On s’adresse à un mur. On prie dieu car il nous a quittés. 

J’aurai aimé chercher ta main dans mes draps. 

Nous avons vécus en nous aimant pendant un temps, puis deux. Les choses se sont corsées au troisième. Et un soir on meurt. L’autre n’est pas là, c’est lui qui nous porte le premier coup, nous nous chargeons des suivants. Pour qu’il ne les donne pas.

Nous avons grandi comme des milliers avant nous. D’autres ont réalisé nos rêves, si bien que nous les avons perdus de vue. Alors nous nous sommes mis à chercher ce que tout le monde cherche. Nous nous sommes basés sur les modèles que nous avions, si bancals soient-ils. Nous avons trébuché, les genoux en sang, un pansement plein de poussière.
On a même été jusqu’à avoir peur de l’espoir. Peur de sa force, destructrice et nourrissante.
Combien de fois avons-nous sauté sur notre téléphone dans l’espoir que l’autre pense à nous et veuille nous le signaler.
Les rêves, les espoirs, les souvenirs d’enfance.
Combien d’amis se sont enfuis pour s’en trouver d’autres ?

Quelque part au sud de paris, quelque part en plein centre, deux cœurs qui se battent et frappent au plus fort.
Nous ne voulions pas nous tenir la main, je sais.
Vue sur le monde, le monde bleu clair et enfumé. L’absence d’odeur de tabac froid, ici tout est tiède.
Ici tout ce que tu rejettes reviendra t’envelopper de ses bras.