Mardi 20 novembre 2012 à 10:29

 C'est donc à cela que je ressemble aujourd'hui...
Mon miroir n'est pas très sympathique ce matin. Pourtant, ce visage là est le même qu'hier, et le même que demain. J'imagine que ce sont juste les pensées de cette mauvaise nuit qui se reflètent sur ma peau. Il en reste même dans mes yeux. Comme des larmes en sucre.
Il est vrai qu'il m'arrive désormais de ne pas penser à elle pendant une journée entière. Certaines nuits comme celle-ci, je me surprends à l'avoir oubliée. Mais ça ne dure jamais longtemps.

Le sentiment universel l'est tellement qu'il en devient banal. C'est une sorte d'éternel recommencement. Le mot "perpétuel" me tranche la gorge d'absurdité. Un cercle perpétuel. J'aimerai être comme ces mecs dans les films qui regardent le ciel sous la pluie, ne pleurent pas, tournent la page et trouvent la troisième ou quatrième femme de leur vie, encore plus belle que les précédentes, encore plus parfaite. 
Je ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas comme ça dans la vraie vie. Je ne dois pas lire les bons livres, je ne dois pas regarder les bons films ni écouter les bonnes histoires. 
En réalité, je sais bien que les bonnes histoires, je les trouve mauvaises, je ne veux pas les entendre.
Les histoires des autres, je ne veux pas les entendre.
Le bonheur des couples heureux me donne envie de partir à l'autre bout du monde. La perdition de tous les autres me ramène à ma propre inanité, et me donne envie de dormir pendant des siècles. Réveillez-moi quand la réalité se présentera sous un jour plus agréable. Et puis il fait trop froid en ce moment.

J'attends l'été.
Je passe les trois quarts de ma vie à attendre l'été. Et quand il est là, j'ai peur qu'il parte.

Je n'arrive pas à m'empêcher de penser que si elle était là tout irait mieux. Je ne peux pas arrêter d'imaginer qu'elle va venir frapper à ma porte. Je déteste mon téléphone, mon ordinateur, les trains dans lesquels je ne la croise pas. Je déteste ces rues où elle ne marche pas en me tenant la main. Même l'air me rend triste depuis qu'elle ne le respire plus à côté de moi. 
Bien sur ces instants sont passagers. Bien sur une obsession n'a rien de confortable. Bien sur que tout devrait finir par se diluer avec le temps.
J'espère qu'elle fait vraiment partie de ces filles qui se diluent avec le temps. Je ne dois pas avoir assez de temps pour le moment, c'est tout. ça ne devrait pas aller plus loin. Je ne sais plus si j'ai envie d'aller plus loin. Ici c'est très bien. 

http://futile.cowblog.fr/images/IMG9913-copie-1.jpg Tout est toujours histoire de circonstances. Un mauvais timing. Quelqu'un lance ta réplique avant même que tu n'aies pu rentrer sur scène et ensuite
 c'est trop tard. J'aurai voulu réécrire toute la pièce. J'aurai voulu jouer un autre rôle. D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je suis le texte à la ligne près, j'ai toujours été meilleur en improvisation. On ne peut pas vraiment se tromper en improvisation. Ou du moins, c'est toujours rattrapable.

Les autres ont les cheveux blonds. Les autres portent du fond de teint. Les autres ont les yeux vides. Le sourire las, le coeur muet.
Je ne dis pas qu'elles ne sont pas jolies. Je ne dis pas que je refuserai de les déshabiller, je ne dis pas que leurs lèvres sont sèches. Mais ce ne sont pas les siennes.

Mardi 20 novembre 2012 à 10:08

 J'écoute des musiques très tristes et très joyeuses mais beaucoup d'entre elles me font penser à toi.
Et chacune de leurs notes pincent un petit peu mon coeur. 

Je ne saurai pas dire exactement ce qui me manque sans généraliser la notion à ta seule personne toute entière.
Peut-être que tes mots me manquent, peut-être que c'est ta présence, peut-être que ce sont tes regards ou ta confiance. Peut-être que c'est notre complicité ou nos rires, peut-être que ce sont les échos de nos pas sur un trottoir dans la nuit. Peut-être qu'avec le temps, les idéaux ont remplacé les souvenirs et que rien ne sera vraiment jamais plus comme avant quoiqu'on en fasse.
Je ne devrais pas écouter ces chansons là, je ne devrais pas resasser ses pensées là, mais je les aime. 

Et je voudrais pouvoir aller plus loin.

Dimanche 14 octobre 2012 à 21:07

 J'ai déjà entendu parler de la lâcheté des hommes.

Cet adjectif qu'on leur attache à tout va. Parce qu'ils nous quittent, parce qu'ils ne nous quittent pas, parce qu'ils nous trompent, parce que nous, on ne s'y trompe pas.

 

Ils ont dans les yeux quelque chose qui fuit, sur leurs lèvres quelque chose s'excuse d'avance.

Il me semble qu'il n'existe aucune égalité des sexes.

Ils ont cette aptitude, à ne pas voir ce qui nous saute aux yeux, à vouloir taire ce que l'on voudrait hurler.

Je les regarde vivre dans l'air ambiant, je les vois traverser la rue, se serrer la main, discuter entre eux et avec d'autres femmes. Je les regarde allumer leur cigarette et cracher la fumée en regardant ailleurs. 
A vrai dire, je ne sais pas trop où tout ça mène. J'ai très mal à la tête et pourtant j'aimerai du fond du coeur aller boire un verre avec un charmant jeune homme. Je voudrais voir tout ça de plus près. Je ne sais pas trop ce qui m'arrive en ce moment, d'apprécier à tel point leur compagnie.
J'ai envie de comprendre.

J'ai envie de comprendre leurs fuites, leurs négations et leurs incohérences. Je voudrais savoir ce qui fait la différence entre ces filles qu'on veut se faire à l'arrière d'une voiture et les autres que l'on voudrait déshabiller lentement dans un grand lit blanc en les regardant dans les yeux (mais pas que).
J'ai envie de comprendre la possibilité d'éprouver tant d'amour et de respect pour un être, et tant de mépris pour d'autres. Ce qui fait qu'une fille passe du statut de perle à celui de morceau de viande. 

Et je voudrais leur dire aussi, je voudrais vous dire aussi, ce qui me fascine en vous.
La notion de beauté n'a pas un sens très limité lorsque j'en viens à vous parler de vous. La beauté d'un homme n'existe pas en elle-même. Ce que j'aime, ce que j'ai toujours aimé ce sont les détails. Ce sont les détails qui vous rendent si unique et qui pourtant vous rapprochent. Ce que j'aime par dessus tout, ce sont les changements de profondeur qu'il y a dans vos yeux. Je suis certaine que vous les ignorez totalement, vous ne pouvez jamais vous voir dans ces moments là, ce qui me donne d'autant plus envie de vous photographier. Figer l'immersion totale au fond de vos pupilles. 

Lorsque tu regardes cette fille, la fille que tu aimes, je te trouve magnifique. Lorsque tu parles de cette fille, la fille que tu aimes, je trouve admirable. Lorsqu'elle s'approche de toi, j'ai l'impression que mon coeur fond chaudement comme de la cire bleue, je m'attendris comme un morceau de guimauve car je sais que je regarde une des plus belles choses du monde.
Je le vois bien cet amour qui t'enrobe et qui fait que tes jambes se dérobent sous toi. Je vois bien que tes yeux brillent un peu plus, que tu respires un peu moins, j'entends d'ici l'affolement magnifique des battements de ton coeur. 

Alors ce que je voulais te dire, c'est que je le sais bien que ta lâcheté peut être méprisable. Mais je sais aussi, qu'elle ne l'est pas toujours. Etre lâche c'est avoir peur, la peur est honorable, elle est le prélude de la prudence. La prudence est la clef. 
Laisse moi juste te dire qu'il faut absolument que tu aimes. J'ai besoin de toi qui aimes, j'ai besoin de ta beauté amoureuse pour faire joli dans mon monde. Nous avons tous besoin de ta beauté amoureuse pour faire joli dans ce monde. C'est extrêmement nécessaire, c'est indispensable. 

http://futile.cowblog.fr/images/01-copie-1.jpg

Samedi 13 octobre 2012 à 9:20

http://futile.cowblog.fr/images/yeuxbleus.jpg Elle a les mêmes yeux que toi, elle a les mêmes cheveux aussi. Le reste est différent, le reste n'a rien à voir mais je ne peux pas m'empêcher de penser à toi dès qu'elle entre dans mon champ de vision.
Je fais des rêves où elle prend ta place, juste parce que son image est un souvenir moins ancien que la tienne.
Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle puisse aussi te remplacer.
C'est stupide, car personne ne peut te remplacer, mais ses yeux, tu verrais, ses yeux....

C'est rare d'en croiser d'une telle couleur. C'est un bleu ciel très particulier. C'est un bleu ciel très bleu.

Et j'ai tellement envie de la regarder dans les yeux comme je pouvais te regarder toi.
Je ne sais pas si je vais pouvoir supporter son existence très longtemps. Je sais bien que même si ça y ressemble beaucoup, c'est un leurre. 
Cette sensation que j'avais dans tes yeux, je ne la retrouverai pas ailleurs. 
C'est dans ton regard que j'ai envie de me plonger. 
Elle, elle ressemble à une contrefaçon. 


Dimanche 23 septembre 2012 à 20:35

 Il faudrait que tu saches... Ou peut-être que non, il ne faut absolument pas que tu saches.

Que tu saches que je suis dans un train qui ne va nulle part. Il mène un peu vers l'absolu et l'espoir d'un monde meilleur, et un peu vers le néant d'une réflexion sans fond.
C'est un train du matin ou du soir, c'est selon. C'est un peu des deux, toujours est-il que le jour n'est qu'à demi.
Je voyage dans le sens de la marche, sinon j'ai parfois trop mal au coeur. Le paysage défile derrière la vitre comme à son habitude et je regarde tantôt par la fenêtre, tantôt en face de moi.
Habituellement, j'apprécie assez d'examiner les visages, d'en observer les détails, de creuser un peu plus les traits que je découvre.

Aujourd'hui c'est étrange, car c'est ton visage que je dessine juste en face de moi. Et pourtant tu n'y es pas.
Je ne t'ai pas vu depuis des semaines, des mois, des jours, je me demande même si ça ne commencerait pas à se compter en années.
Et c'est ton visage que je vois. Je te vois sourire alors je souris aussi. Je m'imagine toi. Je te vois très clairement entrer dans ce wagon, t'asseoir en face de moi, et ne rien dire. Et je sais que je sourirai et que ça suffirait. Alors j'en souris déjà.
En réalité je regarde exactement tes yeux, et je glisse tout autour pour suivre les contours de tes traits. Je les connais tellement, je m'y suis si secrètement plongée. Je te connais tellement. 

Je me demande comment tu as fait pour arriver là. Pour te poser si clairement dans mon esprit, juste à portée de mon regard.
C'est un détail tu sais, mais je ne peux pas m'empêcher d'y être réceptive. J'aurai pu fermer les yeux, j'aurai pu me boucher les oreilles mais c'est ce parfum, je n'y peux rien, ce parfum. 
Quelqu'un m'a effleurée pour aller je ne sais où, et il a laissé derrière lui l'effluve de ton fantôme. Il portait le même parfum que toi. C'est bête, ça aurait pu être courant, mais ça ne l'est pas. 
Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. Dans la rue, je me retourne derrière des inconnus qui portent ton odeur. 
Je déteste l'artificiel de la sorte, il fait croire à quelque chose qui n'existe pas. Il me rappelle exactement l'absence de ta présence. 

Ton corps céleste est donc assis sagement en face de moi. J'y pense très fort, je retiens cette pensée pour ne pas qu'elle m'échappe. Elle me rend heureuse. Ce n'est pas parce qu'un bonheur est illusoire qu'il faut le laisser s'enfuir alors je continue de te regarder. j'ai tellement envie de te regarder. Je n'aurai rien eu à dire tu sais, parce que nous en avons terminé toi et moi, et qu'on le sait bien. Tu n'aurais rien eu à dire non plus, parce que je n'ai plus trop envie de t'écouter depuis quelques temps. Ce qui me manque, c'est de te voir. Peut-être parce qu'il nous est souvent arrivé de communiquer sans parler, et que ces instants étaient ceux où nos conversations étaient les plus claires. 
J'ai juste envie de toi dans mon champ de vision.
Et puis tu t'en effaces.
C'est normal, c'est la vie. On s'en protège comme on peut.
On préserve ce qui est précieux.

Et le train s'approche des quais parisiens. 
Ton fantôme s'est évaporé, mais mon sourire reste encore un peu.
Comme de la buée sur un miroir. 

http://futile.cowblog.fr/images/numissher.jpg

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