Lundi 9 janvier 2012 à 21:39

http://futile.cowblog.fr/images/IMG9089.jpg Etrange concept.

Un contexte sans sensation, comme une piqûre jusqu'à la déraison.

Je plane. Evidemment la substance est aussi illicite qu'immorale.
L'odeur de l'interdit n'est semblable à aucune autre.

Telle Eve ou Adam, je parle directement à Dieu et goûte tout ce qu'il me défend. Je confie ma défense à la providence. Sous prétexte que ce qui devait arriver arrive, les choses n'en sont plus exactement au même point.
L'indifférence sur les visages humains ne fait qu'élargir mon sourire.
L'erreur de la sensibilité, je pensais l'avoir évitée. 
Tout autour de moi les gens tombent de fatigue.

Moi je m'en envole.

Lundi 17 octobre 2011 à 10:12

 Ronger sa corde, maitriser ses griffes pour ne pas tuer d’un seul coup l’auteur de l’insomnie. Un coup de tête, comme une envie de pleurer.

 

http://futile.cowblog.fr/images/kl.jpg

On peut bien rire un temps, tu sens les étoiles s’éloigner pour revenir en courant vers toi. Ton sang chauffe, ton sourire s’étale, derrière les verres sales s’alignent les pupilles enivrées. Face au vent, dos à la mer, les visages de confiance sont rares, leur prix s’en trouve triplé. Les pensées s’envolent, elles courent et avancent bien plus vite que n’importe quel moteur humain. Elles transpercent tout. Y compris les regards.
Comme  à chaque soir comme celui-ci, le monde tangue. En effet, le sol n’est pas un support très stable alors on cherche le contact. On tâtonne jusqu’au corps de l’autre histoire d’y trouver un appui, de ne pas se perdre, de se raccrocher à quelque chose d’humain. L’erreur sur l’instant est de croire sincèrement que nous pouvons tous nous aimer les uns les autres.

Puis les paroles, puis les silences, les peurs qui encerclent chaque gorge, l’incompréhension grondante qui gonfle et gonfle quasiment jusqu’à exploser. Alors on parle plus fort, on ne parle plus de rien après avoir parlé de tout, on se tait, on se regarde dans les yeux sans plus se voir. Les choses merveilleuses prennent une tournure ridicule. On se sent rapidement lamentable, incapable de prendre une décision correcte, la seule potable est alors de rejoindre un lit.
A l’heure qu’il est j’ai froid, je te regrette et je regrette. Je m’en veux de ne pas savoir faire dans les demies mesures. Je me demande si de là où tu es, tu ressens.

Il leur manque des années et je voudrai les crucifier sur le mur. Pourtant ce ne serait pas correct. Je ne les connais pas mais je ressens pour eux une colère nette, une sorte de haine intacte s’opposant entièrement à l’amour universel qui m’enveloppait avant que je ne me laisse endormir par les vapeurs de l’alcool. Bande de petits cons. L’égoïste romantique n’est qu’un concept limité. Le « je ne suis pas comme eux » me réveille à grandes claques, je voudrais fuir car ils représentent pour moi un danger. Je prends mon mal en patience, je refuse d’autres bras, je mets un terme à l’attraction. Et lorsque les choses deviennent nette et que seule ma beauté les aveugle encore. Auraient ils vu la rage dangereuse qui nageait dans mes yeux ? un éclair sauvage qui vous aurait percés les pupilles. Allez vous en ou laissez moi. Je ne vous aime pas, je ne vous aime plus, je vous tuerai sur place.

texte retrouvé sur une feuille froissée, rédigé début août

Vendredi 14 octobre 2011 à 12:43


 
http://futile.cowblog.fr/images/SDC17951.jpgDans ma tête il y a un accident de voiture.


C'est bien simple, je vois le véhicule rouler, il glisse sur la route, sur de lui sur ses quatre pneus. C'est comme s'il n'était pas occupé par un être vivant mais vivant lui même. La vitesse apparaît comme au ralenti, c'est une trajectoire paisible et lente qui file à des dizaines de kilomètres à l'heure. 
Et puis il y a un choc, un gros bruits sourd, les éclats de verres qui s'envolent comme des millions de confettis, les airbags qui se gonflent en une ultime insp
iration, et puis les alarmes qui hurlent. La vitesse s'est éteinte comme on souffle sur une bougie. Ne reste qu'une petite mèche grésillante. Tout est terminé, ça n'a duré qu'une seule seconde, ou deux. Ce sera tout pour l'impact.
La capot fume, certaines roues sont crevées, on se précipite pour sortir de là ce qui reste d'humain. Un coeur au milieu d'un cancer.

Dans ma tête il y a un accident de voiture.
Et ma ceinture de sécurité ne tient plus.

Mercredi 5 octobre 2011 à 14:20

 J'aurai bien aimé savoir exactement faire des choses de ma vie.
Par exemple, partir à l'autre bout du monde parce que je ne sais pas encore que l'on peut perd les êtres qui nous sont chers.
J'aimerai avoir moins peur, les cheveux blonds, la peau claire et les yeux bleus, pourquoi pas.
Laisser quelqu'un d'autre prendre ma vie en main.
Dois-je suivre une vocation qui fait battre mon coeur mais laissera mon compte en banque désertique? Dois-je profiter de cette intelligence déprimante pour gravir les échelons de la vie sociale, en arrivant les mains gantées aux portes des grandes écoles?
M'acheter des pantalons trop chers mais avoir enfin des chaussures à ma taille...
Comprendre que je n'aide personne à part ce qui n'ont déjà plus besoin de grand chose et regarder le ventre serré les doigts des autres qui se serrent autour des barreaux pendant que je lis Le Figaro.
Sortez moi de là.
http://futile.cowblog.fr/images/IMG6999.jpg

Lundi 19 septembre 2011 à 21:24

 Dehors c’est la nuit. Evidemment, qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ?
Une petite tempête ?

La nuit, parfois, j’éteins mon téléphone portable pour m’empêcher d’attendre qu’il ne sonne. L’ennui c’est que ça ne marche pas vraiment, et que je le rallume à trois heures du matin avec le cœur qui bat à 100 à l’heure. C’est pas plus mal, ça me fait un peu d’adrénaline.
Souvent, je regarde des films, ou bien je lis des livres pour essayer de voir si quelqu’un d’autre ressens ce que je ressens. Je sais que personne ne peut vivre exactement ce que je vis, je sais bien que personne ne peut vraiment savoir ce qu’il y a dans ma tête, mais j’aime bien me dire que je suis pas seule quand ça va pas trop.
Par contre, quand ça va, j’ai pas envie de voir que les autres peuvent avoir un bonheur qui ressemble au mien. Alors je regarde moins de films, je lis moins de livre et je créé moi-même des trucs à la place.

Aussi, je prends beaucoup de photo pour me souvenir des choses, des gens, des couleurs mais surtout du temps qui passe. Même si je n’imprime pas tout, je les regarde souvent. Dans ma chambre, il y en a sur les murs et j’aime bien les regarder elles-aussi. C’est comme un point de repère. Bon, d’accord, il est dans le passé, mais ça m’aide quand même à savoir d’où je viens.
Je me dis que si je sais d’où je viens, j’ai plus de chances de savoir où je dois aller.

Aussi, je n’arrive pas toujours à savoir si je suis amoureuse d’un garçon, si je l’aime ou si je l’apprécie. Pourtant, j’ai très souvent envie qu’il me prenne dans ses bras. Parfois je change de « il » et ça me déstabilise et comme je panique quand je perds le contrôle, dans ces moments-là, j’ai envie de m’évanouir. Quand j’étais plus jeune, parfois, j’avais envie de mourir. Mais je pense que j’ai grandi en mieux, parce que cette idée m’est passée. Je m’améliore. Maintenant j’ai simplement envie de m’évanouir.

Parfois je bois de l’alcool pour pouvoir me sentir plus légère. Ça marche plutôt bien. Sauf que ça me pousse aussi à rentrer en contact plus ou moins avec les autres. Je ne sais pas encore si c’est une bonne chose mais un jour, je saurai.
J’adore danser. J’ai ça dans le sang même si ça ne se voit pas à la couleur de ma peau. J’adore danser, même avec les autres. Surtout avec un autre dont je sais que je ne suis pas amoureuse, et c’est peut-être ça qui rend la chose tellement géniale. Certains jours, je pousse les meubles dans mon salon, et je danse toute seule. C’est con. Je me vois moi-même dans des reflets assez partiels, mais je trouve ça beau. Alors du coup, j’aimerai que quelqu’un puisse le voir.
Mais personne ne peut le voir. Alors j’ai envie d’appeler quelqu’un. Mais je ne l’appelle pas parce que j’ai éteins mon téléphone et que je crois qu’on est plus forts quand on a besoin de personne.

Mais bon…sur ce point, je sais que je n’ai qu’à moitié raison.

<< Page précédente | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | Page suivante >>

Créer un podcast