Mardi 23 mars 2010 à 7:54

Les hommes se tatouaient déjà des codes barres sur la nuque, le poignet, la cheville, l'épaule...
Nous refusions la société de consommation, mais nous consommions quand même.
Comment pouvons-nous à ce point être attirés par tout ce qui nous détruit?

Nous faisions partie des milieunaires. Ceux qui ont de quoi acheter de la viande rouge, mais pas de quoi partir au ski tous les ans.
Ceux qui ont besoin de tickets restaurants, mais qui n'ont pas droit à une bourse.
J'achetais des chaussures et des vêtements pour ressembler à ce qui m'entouraient.
A cette époque, nous pensions que les riches étaient la classe minoritaire. Mais en regardant autour de nous, dans notre monde, nous avons rapidemment réalisé que la plupart des portefeuilles étaient plus fournis que le notre, que les marques ne se répandaient pas tant dans notre garde robe, que notre carte de crédit n'avait pas cette couleur dorée...
Au départ tout allait bien, car nous avions moins de treize années derrière nous. Puis les choses se sont compliquées.
Les chose se compliquent toujours.

Un jour où l'autre, on tombe amoureux.
On veut plaire, on veut qu'on nous remarque.
J'ajoute toujours de la romance, un peu d'eau de rose et de fleur bleue par-ci par-là, parce que nous ne cherchons que ça, n'est-ce pas?
Les jolies choses, les couleurs sur les paupières, les voitures pimpantes, les talons hauts, les smoking... Etre en couple.
Avoir quelqu'un avec qui faire l'amour, quelqu'un avec qui crééer cette ambiance, ce sentiment, cette sensation.
Tous ces subterfuges, ces artifices, pour trouver Celui ou Celle.

Et puis voilà. Nous avons fini par trouver celui ou celle.
Et les autres ne voulaient plus rien dire. Pourtant, ils parlaient beaucoup de nous.
Est-ce que cela nous rend plus heureux?

Samedi 13 mars 2010 à 9:06

Je suis sensible au charme que tu n'as pas.

http://futile.cowblog.fr/images/sambreo.jpgC'est juste un petit détail, un petit geste, un légère attention.
 

Je ne devrais peut-être pas tant refermer les yeux en y repensant.
Je suis tellement perdue que je ne cherche plus même plus mon chemin, et lorsque je me dis que ce n'est plus si grave si je ne vois plus personne, et que plus personne ne me voit, je continue à sourire et tu me prends par la taille.
Personne ne me touche.
Tu poses fermement ta main douce au dessus de ma hanche, sur le côté de mon ventre et tu m'emmenes en douceur sur le devant de la scène, là où je peux voir le monde et où il sait que j'existe. Ce n'est rien. Mais, personne ne me touche. Une seconde ou deux de la chaleur de ta peau à travers le tissus qui couvre la mienne. Juste un petit instant où quelqu'un a remarqué que je restais sur la touche alors que l'envie de m'en prenait pas tant.
Je te regarde et mes yeux voudraient te dire merci, tu leurs rend un sourire et la musique reprends puisqu'elle ne s'est arrêté qu'une seule seconde pour moi seulement.
L'importance d'un simple geste, d'une petite seconde, rien n'était grave et tout est devenu agréablement vivable.
On ne dit pas merci pour ces choses là.

Vendredi 12 mars 2010 à 18:01


Nous fermons les yeux en souriant pour qu'aucune larme ne s'en échappe. Un petit bonheur volage parfume notre peau.
Le visage tourné vers le ciel, ce qu'il y a entre nous? Comme pour beaucoup, des kilomètres et des kilomètres...

 Ils disent qu'on choisi la facilité, on essaie juste de ne pas être trop malheureuses et de changer la couleur des choses parce que ce qu'on voit ne nous plait pas tellement.
De toutes façons, il y en aura toujours pour nous mettre des batons dans les roues Belle, et des épines dans le coeur. Ils nous feront toujours un peu mal de toutes façons n'est-ce pas? Alors on se fabrique une petite coquille et on se cache tantôt dedans, tantôt derrière.
C'est joli comme les jours passent en nous griffant parfois la peau. Nous regardons en l'air, et les arbres dessinent le chemin de nos vies sur le ciel.
Des tas de traits minuscules, des courbes et des lignes droites, nous clignons des yeux. Leur maladresse, leur tendresse, leur rire et leurs claques bien méritées que l'on lance. Ou pas.
Les loges de la colère. Des parapluies, des trottoirs, des gens qui se perdent dans la nuit, un petit temps hors du monde qui nous aide mine de rien à tenir. On les déteste tellement qu'on fini par les aimer et vice versa. Je te blesse pour que tu arrêtes de me faire mal mais ça me tue.
Point à la ligne, on trace des formes sur des feuilles de papier et nous voulons être des artistes. Pourquoi?
Nous volerons au-dessus de vous désormais.

Mardi 9 mars 2010 à 21:35

Retrouver tes bras mortels mon amour. me laisser ensevelir sous ces pensées suffoquantes.
Je t'appelle à l'aide pour que tu me sauves de ce naufrage qui fracasse mon âme contre nos souvenirs tièdes...
Méprisée par tous, y compris par moi-même, un sentiment immense d'incompréhension qui me prend à la gorge et serre ces doigts tout autour de ma nuque. Je suffoque, bien sur, j'ai du mal à respirer, j'ettouffe quelque peu... Cette peau glacée et drue, cette paume grinçante qui encercle mes poumons et les écrase petit à petit.
Je tangue...Mon corps se balance de gauche à droite, d'avant en arrière, et je ne peux rien y faire. Je tangue, j'oscille, le monde monte et puis redescent, tout se bouscule et je ne contrôle rien de mes larmes, des mes rires, de mes colères violentes.
Je prends mon corps pour un objet, je me laisse être sans vraiment exister et si je marche c'est seulement pour ne pas rester ici. Je marche seulement pour fuir, parce qu'il faut bien s'en aller. Puisque tu pars tout le temps et que tu ne me laisses que mes espoirs vaincus et mon passé surréaliste pour vivre le présent.
http://futile.cowblog.fr/images/youdoshesays.jpg

Dimanche 7 mars 2010 à 21:04


Je mens. ça n'existe pas tout ça.
Soyez réalistes un peu.

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