Vendredi 31 octobre 2008 à 11:43

J'ai jamais le stylo dans la paume quand il faut, j'amais le bon clavier sous la main alors tout s'échappe et mon souffle ne suit plus quand je veux courir pour rattraper tout ça.

Ils ont beau dire ils savent pas. Ou plutôt ils savent plus.
Et j'aimerai bien qu'on leur troue un peu le coeur histoire qu'ils se souviennent. De toutes façons ça se sait bien que c'est tout faux ce qu'on nous dit. On est fatigués. Et vous aurez beau chercher c'est pour ça qu'on pleure et qu'on n'arrive plus à vous sourire. C'est rien, on est fatigués, mais c'est bon, ça va passer...Comme une lame en travers des poumons.
   J'aimerai qu'ils sachent, qu'ils sentent...leur en envoyer deux trois dans la gueule comme je sais si bien faire. M'énerver. M'énerver oui tu vois, parce que sinon, ils recommenceront toujours. Il faudrait vraiment qu'ils puissent voir. Jvoudrais être transparente pour qu'ils contemplent comme on peut être tuméfiée de l'intérieur quand on a 17ans. Leur mettre mon coeur entre les mains, tout sanglant et qui bat encore. Et puis leur sourire en leur disant ironiquement que c'est bon! Qu'ils y aillent! ça fait pas mal de toutes façons! L'enclume est là pour ça! Qu'ils se fassent plaisir!
Eux avant tout puisqu'ils ont vécu 30ans de plus que nous...
  Et j'espère que c'est ce qui fera toujours la différence. Ma révolte. Mon envie de m'arracher les tripes pour leur mettre sous le nez puisque je ne peux pas m'en prendre aux leures. Ma révolte. Ma passion amoureuse. Ma putain d'encre adolescente. Celle qui prend source dans les larmes internes et qui marque le papier par le sang de mes doigts.


http://futile.cowblog.fr/images/30722315.jpg
 

ça se sait bien que c'est tout faux ce qu'on nous dit

parce que c'est possible de faire l'amour 4 fois en 3heures.

Mercredi 29 octobre 2008 à 10:10

T'imagines même pas. Et même si t'imagines, tu sais pas en vrai.
Alors je vais t'aider un peu.

   Je t'aime de travers. ça me transperse de partout, ça me reste dans la gorge et dans les yeux.
Une preuve que ce qu'il y a en moi pour toi est unique, c'est qu'il n'y a que toi capable de m'énerver autant pour un rien et si vite.
Je t'aime à t'en vouloir parfait, à réclamer la lune et les étoiles en plus. Je t'aime à l'avenir aussi, avec toutes les déceptions que ça implique. Je t'aime partout. Je t'aime froid et brûlant. T'imagines mêm pas à quel point il n'y a rien d'autre. Tu es mon soulagement et ma rage; mon rire et mes larmes. Tous ces sentiments forts et violents; toutes ces passions : elles viennent de toi.
ça m'étouffe à l'oxygène, ça me noie à l'air. Je t'aime mieux. Je t'aime plus qu'un lit, plus que de rester sous la couette alors qu'il faut se lever. Je t'aime différemment. Toi c'est pas pareil tu vois (pas). C'est la crise. La récession. T'es mon innovation, ma productivité même! Mon financement interne et externe à la fois. T'es le tout qui fait que tout le reste c'est rien. Et t'es ce qui reste quand il n'y a plus rien. T'es l'essence de ma passion en soi.

De toutes façons j'arrive même pas bien à l'écrire.
Vraiment,
t'imagines même pas.

Dimanche 19 octobre 2008 à 18:16

ça m'aurait plu d'être danseuse.
De mettre mon corps au service de la musique.
De faire de moi une oeuvre d'art par les mouvement de mes muscles.
Vraiment, ça m'aurait plu.

Alors j'aimerai qu'on m'offre une salle avec de grands miroirs sur les murs et un parquet. Ou alors une étendue d'herbe avec des ombres portées par le soleil. Et j'aimerai une musique qui m'anime s'il vous plait.
De celles qui vous font vibrer les veines.
Et font de vos gestes du cristal.
J'aimerai m'offrir à vos yeux contre l'échange de quelques notes. Des vibrations, des voix, des cordes, ce que vous voudrez. J'aimerai être libre et danser comme dans Skins. Vous jouer Cassie et Maxxie. Sourire rien que pour moi puisque vous m'auriez vue.
ça m'aurait plu d'être danseuse.
Vraiment, ça m'aurait plu.

Mardi 14 octobre 2008 à 18:59

 Et puis tu sais, au bout d'un moment on finit par se dire qu'il n'y a plus rien à vivre.
Que c'est bon, on en a assez vu.
Rideau.

Mais nous sommes dans la vraie vie où les amours s'éteignent et où les amitiés se fânent.
Il n'y a pas de rideau et tu te prends tout en plein dans la gueule.
Tu revois toute ta vie qui te remonte jusque dans les yeux. ça te pique et t'as le coeur coincé dans la gorge. T'avales plus. Tu respires plus. Mais tu meurs pas.

Et toute la journée tu te trimballes avec le coeur dans la gorge, les sourires t'écorchent car on ne t'effleure même pas. On sait tous qui tu aimes. On sait tous que tu n'aimes pas les fins de journée. Parce qu'il n'y a pas sa main dans la tienne, et que vous n'aurez jamais le ciel pour vous. Il faudra toujours tout partager. On sait tous que tu te dis qu'il vaut mieux pas que ça commence. Comme ça, ça finira pas.
Et t'as le coeur dans la gorge qui noue tes lèvres.
Rideau.


Vendredi 10 octobre 2008 à 11:55

J'arrive et je n'arrive même plus à distinguer les formes.
La nuit est tombée et j'y avais pas fait attention.
J'ai froid.
Il y a une énorme table ovale avec des milliers de bouteilles dessus, des verres en plastique et des gens qui rient autour. J'arrive pas trop non plus à distinguer qui est qui. Je me fie aux voix, aux odeurs et aux rayures.
Il y a du brouillard de tabac.
Et comme à chaque début,
je me demande sérieusement ce que je fous là.
ça parle fort, ça t'accole, ça sent l'alcool et l'or.
Ici on ne manque de rien.
J'ai froid.

Et puis il y a une bouteille avec des fruits dedans.
A force tu sais bien comment ça se déroule. L'alcool tue l'ennui.
Un verre. Deux. Quarante degrés qui glissent et chauffent mon oesophage. ça descend vite et bien.
On y est pas forcé. Mais quand même. J'ai chaud.
Je veux pas être la seule sobre Audrey.
Je sais que j'arriverai pas à le supporter ce soir.
Et puis c'est quand même formidable. Et je le dirais à chaque fois.
J'étais assise et j'ai vu le monde tanguer. Les images passaient devant mes yeux avec une seconde de décalage.
J'ai souris.
Et bêtement, j'ai voulu me lever.
Je cherchais Maxime. Tu sais, avant je ne comprenais pas.
Voir le monde autrement, sentir le monde autrement, entendre les sons autrement.
Je me disais que peut-être tu accentuais la chose pour qu'elle soit plus attractive.
A ce moment là je t'ai cherché pour te dire que maintenant je comprenais et que même en vrai, je trouvais ça merveilleux. Et c'était bête de chercher à partager quelque chose avec toi, c'était bête de te chercher parce que tu n'étais pas là.

Il n'est même pas dix heures et je parle brésilien. Des mots baclés et des pertes d'équilibre.
On est pas là depuis deux heures qu'on titube déjà tous.
Il n'y a pas de béquilles parce que les vraies béquilles, c'est nous. On se soutient sinon on s'étale.
J'attrape les manches qui passent devant moi.
On dirait que je vois plus très clair et je parle à des gens que j'avais oublié.
Il y a pleins d'hommes en chemises et Pilip me fait tournoyer.
Tu sais, j'ai été sage. Et si non,
j'ai pas tellement fait exprès.
Il y a des gens partout et des filles qui vident les bouteilles. Ce sont les filles populaires. Des soeurs et des amies. Ils se conaissent tous depuis leur naissance dans la soie. Je m'en fous je viens de Jean Zay.
J'ai quand même été convertie. Pour ou contre moi. Moi je vide les verres.
J'ai peur que ça s'en aille alors que les autres y arrivent. Parce que tu sais, c'est terrifiant de ne pas voir le monde comme les autres. De se sentir de côté alors qu'on a l'attitude la plus raisonnable. Toi tu y arrives.
Moi pas.
On chante dehors, on joue dedans, on tourne dehors, on rit dedans.
Il y a du bruit très fort et des ombres partout. Des milliers de bras qui m'entourent et mon corps qui se désarticule. Il y a des mains qui me touchent, mais seules deux savent comment faire.
Je m'en fous. Je danse.
Et puis tu sais, quand on passe sa main sur ma nuque comme ça en me regardant dans les yeux alors que je vois plus grand chose, ça ressemble un peu à me sauver la vie... Alors dans ce cas là, je permets qu'on attrape ma hanche pour me serrer tout contre. Dans ce cas là j'accepte de danser pour deux. C'est mon échappatoire.
Je suis pas moi, je suis mon corps. Ce sont ses pas et la musique qui me dictent quoi faire.
Comme si j'avais rien d'autre.
Et puis il faut prendre l'air, prendre ses jambes à son cou, et enfin prendre ses aises.
L'alcool délie les langues, il vous donne l'élan pour tout foutre en l'air comme pour tout arranger. On a dit des choses qu'on aurait jamais du dire, on fait des choses qu'on aurait jamais faire. On se parle parce qu'il le faut bien si on veut pas couler.
Et se raccrocher à celui qu'on aime sous peine de tomber dans les ronces sans jamais pouvoir se relever.
J'ai aimé courir après toi dans la rosée d'une nuit.
J'ai aimé tomber par terre, j'ai aimé ce ciel et ces étoiles.
Et j'ai aimé t'aimer comme ça. J'ai aimé que tu m'aimes comme ça. Parce que le reste du monde c'était plus vraiment important tant que j'avais ta peau chaude contre la mienne et tes doigts emmelés à moi.
Et revenir à la réalité, revoir le reste, c'est vraiment comme émerger.

Je suis tombée dans les escaliers. Ce matin j'ai pas sentis que le sol était un support stable.
J'ai le corps abimé et que je ne sais pas d'où viennent ces plaies.
Tu sais, c'est étrange de se dire qu'on a finis par devenir ce genre de personne.
Le genre de personne qui s'amuse ivre, qui laisse n'importe qui l'approcher sous prétexte qu'elle n'est pas "dans son état normal". C'est quelque chose entre la honte et la fascination.
Je sais qu'à la base c'est mal. Mais au fond c'est si bon...

"Si un jour, quand on aimera plus personne et que plus personne ne nous aimera..."
Quelque chose comme ça.
Et, tu t'envoles...



<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast