Mardi 14 août 2012 à 9:35

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Le jour se lève et il n'y  a pas grand chose d'autre à dire.

La suite n'a rien de réjouissant, j'attends l'après présent avec avidité.
Je prends les mots des autres pour te dire que tu es tout ce qui compte pour moi et qu'il est tout ce qui compte pour toi.
Je regarde le ciel mais les étoiles et leur mystère ne sont rien comparés aux tiens.
Je regarde le ciel, et ce matin, les nuages n'ont rien à me dire.

C'est une petite rupture aussi pathétique que n'importe quelle autre, aussi vaine, aussi sanglante. Je n'ai pas du tout envie de pleurer là-dessus, mais on ne peut pas toujours faire comme l'on voudrait.

Tu me souhaites d'être bien dans ma vie alors que tout ce que je te demandais c'était de me laisser être bien dans la tienne.

Tes lèvres jettent des silences à mon visage, j'aimerai prier pour que les choses s'arrangent mais je ne le peux pas non plus.




Dimanche 5 août 2012 à 11:02

 Dans mon lit, il n'y a pas un chat. 
Allongé sur le dos, je contemple le vide autour de moi. A cette place, il y avait un corps. Elle respirait la nuit à côté de moi et la journée, parfois, elle me faisait l'honneur de sourire en ma présence.

C'est une fille qu'on apprivoise. Mes bras ne sont pas taillés pour faire les barreaux de sa cage dorée.
C'est une pauvre petite fille riche pour qui rien n'a été facile, paradoxalement.
Sur sa peau, si on regarde bien, on peut observer les cicatrices de son histoire. C'est un exercice difficile, j'aimais m'y atteler lorsqu'elle s'endormait doucement après que j'eus retiré ses vêtements.

Je voulais la suivre partout, ne serait-ce que pour pouvoir la regarder vivre.
Son âme ne battait pas au même rythme que la mienne et il y avait entre nous un certain décalage.
J'ignore même ce que ce passé vient faire là : il y a entre nous un certain décalage.
Elle ne ressemble à personne. Son esprit a la forme d'un alambique et ses discussions ont la profondeur de ses yeux. Le soleil dessine des rêves sur ces épaules et ces jambes ne la relient pas au sol. Comme le génie impalpable, parfois, il semble que ses talons la déplacent à quelques centimètres au dessus du sol.

J'ai toujours su qu'il n'y avait pas de place pour moi dans sa vie. A défaut, comme c'est souvent le cas, j'en avais une dans son lit. La place furtive des hommes qui rassurent. Je crois bien que je n'étais là que pour ça. Je crois que j'étais né pour cette raison, pour la rassurer. Pour la faire rire et la trouver jolie. Même si nous n'étions pas liés par les mêmes sentiments, nos émotions étaient communes et la proximité que nous avions était sans équivoque.
J'avais envie d'elle pour un rien. Elle m'avait conseillé de ne jamais me retenir. Le genre de fille à garder toujours sa bouche à portée au cas où je veuille y faire un tour.

Elle avait ses troubles que je ne comprends pas. Bien sur, la situation n'était pas celle que je voulais. Bien sur, c'était douloureux au moins une fois par jour. Mais j'essayais de compenser ces foudroiements par les moments que je pouvais passer avec elle.
Seulement voilà, il y en avait d'autres. Des moments sans elle. Des moments où il me semblait qu'un réalisateur avait crié "coupez!" quelque part autour de moi sans que je ne m'en sois rendu compte. Le monde entier semblait perdre de sa magie, le ciel ne me souriait plus et je n'avais plus envie de rire.

Et ce lit vide. Ces draps froissés par un corps qui n'était pas le sien. Et cet imparfait surtout, c'est imparfait qui cache un présent comme pour illustrer notre "histoire".

Imparfaite. 
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