Vendredi 23 mars 2007 à 21:09

Je suis désolée Franck, je crois bien que je suis navrée, avec les remords dans la gorge et tout et tout. J'aurai du te rejoindre au café, ou bien te suivre dans la rue comme dans tous ces films à l'eau de rose. On aurait virevolté comme deux papillons de nuit...Mais le problème Franck mon coeur, c'est qu'on est des papillons de nuit, on vole vers la lumière et pourtant on sait très bien qu'on va se cramer les ailes hein?

Peut-être qu'on a pas besoin de voler si haut, peut-être qu'on pourrait vivre juste ensemble loin des feux du ciel tu vois...Genre comme deux lucioles en délire, comme si on avait besoin de rien d'autre.
Mais nan, jcrois qu'on en est plus à ce point. On a trop changé, c'est finit l'insouciance hein Franck? C'est pour ça que tu te jettes pas à mon cou, tes bras autour de mes hanches, et ta langue dans ma bouche tout ça...
Parce qu'on a des contraintes maintenant, on doit gagner nos vies, avoir des situations stables et tout le reste. Ouai, j'ai compris Franck.
On a grandit. Mais il faut que tu aies grandit tout bien comme il faut. J'espère que t'es devenu un vrai adulte mature Franck. Que t'as compris la vie, et que tes cicatrices elles peuvent faire joli.

Et me voilà dans mon studio tout pourri. Allongée seule sur ce matelas de fortune, et tu me manques. Je t'ai observé toute la soirée du coin de l'oeil, t'avais les yeux dans le vide et pourtant fixés sur moi. J'aurai du, Franck, venir te prendre par la main, ça aurait voulu dire "je t'aime". Mais au fond je te déteste.
Ou plutôt non, mais...Ah comme c'est compliqué tout ça mon coeur, ah comme ça pique dans mes yeux. Et putain, je pensais pas que les remords ça nouait la gorge à ce point. C'est surement pour ça que toi t'as du mal à parler, ça te coupe la voix c'est ça?
Aïe, vraiment c'est pas facile. Non, mais je t'aime Franck, sinon je penserais pas tant à toi comme ça. Seulement...tu m'énerves.
Ouai, putain, tu m'énerves! c'est bien ça.
J'en ai marre de te voir te pointer tout les soirs sans rien avoir à me dire. Marre de tes jugements à la con, toi le grand prince de la fortune, toi qui sais tout sur tout. Toi qui a vécu ta vie tout seul, et qu'a finit par la gagner comme un grand. Toi qui nous as laissé derrière parce qu'au fond nous ne t'étions utile en rien. Et voilà tu reviens et tu me veux, et je le sais et ça m'énerve.
J'aurai voulu que tu viennes me chercher avec un bouquet de dix paquerettes ou un truc du genre tu vois. Mais tu viens les mains dans les poches et la tête dans les nuages. Et ça me soule, ça me fous les nerfs, j'en fume beaucoup trop, je le sens bien. J'ai les poumons qui crachent du noir quand j'éternue. J'ai les yeux qui pleurent tout seuls et des quintes de toux qui m'arrivent comme ça.
Je pleure pas Franck, j'arrive pas. J'arrive plus.
Et pourtant je sens bien que je suis à bout. Jvais craquer, tu m'as à l'usure. 'faut que je trouve un moyen d'évacuer. Les larmes veulent pas venir, les mots n'ont qu'un impact temporaire et les mégots n'ont plus beaucoup d'effet. Tu m'énerves, tu m'énerves, tu m'énerves!
Et t'es pas là! T'es pas là! Encore une fois t'es pas là alors que j'aurai besoin de ta présence.
Je rêverais plus facilement s'il y avait ta main sur mon sein à la place de ces draps froids. T'aurai ouvert les fenêtres. Parce que ça pu la wide, et t'aurai dit que ça sentait le renfermé. T'aurai passé l'aspi et t'aurai fait la vaiselle parce que t'aurai trouvé ça crade toutes les tasses à café sales entassées près de l'évier.
Et tu m'aurai dit je t'aime, en posant un baiser sur mon front. Là où ça veut dire "je te protège, je veille sur toi". Et je me serais endormie dans tes bras, j'aurai été reposée.
Mais non. A la place de la plenitude c'est l'agacement qui m'incarne. Jsuis impuissante, je peux rien faire. Je sais pas où tu es, tu dois surement être en train d'airer dans ses rues que je connais bien..Ou alors t'es planté dans notre café, tout seul dans ton froc, et tu t'en mords les doigts. Ou alors tu t'envoies en l'air avec une des ces filles que je tutoie.
Et j'arrive pas à dormir.
Cette situation c'est pire que la caféine, pire que l'ectasy, pire que la haine, pire que la libido, pire que la mort, pire que le chocolat, pire que les matins d'hiver. J'arrive pas à dormir Franck.
Parce que je suis en colère, j'ai les nerfs, la haine, l'espoir, la gerbe.
Tout ça en même temps c'est dur à gérer. Surtout quand ça dure.
Va vraiment falloir mettre un terme à tout ça.
un terme. Du genre une fin.
Ou une continuité.
J'en sais encore trop rien.
mais ça me bousille mes nuits ces conneries là.

Par amlyn le Samedi 24 mars 2007 à 13:08
Insomnie et solitude.
C'est génial de connaitre le point de vue de chacun :)
j'aiiime
 

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