se tordre silencieusement de douleur. Le manque n'est qu'un mauvais moment à passer. Tu verras vas, on s'habitue à tout. Souris et tais toi.
J'ai vu la ville, les voitures klaxonnaient et ça faisait un sacré boucan. Les réverbères n'étaient pas encore allumés. Ou alors ils étaient toujous éteinds. Comme vous voudrez, j'ai pas su trouver quelle était la bonne tournure de phrase.
Accroupie sur cette coline, éclairée par ce soleil orange, j'ai écris.
J'ai écris toute seule dans ma tête, et j'ai même trouvé ça beau. ça vous aurait fait un bel article. Mais tout s'est évaporé, je n'avais ni feuille, ni crayon. Juste le ciel et mes mots internes. Je voyais les lettres s'imprimer. ça ne me faisait pas sourire.
J'arrive plus à écrire comme avant. On s'en serait douté. Mais je pense comme avant. J'ai simplement perdu mon pouvoir de transmission.

 Je peux pleurer en écrivant que vous ne ressentiriez rien du tout.

Mercredi 20 août 2008 à 21:21

Je pense que je ne poste plus

Mardi 19 août 2008 à 9:52

Tu provoques toutes mes insomnies.
Tu m'ouvres les yeux alors que c'était un si beau rêve...

Alors je m'éveille en un quart de seconde, j'ai la tête qui tourne, un haut le coeur, et je sens mon sang qui tape jusqu'au bout de chacune de mes veines.
  J'émerge du sommeil comme si je venais d'échapper à la mort et dans mon lit, j'ai envie de vomir.
Mon Dieu, c'était un si beau rêve!

Je ne comprends pas une seule de tes paroles et j'ai un mal fou à décrypter tes mots. Je réponds difficilement, je garde les yeux fermés sinon je verrais des étoiles.
Et puis tu éteinds ta voix. J'ai mal. J'espere pouvoir me rendormir, comme si de rien n'était, comme si ça n'avait été qu'un rêve, mais non. Je m'éveille pour de bon et c'est seulement à ce moment là que je comprends ce que tu m'as dit.
Mais il est trop tard, car même losque j'appelle ta voix, ce n'est pas elle qui répond, tu ne réponds plus. Cette fois c'est toi qui dors et moi qui panique.
Je me débat seule à te trouver des solutions et lorsque je me lève enfin pour te rejoindre, mes jambes vacillent et mon corps s'affaisse...
Je suis ta roue de secours. Et même si je ne pouvais n'être que ça, je saurai m'en contenter.

Samedi 16 août 2008 à 11:38

 Aujourd'hui, elle se marie.
Et elle est la plus belle femme du monde.

Ce matin, elle est allée dans un salon et elle s'ai fait une beauté. Elle est resplendissante. Sa peau ressemble à celle d'un abricot en plus joli encore. Elle est maquillée, mais si peu que l'oeil ne peut que rester aggripé à son regard si légerement brillant.
Elle est la plus belle femme du monde, et aujourd'hui, elle se marie.

ça la rassure, elle sera liée pour toujours à l'homme qu'elle aime. Et rien ne pourra jamais les séparer. La semaine derniere, elle passait ses soirées avec les pieds dans de merveilleuses chaussures à talons. Pour les faire, pour ne pas en souffrir le jour de la cérémonie. Elle voudrait que tout soit parfait.
  Ils ont choisis de se marier à l'église aussi. Il souhaite demander sa main devant Dieu, et il est certain que personne dans l'assemblée ne s'opposera à cette union. Ils s'aiment si fort. Rien ni personne ne pourra les abattre. Rien ne pourra les séparer voyez-vous, ni la pauvreté, ni la tristesse, ni la maladie. Seule la mort le pourrait, et encore, la mariée n'y croit pas. Il n'y aura pas de pire, il n'y aura que du meilleur.
Aujourd'hui elle se marie, et demain, elle vivra avec l'homme qu'elle aime. Peut-être qu'ils auront des enfants, des filles et des garçons, au pluriel ou au singulier. Peut-être qu'ils déménageront parce qu'ils n'auront pas assez de place pour conserver tous les bouquets. Elle pense déjà à l'après, et cette idée l'enchante, elle est encore plus belle.

Aujourd'hui elle se marie. Elle est le centre du monde, et sur le parvis, sur le perron de l'église, dans la nef, partout, les regards l'entourent. Elle a, proche d'elle, la prunelle de ses yeux, son mari. Celui qu'elle aime est désormais son mari. Et sur sa bouche, il y a un stupide sourire que rien ne pourrait affaisser. Elle est au dessus de la foule, ses amis, sa famille, sa belle-famille, celle qu'elle ne connait pas tout à fait encore. On leur jette du riz par dessus la tête, et ceux qui s'aiment rient.

Il n'y a pas de chutte.

Samedi 16 août 2008 à 11:23

J'ai écris un milliard de lettres avant celle-ci et aucune ne t'ai parvenue.
   J'aimerai te dire que tout va bien, que je m'en sors, que le soleil brille et que les oiseaux chantent.
Seulement voilà. Je ne m'en sors pas, et il me semble que rien ne va.

Cette fois, tu ne pourras pas dire que je n'ai pas fait d'efforts.
Je suis sortie tu sais, j'ai même voyagé un peu, j'ai ris. Il y a même eu quelques jours où je n'étais pas seule, quelques jours où j'étais comme...comprise.
Oui...Mais tu n'étais pas là.
    Et j'ai beau me convaincre que ce n'est rien, que tu finiras bien par revenir, ou au moins par me donner de tes nouvelles. J'ai beau espérer, j'ai beau vouloir y croire, rien n'y fait. Le vide de mon amour me creuse de jour en jour et j'ai bien peur d'en mourir.
Et je ne peux rien dire vois-tu, je ne peux rien dire à personne...car qui comprendrait si même toi tu ne te rends compte de rien?
   Une larme par kilomètre, une angoisse par minute et mon coeur qui tonne si fort en moi, mon coeur qui malgré ses attaques incessantes me semble constamment sur le point de s'éteindre.
  Il faut que tu reviennes maintenant. Il faut que tu reviennes parce que moi je n'ai plus rien. Je suis seule et il fait sombre. Je voudrais une épaule pour pleurer.
Alors à la lumière d'une ampoule malade, j'écris.
J'ai lissé le papier avec mes mains et j'ai fouillé au fond d'une trousse pour y retrouver mon stylo. J'ai froid mon amour, j'ai si froid sans toi...

  J'ai voulu regarder d'autres garçons, juste pour combler ce courant d'air gelé dans mon âme, mais aucun n'a su attirer mon oeil. Tu me manques. Alors je tombe malade, ma tête cogne, mon ventre se tord avec violence, ma peau se lacère sous mes doigts.Mon miroir ne me reconnait plus.

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