Samedi 24 octobre 2009 à 12:33

Tu la regardes dans les yeux, tu admires chacun des courbes de son visage, tu décèles chaque merveille de sa peau.
Il y a tellement d'amour pour toi dans cet être, et elle te demande si peu. Tu lui souris doucement, tu embrasses sa bouche, ses joues, puis son front. Elle se laisse faire avec confiance, elle ferme même les yeux. Tu caressses sa peau du dos de la main. Tu aimerais bien lui dire que tu l'aimes.

Et puis tu lui plantes un couteau dans le ventre.
Là, d'un coup.
Ses yeux s'ouvrent violemment sous la douleur, elle ne balbutie rien, elle ne parle pas.
Tu sens la lame chauffer sous son sang, tu remues le couteau dans la plaie puis tu remontes pour lui ouvrir le ventre jusqu'au cou. Tu la poussses contre le mur, tu appuies sur ces poumons avec le plat de tes mains. Tu la regardes suffoquer et puis tu lui brises deux ou trois côtes. Tu lui sors le coeur de sa cage thoracique et puis tu le lui piétines.
Il y a du sang partout; Un liquide lacrimal.
Un si beau visage, un si beau corps.
Et puis tu la laisses couler, choir le long du mur.

Tu la laisses mourir en te disant qu'elle finira bien par s'en remettre.


Tu as embrassé une autre fille.

Jeudi 22 octobre 2009 à 15:56

Tu me guettes. Est-ce que tu penses à moi ou est-ce que tu penses à nous?
Hors de prix.


Des cigarettes en chocolat. On change de genre, on change de style. On change de regard.
Je cherche mes marques, j'essaie de les prendre mais je ne capte que les votres. ça me perturbe. ça me fait glisser.
Hier encore je me suis tordu la cheville dans un escalier jaune.
Je ne sais pas où j'étais, il me semble que j'étais seule.


Toi, loin derrière. Moi, loin devant.
Toi, loin devant. Moi, loin derrière.
Toujours une sorte de décalage.
Est-ce que vous avez grandit? Vous avez grandis j'espère? Parce que moi je sais plus trop, je confonds les terminaisons, les débuts et les fins. Les langues se mélangent dans ma bouche. c'est troublant.

Il n'y a pas qu'un destinataire. Tu te trompes.
Perdre contact. Est-ce que ça veut dire ne plus penser à? Ou est-ce que c'est déjà bien moins complexe.
Un coup.
de téléphone, de pied, dans le ventre.

http://futile.cowblog.fr/images/megot.jpgTu détournes les yeux, je te souris.
Tu paies, tu paies.
J'encaisse. J'encaisse.

 



Qu'est ce que tu veux que je fasse?
Je vais quand même pas te retenir.
Je vais quand même pas aller te prendre par la main...
voyons, voyons...



Et si pour une fois tout ça n'existait pas?

Jeudi 15 octobre 2009 à 21:36

Oui, c'est comme ça.
Je pense à toi souvent. Parce que toi ça n'est pas eux. Et que eux ne sont pas toi.

http://futile.cowblog.fr/images/cequetues.jpgTu marches dans la rue, et c'est comme ça ça aussi. Il y a du froid qui griffe les joues, du chaud qui brule la gorge. Il y en a de toutes les couleurs. Mais moi je vois les choses en noir et blanc. Parce que tu marches dans la rue.
Et que ça n'a pas de sens.

Parfois tu souris et parfois tu pleures. Parfois tu bois de l'alcool et parfois tu simules. On sait tous très bien que tes sourires sont faux. Parce que les vraies émotions n'apparaissent pas sur un visage plus d'une seconde. Et tu rayonnes durant des minutes. Tes ultras violets nous flinguent les pupilles.
Tu marches dans la rue avec un sac à main, un manteau rouge parfois, parfois un gilet blanc. Il y a des boucles sur tes épaules et des bouches qui veulent ta peau. Les regards qui coulent de bas en haut, les gouttes de pluie qui se chagrinent pour toi. Mais ça ne te ressemble pas et tu le sais très bien. C'est pour ça que tu gardes tes yeux bien droits, bien hauts. C'est pour ça que tu prends du waterproof.
Parce que cette fille ça n'est pas toi.
Parce que tu marches dans la rue et que ça n'a aucun sens pour moi.

On ne se retrouve jamais vraiment seul, seulement, on ne le sait pas. Des milliers de gens sont confrontés aux mêmes choix que toi à un détail près. Un détail près. Tu ne te rases plus très souvent, tu piques comme elles disent. Mais c'est parce que tu veux pas de ces contacts là. Tu te mens parce que plus personne ne te mens. Et c'est frustrant. De toujours tout voir en face. A un détail près tout pourrait être si merveilleux...et si, et si, et si...
L'ennui c'est que tu grimpes en tête. Que personne n'a tracé ta route, alors tu buttes. ça te fait des crampes. Pas une belle jambe.
La vie se joue à une seconde.

Un train. Un enfant. Un examen. Un coup de téléphone.

Qu'est ce que tu attends de moi? Qu'est ce que tu attendais de moi? Qu'est ce que tu attendras de moi?

On éclate de rire. ça met du bonheur partout, ça éclabousse les gens. Il y en a que ça fait grimacer. Faut pas trop étaler sa joie, faut pas trop dire quand tout va bien. Parce que ça rend les autres en colère. Personne n'aime mettre les autres en colère.

Amour. Envie. Pardon.
elle apostrophe.


L'amour, l'envie, le pardon.

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