Samedi 27 septembre 2008 à 14:35


Arrête de comprendre.

Lundi 22 septembre 2008 à 17:11

Après avoir attendu deux demies heures que ton amour revienne, tu ramasses tes jambes, tes crayons, ta douleur et tu te lèves pour rentrer chez toi.

J'arrive pas à comprendre que j'ai encore la vie devant moi. Que j'aurai l'espoir de chaque instant.
Déjà à la base, je comprenais pas quand elle me disait qu'il ne fallait pas tout vivre maintenant parce qu'il n'y aurait plus rien après.
Moi je me dis qu'on aura toujours l'occasion de s'aimer trop, on aura toujours l'occasion de tirer du plomb dans les ailes d'un oiseau, d'essayer les amphet'. Jme dis qu'on aura toujours l'occasion de coucher les uns avec les autres, de ceuillir des fleurs et de manger au resto. On aura toujours l'occasion de se dire aurevoir, de s'embrasser sur les deux joues.
Jme dis qu'on aura toujours l'occasion d'effacer toutes les vieilles histoires pour en recommencer une autre.
Jme dis qu'on aura toujours l'occasion d'avoir une nouvelle vie. Si on le veut vraiment.
On aura toujours l'occasion d'avoir tout à revivre.
Alors non.
Je ne comprends pas qu'on doive toujours prendre le temps.
Parce que c'est toujours ce qui finit par nous manquer.

Et ils en parlent tellement qu'on se demande si ça se fait vraiment toutes ces choses...
Je parle des actes cinéma. On ne sait pas si ça se fait dans la vraie vie. Si dans la vraie vie on peut sortir de chez soi pieds nus sous l'orage pour courir après un taxi dans lequel il y a celui qu'on aime. On sait pas non plus si ça se fait d'aller jeter des cailloux contre sa fenêtre pour aller lui dire qu'on a besoin de lui, que sans lui on est plus rien. Dans les films les héros qui se suicident ne meurent pas. On les sauve.
Est ce que ça se fait dans la vraie vie de
sauver des suicidaires?
Est ce que ça se fait de prendre des bains de nuit dans la mer? De faire des feux de camps en pleine campagne? Est ce que ça se fait dans la vraie vie de déclarer sa flamme à genoux?
Je doute.
Et même que...
Ce sont toujours les mêmes qui ont raison.
De toutes façons t'es celui qui me cerne le mieux alors que tu devrais même pas.
J'arrive pas à dissocier ce qui se fait de ce qui ne se fait pas.

Aujourd'hui j'ai vu que quelqu'un de bien pouvait aimer une mauvaise personne.
J'ai compris aussi que certaines filles pouvaient réellement être qualifiées de "pétassez". J'ai touché l'hypocrisie du bout des doigts. Et ça a sidéré les autres de voir que ça me choquait. Ouais, moi je croyais encore que c'était simple. J'avais pas compris que c'était courant de se sourire à la gueule pour s'insulter dans le dos...
J'étais déçue.
Je pensais qu'on valait quand même mieux que ça.
Et que ce genre de fille n'existait que dans les films...

Je crois qu'on a arraché mon coeur.
On m'a prise par surprise et j'ai rien vu venir. J'arriverai même pas à vous dire si c'est douloureux ou pas. Je sais juste que moi j'ai mal.
Mais je ne suis pas sure que ça vienne de là.
J'aimerai même plus être libre.



Je tergiverse.

Lundi 15 septembre 2008 à 19:03

 C'était pourtant simple: ce soir devait être le notre. Cette nuit devait nous appartenir.
Je parle seule et je suis la seule à parler.
Quitte à être l'exclue, j'ai décidé que je serais l'exclusive.
Je vous parle de moi parce que pour l'instant, il n'y a pas grand chose d'autre qui m'intéresse.
Je me dis que quelque part, peut-être que quelqu'un comprendra... Peut-être que j'aurai des échos d'autres voix aussi seules que la mienne qui me diront que c'est pareil pour tout le monde mais qu'on en devient plus fort.

C'est comme si, quoique tu dises, rien ne pourrait changer ce que je pense. Je sais ce qu'il y a à faire; et la réponse est : rien. C'est plus facile en général quand on sait ce qu'il faut faire, ensuite il nous faut juste le courage de l'effectuer.
ça semble si simple quand c'est aux autres que ça arrive... On ne comprend pas pourquoi ils meurent, pourquoi ils cessent de manger, pourquoi il se sacrifie pour quelqu'un qui n'en vaut même pas la peine...

Et il est difficile le premier matin où on se réveille en sachant que celui qu'on aime ne vous aime plus.
On voudrait se recoucher et dormir pour toujours. On espère ne s'être pas réveillés. On se rend compte de ce qu'est la réalité. Et c'est affreux.
Ce matin là, on se dit que le monde est partis en vrille et qu'il s'est désintégré d'un coup... On se le dit pour y croire. On espère être le seul être restant sur terre. On aimerait pouvoir sortir de chez soi sans rencontrer personne et marcher tout droit jusqu'à mourir d'épuisement. Ou alors on voudrait pouvroir rester enfermés. ne rien faire puisqu'il n'y a rien à faire de toutes façons.
On laisse ce putain de monde tourner sans nous en se disant qu'il n'a plus rien à nous offrir.
On ouvre pas les volets, on allume pas la télé, on laisse les journaux se déssecher et on oublie trop souvent de manger. On ne se lave plus, on ne se fait plus belle (pour plaire à qui?), on ne s'habille pas et on ne fait pas non plus la vaiselle. Peut-être que c'est dans ces moments là qu'on prie. Inconsciemment.
On espère qu'il viendra. Qu'il nous aimera comme avant en nous serrant contre son coeur.
Au moment où nous vient cette image, on ne souhaite absolument pas mourir.
On prie pour rester en vie le plus longtemps possible.
Dans l'attente de ce moment.
Ce moment.

Mercredi 10 septembre 2008 à 19:28

Elle m'avait prévenue tu sais. Celle qui est plus grande et plus belle que moi. Une de celle vers qui tous les regard se tournent.
Elle m'avait prévenue...

Dire qu'au début on se croit forte, se dire que tout ça ne nous atteindra jamais et qu'on saura toujours s'en sortir la tête haute. Croire que nous avons toutes les cartes en mains et que l'on maitrise nos coeurs comme nos attitudes.
Mais tu verras, elle m'a dit, tu verras, un jour ça arrive, ça te tombe dessus, et tu ne te relèves pas.

Toutes les histoires sont les mêmes. Point Final.
On croit qu'on est tellement extraordinaire. On croit qu'on est tellement hors du commun, tellement unique...
Et puis au fur et à mesure des découvertes on comprend qu'on vit tous les mêmes choses.
Certains ont écrit avant moi des choses que j'ai déjà pensées.
J'écris des choses que certains ont déjà pensées avant moi.
ça n'est pas juste.
Moi je voulais qu'on s'aime comme personne ne s'aimait.
T'aimer mieux.

Everything is going to be fine...

Mardi 9 septembre 2008 à 19:06

Mon amour,
 Il ne fait pas très beau.
Alors j'ai pensé que dans les jours qui viennent on aurait pu se saoûler juste tous les deux. Je me suis dit que ça pourrait être sympa de s"inviter, de remplir nos verres et de les vider peu à peu. Faire couler l'alcool dans nos veines comme le soleil qui se couche.
 S'enivrer jusqu'à la nuit et puis ensuite, on aurait pu s'en aller tourbilloner dehors pieds nus dans l'herbe. Et même qu'on sentirait les brins humides sous nos orteils, et puis forcément, moi je tomberais. Et tu t'allongerais pas loin. En posant ta tête sur mon ventre par exemple, et moi je rirais en regardant le ciel. Je saurais pas que j'ai froid et je passerais ma main dans tes cheveux en t'expliquant que c'est quand même formidable que le simple fait d'ingérer un breuvage puisse te faire le voir le monde autrement. J'aurai ris avec ta tête sur mon ventre et mes doigts dansant dans tes mêches. T'aurais dit que jdisais n'importe quoi et puis tu m'aurais dit pleine, je t'aurai répondue que j'étais pas encore tout à fait remplie et ça aurait été de mauvais goût.
Tu vois, ça me fait rêver... C'est bête je crois...

Parce qu'on se fait des films...On s'imagine des choses qui n'arriveront jamais et c'est souvent comme ça. On pense les mots qu'on aimerait dire sans jamais les sortir, on écrit des lettres qui ne seront jamais timbrées et on ne se regarde plus beaucoup par peur d'être déçus. Tu hausseras sûrement les épaules en levant les yeux au ciel, mais j'ai l'impression de vieillir. Comme si j'étais hors du coup maintenant. J'arrive pas à trouver quoi faire, j'aime plus vraiment m'expliquer, ni t'expliquer, je m'énerve pour un rien et je finis par m'en vouloir seule jusqu'aux larmes dans une maison vide. Tu sais, un peu comme ces adultes qui font tout un tas d'un rien et qui ne comprennent pas que ça n'est pas grave...
Alors pour relativiser je me fais des films avec des pluies tièdes, des paupières closes et des bouches entrouvertes. Des films avec des paysages et de jolies paroles, des gestes tendres ou drôles, de grandes réunions d'amis en pleine nature, des fêtes où le monde entier danse pour nous et où on danse pour le monde entier. Je me fais des films où on est tous ivres sans alcool et où il n'y a plus aucune colère tu vois... De jolis films avec des amis compréhensifs et des amours doux.
Seulement voilà mon amour, la réalité, c'est tout autre chose.
C'est plus difficile la réalité, ça fatigue...

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