Mardi 10 février 2009 à 17:57

Je passe mes jours à dormir et quand je me réveille je pleure.
J'ai arrêté de manger et de sourire. J'ai fini d'être cynique pour n'être plus rien.
Je crois que chez vous on appelle ça "se laisser mourir".
J'ai décidé de ne plus vivre dans ce monde et de fuir dans mon iréalité parce que la vraie vie m'effraie, m'etouffe et me brise.

Je rêve qu'il y a des corps autour de moi qui s'emboîtent et de se déboitent. ça gesticule de toutes parts comme des vers dans la boite d'un pêcheur. J'ai pêché et j'ai aussi rêvé de Dieu. Il me tendait la main mais elle était dure et froide. Menaçante.
Plus personne n'est pendu à mes lèvres et mes pieds se balancent gentiment au dessus du vide.
Je me réveille et j'ai froid. Il y a des traces humides de mes yeux à mes joues et je vois flous.
J'arrive plus à prendre à goût à rien.
C'est à nouveau fini les textes candides mon coeur, je t'ai attendu et tu n'es pas venu.
C'était stupide de ma part, mais on ne contrôle pas l'espoir. J'ai guetté l'heure et tes pas, en espérant que tu viendrais quand même.
Même si ma chambre n'était pas rangée et que mes sous-vêtements trainaient par terre, même si je n'étais ni propre ni habillée, même si le sommeil et les larmes avaient gonflé mes yeux, j'attendais de te voir, que tu arrives, que tu frappes à ma porte pour que je puisse mourir dans tes bras à défault d'atteindre ceux de leur Dieu.
L'écriture ne mène à rien si ce n'est à jeter encore davantage d'huile sur le feu qui m'immole.
Alors je dors.

Je dors parce que c'est le seul moyen que j'ai trouvé d'arrêter de penser.
On se retrouve soit dans trois ans,soit en enfer.
En attendant faîtes comme si je n'étais pas là.

Lundi 9 février 2009 à 15:21

J'ai cherché partout une chanson qui raconterait notre histoire. J'ai voulu trouver les mots d'un autre pour ne pas avoir à dire les miens. J'ai cherché partout quelque chose qui ressemblerait à ce que nous nous vivons et je n'ai rien trouvé.

Tu souris alors que je te piétine le coeur devant tout le monde
et que tu ne peux rien dire.
Pourtant parfois, c'est plus facile d'encaisser un coup que d'avoir à le donner.

Mardi 3 février 2009 à 22:49

http://futile.cowblog.fr/images/Lalala.jpg

Mardi 3 février 2009 à 22:45

J'étais assis sur le quai et il faisait froid. Le jour tombait et la pluie aussi.
Je me sentais sec pourtant, mes yeux ne pleuraient pas. Le ciel s'en chargeait pour moi.
Je les ai toutes regardées passer. Plus il fait froid, plus les jupes sont courtes.
Et cette filles là-bas, elle se tient au bord des rails. Elle porte une mini jupe en jean qui lui moule les fesses. Les gens assis dans le train doivent aisément voir que sa culotte est blanche. Mais elle s'en fou cette fille. Je sais pas comment elle fait pour pas avoir peur de se faire violer.
Je regarde ses jambes et je pense aux tiennes.

L'ennui c'est qu'aucune d'entre elles ne t'arrivent à la cheville et que dès que tu t'éloignes, je me mets à te chercher partout.
J'ai pas compris comment t'as fait pour te mettre à me manquer à la seconde.
Et toutes ces filles superbes que je ne trouve même plus belles...
Comment t'as fait pour me faire faire disparaitre toutes ces merveilles princesse?
J'ai beau les regarder, je leur trouve pas grand chose de commun à toi. Elles sont toutes pareilles, il n'y a plus que toi qui diffère maintenant.
Et je voulais pas ça.
Jte jure que je voulais pas ça.

J'ai levé les yeux et j'ai vu que la pluie s'était calmée.
Je pense à toi et à ce que nous ne vivrons jamais. Je pense à mes illusions et continue à m'envisager des phrases qui commencent par "et si", je fais défiler les "peut-être" et je pense à ton sourire, à la focette au coin droit de tes lèvres, à la tache sur ta peau, aux boucles de tes cheveux, et à toutes ces petites choses que je n'aurai surement pas le plaisir de découvrir un jour. Chaque chose qui émane de toi est une merveille princesse, et ça m'est nocif. J'aimerai t'avoir juste pour pouvoir te regarder comme je veux. J'aimerai que tu sois là, debout à la place de cette fille banale et que ce soient tes pas qui claquent sur ce bitume sale... Je pense à nous et je me dis que vraiment, j'apprécierai que tu arrives, que tu reviennes et que tu viennes t'asseoir à côté de moi. Je souris. J'ai froid et je souris. Je pense à ce que tu m'aurait dit et à tout ce qu'on aurait refait de ce monde. Je pense à ce dont on aurait rêvé. on aurait peut-être même été jusqu'à chercher des prénoms pour nos enfants.

Je n'aime pas ce temps. Je n'aime pas ces filles. Je n'aime pas leur parfum, ni leurs chaussures trop hautes, ni leurs mascara qui leur met des globules à la place des yeux.
J'aime le soleil. J'aime le son du piano. J'aime l'eau chaude et fumer les soirs d'été. J'aime la manière que tu as de descendre les escaliers, j'aime l'art que tu mets à saisir un stylo, j'aime comme tu poses tes yeux sur les choses. Et je divague sous vide. C'est comme si l'air ne parvenait plus à mes poumons. J'allume une cigarette comme si le tabac pouvait me libérer de cette asphyxie. Jvoulais pas que tu partes.
Mais ça valait mieux.
Je veux rien de regrettable.

Alors je me contente des autres puisque je ne peux pas t'avoir.
La jupe en jean de la fille aux longues jambes s'en est allée depuis un moment. Une fille superbe, avec des seins comme ça et les jambes qui vont avec. Des cuisses fermes, des chevilles fines et des molets lisses. Tout ce qu'il y a d'attrayant. Bien mieux que toi. et pourtant si terne...
Alors je me contente des autres puisque je ne peux pas t'avoir,
mais ça ne me suffit pas princesse.
Je préferai jamais t'avoir connue.
On m'avait pas prévenu. J'ai rien vu venir.
J'essuie les larmes sur ma manche et je balance mon mégot sur les rails.
Le vent souffle et il se fait tard.

Mardi 3 février 2009 à 21:49


C'est pas de ma faute si j'adore te voir sourire quand j'arrive.
Si mon coeur palpite et s'envole quand il te voit heureux au moment où tu m'aperçois.
C'est pas de ma faute si je t'attends et que tu ne viens pas.
Si je me colle à toi quand je te sens trop loin et si je supporte pas d'être coupée de toi.
C'est pas de ma faute si j'ai envie de faire ce que j'ai envie de faire.
ça me fait comme d'être coupée du monde.
Et j'ai pas à dire ça. J'ai plus à dire ça chéri.
Parce qu'avec le temps, on peut plus facilement vivre loin non?
J'aimerai pouvoir penser comme toi et me dire que
J'aurai beaucoup moins besoin de toi maintenant.
J'aurai bien aimé penser que si tu n'as pas compris
C'est pas grave et me dire que
ça n'as plus aucune importance.



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