Samedi 16 mai 2009 à 15:23



Peut-être que ça résume bien...


Jeudi 14 mai 2009 à 21:19

Je me met des crèmes sur la peau. Je porte des boucles d'oreilles. Mon épiderme est poudré.
J'aurai pu reprendre le dessus
, saisir le contrôle et provoquer les opportunités.
J'aurai peut-être du fermer les yeux sur vos dires et ne pas entendre ce que vous m'avez écrit.
Je porte des talons plats et des aiguilles sous la peau.
Il y a des choses qu'on ne peut pas rattraper.
Je ne peux pas te rattraper parce que j'avance bien trop vite pour toi.
Je n'ai plus le temps d'attendre depuis longtemps.
Je garde quelques marques de toi sur le coeur, certes.
Sourires tacites.
Mais tu me sors littéralement par les yeux.
J'ouvre grand les paupières, mon mascara naturellement artificiel fait boucler mes cils.
Tu me sors littéralement par les yeux. Je te retiens. Il est hors de question que tu ruines mon visage.
Il en est hors de question.
Il fallait le faire avant.
Il y a des choses qu'on ne rattrape pas.

Je voulais.
Je voulais tellement.
Je voulais tellement de choses.
Je voulais tellement de choses que tu ne pouvais pas me donner.

On ne peut pas faire comme avant, belle. J'ai perdu la clef qui ouvre les bouches en forme de sourire.
J'ai perdu la clef en même temps que le contrôle de ma vie. Selon vous j'ai perdu les pédales, j'ai juste voulu laisser le pied sur l'accélerateur.
Marre de freiner pour t'attendre.
La vie est trop courte.

Samedi 2 mai 2009 à 9:19

Je tiens à signaler que j'ai passé ces trois jours toute seule.
ça vous évitera de dire n'importe quoi.
http://futile.cowblog.fr/images/froidchech.jpg

Samedi 2 mai 2009 à 9:15

Il est cinq heure et demie du matin et les petits vauriens cocaïnés sont rentrés chez eux.
Ils pioncent.
Je marche et j'ai pété mon talon. Mon rythme de vie est bancal. Jme balance entre deux idéaux.
J'aimerai pas qu'on me dise que je suis une catin droguée.
Mais leurs yeux ne savent pas mentir.
J'ai encore quelques gouttes de ton goût derrière mes lèvres et tu me coules entre les jambes.
J'ai des tas de copines qui conaissent rien de ça.
La bave de la blanche colombe s'écrase lachement sur le crapeau.
Embrassez-moi je deviendrai princesse. Embrassez-moi...
Je cours les rues au ralentis. Les commissariats brillent bleu, le sol est jonché de mégots aplatis, j'entends quelqu'un vomir dans un coin.
J'ai jamais aimé regarder la misère droit dans les yeux.
C'est pour ça que j'ai éclaté tous mes miroirs.
7 ans de malheur ça me fait toujours 7 ans de vie.
C'est une assurance renouvelable.
Je t'aime plus et j'en ai rien à foutre si tu veux savoir, je m'en sors très bien sans toi.
Comme tu vois, je suis toujours debout, je titubes, mais moi j'ai décidé que je crèverai pas la gueule ouverte sur un de ces putains de trottoirs parisiens.
Et puis d'abord, je t'ai jamais aimé, je m'aimais moi dans tes yeux, je m'aimais moi.
Avant. Maintenant c'est fini tout ça. Je suis morte en même temps que mon amour alors ta gueule.
Faut pas me faire chier à cette heure.
Je cherche mon briquet. Il est pommé. Tout le monde est pommé dans cette rue. Je me suis coupé le doigt avec le couteau qui trainait dans mon sac. J'ai du sang sur les mains.
La flamme me crame les cils. C'est pour ça que j'ai les yeux humides, faut pas s'y fier. C'est surement qu'il pleut alors laisse moi tranquille tu veux...
Je parle toute seule et mes cordes vocales font vibrer les rues désertes. Virée nocturne. Je balance des nottes entre mes mots, jme mets à chanter et tout le monde s'en fou. Alors bon, je continue, je réveille les couples mariés et adultères, je crève les rêves des jeunes adolescentes avec ma voix qui déraille. Je gueule ma vie sur les toits du monde. Je saigne encore et j'ai du m'en mettre plein la figure en me frottant les yeux. ça fait rouge et noir sur mes phalanges à cause du maquillage. Je suis une artiste sans faire exprès. Y a un tableau magnifiquement humain sur ma paume.
Sang et maquillage. J'ai essayé de porter un masque, mais j'aurai du me douter que quelqu'un d'autre faisait semblant. Y avait pas la bonne tronche derrière le masque.
Le jour se lève et ça m'emmerde sincérement.
C'est l'heure de rentrer belle, fuir le monde.
Je vais dormir un petit siècle. Souhaitez-moi bonne chance.

Vendredi 1er mai 2009 à 12:36

Cela fait environ six mille six cent trente-quatre jours que je suis en vie.
J'ai aimé plusieurs garçons. J'ai eu plusieurs amies. 
Certains partent, d'autres restent.
Je me suis dit "allez ça suffit".

A quoi ça sert les jours fériés si on les passe seuls?
Personne ne m'apportera de muguet.

"T'as changé". Je sais. Mais c'est pas tout à fait de ma faute, vous m'avez pas tellement aidée. Et puis c'est normal de changer. J'allais pas rester la même de 15 à 25ans voyez-vous.
Pourquoi j'ai changé?
Pourquoi est-ce que toi t'as pas changé?
Pourquoi est-ce que tu n'as pas changé comme moi?


Avec le recul on comprends mieux les choses. Le tout est de savoir le prendre. Et cette phrase est très importante.
"C'est quoi ce monde où on a plus le droit de s'aimer?"
"C'est quoi ce monde où on a plus le droit de plus aimer?"
Qu'auriez-vous pu comprendre de toutes façons? Vous n'aviez aucune idée de ce qu'étaient réellement les choses.
"On ne peut pas empêcher les gens de parler." Certes.
J'arrive plus trop à vous faire confiance. C'est tout.
J'étais naïve. Je suis méfiante.
Mais je me referrai avoir, ne vous en faîtes pas.


Je suis bien. Je sais que j'ai fait les bons choix. Quelques maladresses. 
Mais j'ai fait ce qu'il fallait faire je crois.
Je ne l'aimais plus. Je l'aime.
Je sais pas où je vais, je sais pas où tout ça va me mener.
Mais j'aime là où je suis, j'aime avec qui je suis.
Parce que même s'ils ne sont plus aussi nombreux qu'avant, je ne suis pas seule. 

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