Mardi 27 mars 2007 à 22:09

Je suis donc retourné voir Claudia, comme la veille. Je m'étais mis à vivre comme elle. A dormir le jour et à vivre la nuit. Mes journées de congés allaient bientôt être écoulées et il me fallait trouver un moyen quelconque de rester ici.
"Rester ici" ça sonnait comme un évangile. Comme si c'était mon but ultime. Moi, Franck, l'Archange des utopies, des rêves irréalisables, l'éternel égoïste. "Pour rester ici".
Mon but était donc de rester ici et de reprendre Claudia sous mon aile. Comme me l'avait conseillé la jeune fille rousse : lui dire que je l'aime et puis rendre à nouveau nos existences vivables. C'était ça.
Alors me voilà ici comme chaque soir. tu vas arriver Claudia, je le sais. Bientôt tes yeux bleus parmi tout ces regards noirs. Sans vie.

Putain...Dire que j'ai presque pas dormis. Pour une fois que je suis au bar, ça tombe bien. J'aurai pas eu la force de jouer de mes formes ce soir...
Oh..Fais chier Franck! T'es encore là! encore là! Tu vas me suivre jusqu'à me tuer bordel! T'es devenus l'éponge qui absorbe ma vie. Jpensais vraiment qu'hier c'était la dernière putain...Ah non Franck! Et tu me cherches parmi ces filles! He connard! Jsuis derrière toi mon ange! Seulement je ne suis pas de très bonne humeur tu vois!
Ma vie est une catastrophe et depuis que t'es là ça empire de jour en jour. Ou plutôt de nuit en nuit. C'est limite du harcélement là Franck! T'as fait de mon existence une tragédie-dramatique-film-à-chialer. Et j'arrive plus à garder mon calme là. Allez tiens. Jvais te foutre devant la réalité. Pour voir, rien que pour voir. Alros vas-y, brule si fort que tu me glaces!

_Cl...Claudia?! Ah, mais tu n'es pas
_Non, je ne danse pas ce soir Franck.
_Ah...Et...Tu vas bien?
_non et toi.
_Pourquoi?
_Parce que.
Elle marqua une pause et je vit ses yeux s'embuer, ce n'était pas dans son habitude. Elle me parut fatiguée. Et me fixa avec rage, les machoires crispées et les poings serrés. Elle reprit alors avec violence et colère:
"Et il faut dire qu'au fond on s'en fou pas mal de savoir si ça va bien ou pas. Hein Franck?
Toi et ta foutue bienveillance, toi et tes putains d'idéaux, tous ces rêves désormais irréalisables que tu me craches à la figure. Toi qui sais si bien ce qu'il y a à faire, toi le roi des situations, celui qui ramène le fric mais aussi les emmerdes!
T'es revenus te planter là et tu croyais surement que rien n'aurait changé. T'as cru que j'allais te sauter au cou comme dans ces films à la con qui nous ont fait croire que "la vie c'est facile"! De la connerie tout ça!Tu pensais que j't'acceuillerais à bras ouverts et qu'on irait faire l'amour sur la plage comme deux ados fougueux!
Mais tu vois on a grandit mon coeur, on est adulte un peu non?! C'est ça la vie, on commence à la connaitre. Alors arrête avec tes putains de beaux discours à la con, avec ton regard en biais entre le coker triste et le don juan, ô grand tombeur!
On a plus le droit de jouer Franck. Fallait les faire avant tes conneries. T'as plus l'âge de gâcher ma vie, et puis c'est bon! tu as déjà donné pour ça! Le jeu de la séduction c'est plus de ta génération Franck. On joue plus avec le coeur des filles à ton âge bordel! Alors soit clair et choisis putain! On a plus 15ans!
_ Mais qu'est-ce-qui te prend Claudia?
_Qu'est ce qui me prend? En tout cas pas toi, je le sentirais.
C'est la vie qui me prend Franck! Elle m'attrape par le coeur et ça me déchire tu comprends?
Je suis à bout, mais, comme toujours, Toi tu vois rien, Toi le héros de l'histoire! Toi celui que l'on plains et qu'on idéalise!
J'ai les nerfs Franck, je suis en colère! En colère contre le monde entier! En colère contre cette pute de fatalité contre laquelle je n'ai pas les armes. Je me bats et me débats Franck, moi jsuis pas née dans du velours. Et ce soir, je peux te dire, que NON! ça ne vas pas!
Parce que tu es là, ou parce que ça fait bien trop longtemps que tu ne l'as pas été. Parce que j'ai peur que tu repartes. Et Parce qye plus tu restes, plus je meure
d'envie d'être avec toi à chaque heure.
Je meure d'envie Franck, au sens propre.
Je sais, je parle trop, mais toi tu ne me dis rien, alors comment tu veux que je m'en sorte après moi!

Lundi 26 mars 2007 à 20:42

                               Eux ils me disent:
                                                                  "ça va? T'as l'air triste"

"Ma petite fille, elle est pas comme d'habitude, raconte donc à Papy et Mamy. Nous tu peux tous nous dire tu sais bien"

"_Allô Anko, ça va?
_ ouai...
_Oulà, t'es sure?"

"T'avais l'air déprimée aujourd'hui"

"T'es pas contente que ce soit ton anniversaire?"

                Et puis il y a Ceux:

"Rah, mais tu souris tout le temps toi! Mais non, même si tu caches ta bouche t'as quand même les yeux qui sourient!"

"T'as tout le temps la pêche toi!"

"T'es à fond là!"

"Mais arrête de rire! :D "

C'est ça la vie.
Voilà. J'ai 16ans.
L'âge de boire de la bierre et d'acheter des cigarettes.
J'ai 16ans putain. Encore de l'espoir plein les doigts, des larmes pleins les yeux et des sourires plein le visage. Jsuis vivante.

J'ai 16ans.
 Les bougies magiques , le papier cadeau
Les surprises qui n'en sont plus vraiment mais qui me touchent quand même
L'envie qu'ils sourient comme moi
L'envie qu'ils me fassent rire quand je déprime
L'envie de manger des coeurs d'artichaud à l'italienne
aussi...
J'ai Ensemble C'est Tout rien qu'à moi.
Et puis un examen de guitare d'ici peu.
Les mains qui tremblent trop souvent.
La pêche.
Et des fraises dans mon frigot.

ET puis j'ai grandit.

Samedi 24 mars 2007 à 22:36

Vous savez ça fait comme un gros poid sur le coeur. Une sorte d'enclume que je porte depuis longtemps, dont j'avais presque oublié la présence.
Je suis à bout.
C'est ça la vie.
D'habitude ça passe. D'habitude ça passe toujours.
Sauf que là ça fait presque un mois et demi que ça doit passer.
Y a un beug quelque part.
Le pire c'est que je suis pas la seule.
ça fait comme les larmes qui veulent plus sortir tellement il y en a eu, comme quand on est même trop fatigués pour dormir. ça fait mal un peu, ça pique le coeur, ça mouille les yeux, ça alourdit les pensées.
Quand on ne va pas très bien. Quand on ne sait même plus si on aime.
Et qu'on enchaine Mano Solo sur Saez en passant par les violons qui pleurent de diverses musiques.
Quand on se souvient.
Qu'avant.
Ouai putain...Avant c'était bien.

Il y eu des moments où ça allait,ça allait vraiment.
Et je comprends pas pourquoi ça marche plus.
C'est bizarre la vie.
Il faut que ça passe, il le faut.

Parce que là j'ai mal quand même.

Vendredi 23 mars 2007 à 21:09

Je suis désolée Franck, je crois bien que je suis navrée, avec les remords dans la gorge et tout et tout. J'aurai du te rejoindre au café, ou bien te suivre dans la rue comme dans tous ces films à l'eau de rose. On aurait virevolté comme deux papillons de nuit...Mais le problème Franck mon coeur, c'est qu'on est des papillons de nuit, on vole vers la lumière et pourtant on sait très bien qu'on va se cramer les ailes hein?

Peut-être qu'on a pas besoin de voler si haut, peut-être qu'on pourrait vivre juste ensemble loin des feux du ciel tu vois...Genre comme deux lucioles en délire, comme si on avait besoin de rien d'autre.
Mais nan, jcrois qu'on en est plus à ce point. On a trop changé, c'est finit l'insouciance hein Franck? C'est pour ça que tu te jettes pas à mon cou, tes bras autour de mes hanches, et ta langue dans ma bouche tout ça...
Parce qu'on a des contraintes maintenant, on doit gagner nos vies, avoir des situations stables et tout le reste. Ouai, j'ai compris Franck.
On a grandit. Mais il faut que tu aies grandit tout bien comme il faut. J'espère que t'es devenu un vrai adulte mature Franck. Que t'as compris la vie, et que tes cicatrices elles peuvent faire joli.

Et me voilà dans mon studio tout pourri. Allongée seule sur ce matelas de fortune, et tu me manques. Je t'ai observé toute la soirée du coin de l'oeil, t'avais les yeux dans le vide et pourtant fixés sur moi. J'aurai du, Franck, venir te prendre par la main, ça aurait voulu dire "je t'aime". Mais au fond je te déteste.
Ou plutôt non, mais...Ah comme c'est compliqué tout ça mon coeur, ah comme ça pique dans mes yeux. Et putain, je pensais pas que les remords ça nouait la gorge à ce point. C'est surement pour ça que toi t'as du mal à parler, ça te coupe la voix c'est ça?
Aïe, vraiment c'est pas facile. Non, mais je t'aime Franck, sinon je penserais pas tant à toi comme ça. Seulement...tu m'énerves.
Ouai, putain, tu m'énerves! c'est bien ça.
J'en ai marre de te voir te pointer tout les soirs sans rien avoir à me dire. Marre de tes jugements à la con, toi le grand prince de la fortune, toi qui sais tout sur tout. Toi qui a vécu ta vie tout seul, et qu'a finit par la gagner comme un grand. Toi qui nous as laissé derrière parce qu'au fond nous ne t'étions utile en rien. Et voilà tu reviens et tu me veux, et je le sais et ça m'énerve.
J'aurai voulu que tu viennes me chercher avec un bouquet de dix paquerettes ou un truc du genre tu vois. Mais tu viens les mains dans les poches et la tête dans les nuages. Et ça me soule, ça me fous les nerfs, j'en fume beaucoup trop, je le sens bien. J'ai les poumons qui crachent du noir quand j'éternue. J'ai les yeux qui pleurent tout seuls et des quintes de toux qui m'arrivent comme ça.
Je pleure pas Franck, j'arrive pas. J'arrive plus.
Et pourtant je sens bien que je suis à bout. Jvais craquer, tu m'as à l'usure. 'faut que je trouve un moyen d'évacuer. Les larmes veulent pas venir, les mots n'ont qu'un impact temporaire et les mégots n'ont plus beaucoup d'effet. Tu m'énerves, tu m'énerves, tu m'énerves!
Et t'es pas là! T'es pas là! Encore une fois t'es pas là alors que j'aurai besoin de ta présence.
Je rêverais plus facilement s'il y avait ta main sur mon sein à la place de ces draps froids. T'aurai ouvert les fenêtres. Parce que ça pu la wide, et t'aurai dit que ça sentait le renfermé. T'aurai passé l'aspi et t'aurai fait la vaiselle parce que t'aurai trouvé ça crade toutes les tasses à café sales entassées près de l'évier.
Et tu m'aurai dit je t'aime, en posant un baiser sur mon front. Là où ça veut dire "je te protège, je veille sur toi". Et je me serais endormie dans tes bras, j'aurai été reposée.
Mais non. A la place de la plenitude c'est l'agacement qui m'incarne. Jsuis impuissante, je peux rien faire. Je sais pas où tu es, tu dois surement être en train d'airer dans ses rues que je connais bien..Ou alors t'es planté dans notre café, tout seul dans ton froc, et tu t'en mords les doigts. Ou alors tu t'envoies en l'air avec une des ces filles que je tutoie.
Et j'arrive pas à dormir.
Cette situation c'est pire que la caféine, pire que l'ectasy, pire que la haine, pire que la libido, pire que la mort, pire que le chocolat, pire que les matins d'hiver. J'arrive pas à dormir Franck.
Parce que je suis en colère, j'ai les nerfs, la haine, l'espoir, la gerbe.
Tout ça en même temps c'est dur à gérer. Surtout quand ça dure.
Va vraiment falloir mettre un terme à tout ça.
un terme. Du genre une fin.
Ou une continuité.
J'en sais encore trop rien.
mais ça me bousille mes nuits ces conneries là.

Vendredi 23 mars 2007 à 20:27

Et les enfants qui crévent de faim,et les femmes brulées à l'acide,et les arbres en amazonie déracinés,et la non reproduction de l'escargot d'andalousie,et les guerres civiles,et tout ce qu'on voit aux infos,et surtout la vraie réalité qu'on nous cache...Et bah j'men fou ! Moi j'ai d'autres soucis,ok !! J'ai un bouton qui pousse là,et puis aussi j'ai presque plus de parfum mûre,et Surtout : mon chat (est con,et le ciel est bleu) fout des poils blancs sur tous mes habits noirs !! (hannn la crise héé)  Yum

 "Si tu avais un fusil à la place des yeux, y a longtemps que tu nous aurais tous tués" cette phrase avait traumatisé notre pauvre enfant,elle ne s'était pas vu grandir, mais elle comprenait très bien ces mots.Elle savait que oui, avec une arme à la place des yeux,elle aura tué beaucoup de monde, elle savait que si elle avait eu cette arme, il ne resterait pas grand chose de l'humanité. Piou

On aurait gagner la guerre tous les deux avec notre amour insolent, à vaincre le monde avec nos mots malsains. On a tué des gens tu t'en souviens. Des meurtres sur la conscience. Des droites en pleine gueule, des mâchoires décollées. Du sang sur ma robe du sang sur tes dents. Et des cuites à l'absinthe dans la chambre des parents. Sauter sur leur lits, danser, se toucher, tout casser, fumer des cigares et se casser. On aurait gagner la guerre avec notre amour violent. Faire honte aux parents quand on baisait trop fort. Du sperme sur tes draps, du sperme sur mes bas. Ca ce sait bien que c'est tout faux ce qu'on nous dit. On s'en fou, ils s'en foutent. Tout le monde s'en fou. Dieu-me-tripote

J'ai mis du rouge à lèvre. J'en aime le goût et la couleur. Essuyé par le revers de la main il laisse une trace bancale sur la joue. J'hante les lumières de la ville la nuit, ne fait pas gaffe aux routes ni aux klaxons qui me le reprochent. Qu'il aille se faire foutre. J'ectoplasmise sans alibi, transparent aux autres. Un chemin n'a pas besoin de point de départ ni d'arrivé pour exister. Il est des nuit sans sens. Abstract Primate

J'ai fini par comprendre que j'arriverai pas à te remplacer, ni toi ni les rêves qu'on avait.
Ca m'a foutu le blues, je crois.

Voir que finalement c'était toi qui gagnais cette manche.
La manche des souvenirs. Yuki no hana

C'est décidé j'arette de fumer de la main droite 
                                                                  
   le pacifiste inconnu

Et puis il y a ces soir où tu vas très bien mais tu sais pas pourquoi. Alors tu cherches un peu et tu te dis que il y à ça et ça qui va pas trop, mais c'était pas à ça que tu pensais, mais maintenant t'y penses quand même. Ces échecs qui te griffent et qui s'accroche à ton pull comme des ronces, ces échecs qui ont peut être marqué plus où moins ta vie. Mais en fin de compte, c'est pas ces echecs qui te rendent mélancolique ce soir.       amlyn

Mais tout ça c'était avant le drame, bien entendu. Juste avant... Batman. Et ouais. Batman. Pourquoi Batman? Parce que c'est un usurpateur. Un traitre. Un malandrin. Et que personne ne le dit. Mais c'est fini, je vais parler, le monde doit savoir faut que ça sorte. En effet, Batman n'est pas un super-héros. Je sais. Je comprend. Moi aussi, au début. Puis on fait avec, la vie reprend ses droits. Mais pourtant la vérité est là, moche. Batman n'est pas un super-héros. Juste un travesti au torticoli perpetuel. Parce que Batman, bah il a pas de super-pouvoirs. Rien. Nada. Nichts. Nothing. Il a des gadgets, ouais, ok. Super. Un costume gris et noir super sexy, ok toujours. Un acolyte homosexuel et fétichiste, pareil, je dis pas le contraire. Un majordome. Ouais. Mais ils sont ou les super-pouvoirs ? Et ben voilà.
Le refuseur

Pourquoi continuer alors ? Je n'aurai qu'à payer l'addition et tirer ma révérence, mais il y'a cette sensation qui revient et m'empêche d'attendre mon but salvateur, la sortie. On ne peut pas m'en sortir de force et moi tel un alcoolique je continu de boire ses paroles, ses beaux mots, ses états d'âmes. Le tout étant, et c'est là le pire, sincère. C'est cette sincérité qu'elle a désormais acquis qui m'empêche de décrocher, une fois pour toute et de foutre le camp.  Kent

Il y en a tellement des gens géniaux dont les idées m'intéressent.
Il y en a tellement que je ne conaitrais jamais.
Et puis y a en a tant à découvrir dans ce monde.
Chaque jour jme rend compte
que y a des gens trop bien tout proches de moi,
que j'avais pas vus avant.
Je pense à Paul.
Et c'est comme ça.
C'est trop cool ce genre de découverte.
ça redonne espoir un peu.
Un sourire, un éclat de rire, et puis on oublie le pire.
Me voilà qui fait des rime.
A croire que c'est toujours comme ça quand je déprime.
*va se pendre avec ses lacets*

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