Jeudi 17 mars 2011 à 13:21

Bref, puisqu'on a vu tout ce qu'il fallait voir et que ça laisse des petites taches dans le lavabo.
ça ne part, on a beau frotter, alors on laisse comme ça parce que repeindre l'ivoire ça ne se fait pas trop.
Comme t'inviter à dormir chez moi, ça ne se fait pas trop.

Je voulais pas croire à la fatalité, pas croire que les choses finissent toujours par arriver au même point. J'aime pas trop l'idée que tout soit déjà écrit d'avance même si elle est parfois réconfortante.
Donc oui...bon... voilà. On va pas en faire tout un tas non plus. Si?
Qu'on ai quarante ou vingt ans, ça nous tombe dessus et on se fait doucement avoir (pour ne pas ajouter à ce drame une once de vulgarité imagée), on garde le sourire et on repense aux premiers jours.
On repense aux premiers jours et crois moi, toi aussi tu voudras  retourner.
Mais là tu y es. Des papillons dans ton ventre et sa salive qui s'attarde sur tes lèvres, ses doigts qui s'accrochent à tes vêtements comme s'il avait un scratch sous les phalanges. Tu pétilles.
Comme c'est joli...

Je regarde par la fenêtre. entre aller au tribunal et rester cloîtrée, le prix de l'essence à décider pour moi que je resterai cloitrée.
J'adore le temps qu'il fait dehors. Il fait gris-clair, blanc, silence.
C'est le calme d'une journée à ne pas vivre, d'un jour à tuer, des heures à perdre.
Je voudrais partir pour m'oublier. Je ne sais pas où. Je ne sais pas si seule c'est mieux. Je ne sais pas si seule c'est pire.
J'ai juste pas envie d'être deux.

Jeudi 3 mars 2011 à 19:19

 Tenter de s'y remettre ou de s'en détacher. On se raccroche à ce qu'on peut. 
Au bout d'un moment, on se raccroche même à un rien.
Alors au lieu d'essuyer tes larmes avec, tu remontes tes manches, et tu t'y mets.
Là où il n'est pas. Tu pries pour quelques gouttes de sang parce que c'est comme ça que les choses fonctionnent en temps normal. Quelques gouttes de sang pour se rassurer et se sentir libre d'avoir mal ou non. Et puis après tout repart jusqu'à la fois suivante. En temps normal.
Tu ne fermes plus les yeux que pour prier. Tu les gardes ouverts la nuit quand tu dors. tu ne fais plus confiance à personne. Tu te trompes toi même en te maquillant chaque jour devant un miroir sale.
Tu titubes en conduisant et tu te demandes ce que ça ferait, de foncer droit dans ce mur en ayant détaché ta ceinture.
Les pensées suicidaires, ça s'en va pas comme ça, ça reste, on ne peut pas les dissoudre, ce sont des images qui viennent. on dirait presque une solution certains jours. Foncer droit dans le mur, concrètement, puisque c'est ce que tu fais chaque jour que Dieu fait, en aimant un homme qui te rend malheureuse.
Il n'y a pas beaucoup de mots à ajouter et pourtant tu les accumules. Ils restent coincés dans ta gorge parce qu'ils n'existent pas et ils ressortent sous forme de larmes dans tes yeux. Comme c'est pathétique... 
Comme une fille trop jeune qui n'a plus d'encre sur les doigts. 
Tu as perdu ton talent, tu cours après comme après le reste, ça t'essouffle et tu meurs d'une crise d'asthme sur le bord de la route avec dans ta poche un téléphone qui ne sonne pas et un morceau de bois autour de ton cou. 
Juste avant de te retrouver stupidement dans une pharmacie. Tu ne fais plus confiance aux docteurs, ta famille est partie, l'hôpital te fait peur parce que mine de rien, tu ne veux même pas mourir. Non. Tu es comme tout le monde au fond, mourir c'est pas du tout ce que tu veux. Ce que tu veux, c'est seulement vivre mieux.
Juste avant de te retrouver stupidement toute seule chez toi à ne toujours pas saigner et à avoir les mains qui tremblent parce que c'est quand même fou que des choses comme ça puissent arriver si couramment dans la vie.
T'en as marre des films, tu n'arrives plus à lire aucun livre: ils te rappellent que tu n'écris plus. T'en as marre des drames romantiques et des histoires tragiques. Tout ces clichés te rappellent ta vie. 

Comme une fille adossée sur la porte des toilettes,http://futile.cowblog.fr/images/Parisjuillet2010005-copie-1.jpg
qui relit quatre fois une stupide notice
parce qu'elle ne peut pas comprendre
qu'au final le résultat de toute cette histoire soit "positif".

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