Jeudi 31 mai 2012 à 10:05

 Désormais, c'est un peu ici aussi

Lundi 28 mai 2012 à 2:25

 L'hiver éternel.

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Tu sais, il y a les questions, celles qui tombent comme des gouttes de pluie. Tantôt bienvenues, tantôt malédictions.
Froides, elles se glissent parfois jusque sous nos os pour les transformer en glace, ou ruissellent sur nos visages comme un vent d'est sous un soleil brulant
Certaines arrivent alors que tout ce que l'on espérait était un silence.
Mai. un mois fragile comme une ostentation. Mai, le mois de la négation et de l'évidence. Oui mais mai, c'est l'introduction d'un printemps que l'on souhaiterait éternel. En mai, fait ce qu'il te plait, s'il te plait. 
Mai ce sont les rues qui se remplissent alors qu'il est minuit passé. Ce sont les brettelles légères sur les épaules des filles et les pantalons raccourcis pour les jeunes hommes qui les accompagnent. Mai c'est le début du flirt, celui qui annonce tous les drames et tout autant de bonheur.

Un jour, j'ai rêvé d'un jardin fleuri, idéalisé au possible. Un jardin fleuri avec des oiseaux qui chantent, des bancs au soleil et un point d'eau avec une famille canard qui y illustreraient la simplicité que tant d'être humains ne parviennent pas à parfaire. Un jardin public, un jardin à tous. Quel cliché fondamental de la verdure colorée... Les chants d'oiseaux, les premiers baisers et les espoirs adolescents qui fleurissent sur le bout de nos lèvres.
Je n'ai pas rêvé de ce qui existait déjà. Les rêves servent exactement à matérialiser l'impossible.


Le paisible d'un été qui commencerait au printemps.
L'evanescence d'un amour avant tout bouleversement. 

Il est un lieu utopique où l'exclamation n'existe pas. 


Mardi 15 mai 2012 à 21:54

 Je ne sais même plus si j'ai faim.http://futile.cowblog.fr/images/IMG0593-copie-1.jpg
Est ce qu'il faut que je te parle de ma solitude? 
Tu sais, ce n'est pas très difficile la solitude. Ce qui est difficile, c'est de se sentir seul.
J'imagine que tu le sais, j'imagine que tu connais le silence qui raisonne dans une pièce vide, j'imagine que tu connais l'absence dans un lit froid.
J'imagine tout ce que je pourrai te dire si j'en avais le droit. La barrière amoureuse. Mais quelle cruauté...
Ce n'est pas la première fois que je ne rencontre personne qui puisse comprendre.
Ce n'est pas la première fois que quelqu'un occupe ta place en face de moi. 

Il n'y avait pas eu de serment. Il n'y avait pas eu de contrat.
Il n'y avait eu ni dol, ni erreur, aucune excuse en somme.

Est-ce ma faute ou la tienne? Lequel de nous deux faudrait-il sauver en premier alors?
Ce n'est pas moi qui frappe, j'espère que tu le sais, c'est ton coeur. Le mien est muet, il se tort, il ne se bat plus.
Ou seulement en retraite.

Il pleut contre ma fenêtre.
Je pleure des étoiles dorées, elles sont toutes celles que nous ne regarderons pas ensemble.
Elles sont aussi toutes les larmes que tu ne verses pas.
Imprimées au bord de mon regard, elles sont un reflet de ce qui flotte à notre surface.
Tu as l'impression que je pleure à chaque fois que tu me regardes.

J'ai l'impression que c'est un leurre à chaque fois que tu prends garde.

C'est une sorte de colère calme mêlée d'une sincère affection. Comme si tu titubais en te tenant à mes nerfs pour ne pas perdre l'équilibre.
J'aurai aimé que les choses se passent autrement. J'aurai aimé moins de clairvoyance et un peu plus de flou artistique.
J'aurai voulu ne pas savoir lire dans tes yeux.
Ou à défaut, que tu saches lire mon coeur, ou que tu comprennes mes maux. 

Lundi 5 mars 2012 à 21:57

 J’ai été écrivain. http://futile.cowblog.fr/images/IMG9991-copie-1.jpg

Que s’est-il passé depuis ?
Ai-je trop grandi ? trop aimé ? trop parlé ? trop rêvé ? trop bu ? trop réfléchi ?
J’ai du me poser trop de questions. J’ai du finir par abdiquer devant le silence des réponses.
Oui, c’est certainement ça. J’ai du grandir. J’ai du me faire violence et voir les choses en face. J’ai cru que je ne pourrai jamais devenir ce que j’étais déjà alors je suis devenue autre chose.
Mais dans mon sang, dans ma cage thoracique, il y a quelque chose qui bat. Et ce chat sur mes genoux me donne à penser que cette chose, c’est le cœur d’un écrivain.
J’avais des mots qui faisaient pleurer sans voix. J’avais les mots pour décrire les choses plus fortement qu’elles n’existaient. Je donnais des couleurs à ce qui n’en avait pas.
Je bloquais sur une phrase pendant des heures en hésitant sur un pluriel ou un singulier.
J’ai su aligner les syllabes comme des notes sur une portée. J’étais persuadée que dans tout ça, il y avait bien quelque chose de bon à vous apporter.

J’ai voulu me protéger moi-même ; j’ai tué l’écrivain.
Je n’ai pas pu l’écrire ici, mais je l’ai compris, je le sais maintenant.
L’épistolaire ne suffit pas.
Les écrivains qu’on ne lit pas, ils meurent.

Depuis, je suis. Je suis devenue. C’est encore pire.
Je m’épanche moins. Parce que je vais mieux. Je ne vous fais qu’une petite rechute passagère.
J’ai trouvé l’homme de ma vie trop tôt. Oui je sais, toujours cet amour insolent, irrésistible. Celui qu’on cherche alors qu’on le voit partout. C’est trop bête, la vie ne peut quand même pas tourner autour de ça pour tout le monde, si ?

Derrière moi il y a des histoires avortées. Tant. Trop.
Des amours auxquels je n’ai laissé aucune chance, ou si peu.
J’ai des ex avec qui je n’ai eu aucune histoire. Oui c’est un peu compliqué. Mais au fond, vous savez très bien à quel point c’est simple.
C’est une attraction inéluctable. Du pléonasme partout dans l’air. C’est du « regarde moi dans les yeux et je sais que tu ne peux plus mentir ». Car tu ne peux plus parler.
Parmi eux, il y a en a un. Il existe sans vraiment exister. Oui, c’est un peu compliqué. Mais au fond, vous savez très bien à quel point ça l’est.
Nous ne nous sommes pas retrouvés nus dans un lit, nous ne sommes pas retrouvés nus l’un en face de l’autre. C’était pourtant exactement ça, nus l’un en face de l’autre. Nous n’avions rien que nous et il faisait sombre.
Je m’en souviens comme si c’était hier, et il y a une petite amertume sur ma langue lorsque je dis que je ne l’oublierai jamais. Je ne l’oublierai jamais. C’est comme un tatouage que l’on regrette par moment. On aimerait ne plus le voir, mais on le voit quand même. Pire, on le regarde, on l’admire. On se rappelle les émotions qui l’accompagnaient, on se souvient la douleur et les complications qu’il a entrainé. Non, terminé le fa niente en plein soleil, la vie simple et sans picotements n’existe plus pendant quelques mois. Ce n’était pas quelque chose que l’on avait prévu dans le contrat, mais ça y est quand même.

Moi je le porte parfois autour du cou, son odeur me fait me retourner dans la rue, je me retourne après des inconnus. Je plonge parfois tellement profondément en moi-même pour me souvenir de tout que je suis au bord du malaise. 

Jeudi 23 février 2012 à 12:49

 Je ne sais pas si tu le sais, mais lorsqu'il parle de toi, au début, il ne prononce jamais ton prénom.
Il t'appelle radieusement  "la fille qui m'a brisé le coeur",
de sa voix d'homme et le regard droit, il dit "m'a brisé le coeur",
et ça sent l'agacement, la mélancolie et les regrets dans sa bouche.
Il regarde un peu plus loin que là où se pose son regard et il te voit.
Je sais qu'il te voit parce qu'il te regarde avec une intensité terrible.

Suis-je pour un autre cette fille qui lui a "brisé le coeur"?
Est-ce que quelque part ailleurs, je fais encore souffrir un homme que je ne vois plus depuis des mois? des semaines, des années...

C'est vrai que l'on se recherche.
21 ans. Mes amis ont quelques années de plus qui leur donnent du courage, de la bienveillance et qui font naitre en moi un amour des amours les plus sincères.
Nous sommes tellement jeunes... Nous apprenons tellement de chose trop tôt ou trop tard. 
Et ce qui est le plus troublant dans ce monde, c'est qu'à partir de notre âge, chacun d'entre nous cherche plus ou moins secrètement la même chose.
Trouver la personne de sa vie.
Et si cette personne de cette vie était celle qui nous brisait le coeur?
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