Mardi 20 novembre 2007 à 20:56

Le lendemain je suis revenue. On s'est revu. Et puis on s'est rassis.
Et puis cette fois-ci c'est lui qui m'a tout raconté. Toute son histoire avec sa belle Claudia.
C'est compliqué entre eux deux, et puis en même temps, je trouve ça simple.
Ils se sont trouvés, ils se sont perdus. Et puis ils se retrouvent, mais ils ont changé. C'est tout.
C'est si simple.
Et il a terminé son récit par moi. Disant que j'étais son seul salut, ou quelque chose comme ça. Comme si moi j'avais toutes les réponses, toutes les solutions. Il veut mon aide, il veut que je le guide, que je sois sa lumière. Il m'a présentée comme une sorte de prophète, de clef capable d'ouvrir le coffre de son bonheur.
Mais je ne suis pas une envoyée de Dieu. Pourtant j'aimerai.
J'aimerai vraiment être celle qu'il attend ! J'aimerai les avoir, toutes ces solutions qu'il attend de moi. Mais je n'avais pas prévu ça moi, moi j'avais prévu de retrouver Claudia. Et puis j'aurai improvisé. Sauf que d'après lui j'ai tout planifié. Comme si je savais déjà tout. Or je ne savais pas tout.
Je ne savais pas qu'il existait
, je ne savais pas qu'elle dansait dans les bars, ni qu'elle était amoureuse d'un homme amoureux d'elle.  Alors de là à savoir quoi faire…
Il me faudra le guider pour trouver mon propre chemin. C'est juste ça.
Tout est simple, tout parait compliqué. Il suffit de trouver le bon angle de vue.

Haha !
C'est ce qu'il me fallait. Ils sont biens bon ces hommes là ! Se laisser amadouer par une belle paire de seins négligemment exposés, ça ce sont des mâles ! Des vrais ! Magnifique !
Ce monde est magnifique !
Et moi je vais danser ! Haha ! Regardez moi ! Maman ! Maman regarde-moi je vais danser !
Franck ! Ô Franck toi qui n'est pas là pour comprendre ! Regarde ! Regarde je danse !
Et je m'en tue, et je n'en vois plus les autres. Et quels autres d'abord ? Ceux qui bandent et qui baisent, ceux qui fument des gitanes, et ceux qui me reluquent de haut en bas ? Ceux qui louchent sur mes bas et bavent devant le creux de mes seins ? Ceux-là ?! Mais ils n'existent pas ceux-là ! Ils ne sont pas là ! Ils sont si loin ! Et moi je suis si haut, je suis si volante, si légère sur mes jambes, si transparente sur mes jolis talons bleus ! Si autre, et si bien !
Parce que mes hanches s'accordent au bruit, parce que mes yeux se dessillent sans raison, sans rien voir. Parce que je ne sais pas quoi être, mais jmen fous ! Je danse juste, j'attise le feu et je fais éclater leurs couilles. Bande de pervers. Et moi je gagne du fric en jouant à leur jeu. Je suis le fantasme qu'ils ne pourront jamais se permettre.
Parce qu'ils ont les yeux qui brillent pendant que leur femme couche les enfants.
Et moi je ne suis personne, parce que moi haha ! Moi je vole, moi je ne les vois pas, moi je suis droguée ! Oh ! Je suis droguée ! Haha ! Une belle putain de junkie, une superbe gogo danseuse aux formes abondantes. Je suis ce qu'elles voudraient toutes devenir ! Je suis cette fille qu'elles envient toutes ; je suis la quatrième de couverture des magasines de mode. Je suis la fille de l'arrière boutique.
Celle qui danse, celle qui oublie le monde, celle qui se drogue, celle qui baise, celle qui n'est personne parce qu'elle ne sait pas qui être. Celle qui ne cherche plus rien et qui trouve toujours tout.
Celle qui a osé foutre sa vie en l'air au nom de l'extase !
Moi ! Moi Claudia ! Une vingtaine d'année dans les yeux et des jupes plus courtes que tout ! Moi ! Moi ! Moi qui danse ! Moi devant laquelle ils sont à genoux ! Moi…

Moi qui ralentit mes mouvements aux rythmes de la musique. Moi qui ne sais plus aimer. Moi qui écoute des BO de films seule dans mon studio miteux, un verre de vin rouge à la main et une cigarette fumante dans le cendrier. Moi qui fais tout pour oublier. Moi qui deviens une autre, parce que j'en ai juste marre d'être moi. Moi qui change de vie la nuit parce que je n'aime pas ce que je suis.

Ce que je suis…
Mais qu'importe ! Ô qu'importe Claudia ! Si tu danses, si tu danses, si tu danses…
Alors je danse. Ô God ! Je danse…

Et toi mon aimé ! Toi qui n'est pas là pour me voir. Toi qui m'as fais passer de si douces nuits ! Toi qui connais si bien les chemins de mon corps. Toi qui m'a fait naître des étoiles dans les yeux et dans mon bas ventre. Toi qui as su m'y faire croire.
Toi qui n'es là ni pour me plaindre, ni pour m'admirer. Toi qui ne pourras jamais me comprendre.
Ô mon aimé, mon tendre aimé ! Toi qui me parait si loin. Toi qui n'est pas là.
Juste pas là. Toi pour qui je ne peux pas danser.
… Pour qui je ne peux pas danser.

Dimanche 18 novembre 2007 à 21:00

Mais c'est quoi cette merde que tu écris mo? Comme si seuls les mots pouvaient compter, comme si leur sens pouvait paraître évident.
On ne peut pas parler d'avenir sans penser une seconde que l'on en a pas.
Nous ne sommes plus encore des punk, nous avons le courage, la force et la passion.
Un beau troupeauxd'utopés, et moi je change le vocabulaire de la France, je l'enrichit. Pasqu'il me semnble pauvre. Parce que j'ai les yeux fermés. Je ne veux pas entrer dans l'adulterie, et j'aimerait que les gens s'amourisent et se désamourisent en même temps. Qu'est-ce-qu'ils en savent les autres hein?
Parce que c'est toi qui prends, et tu sais bien qu'on est toujours tout seul quand on se casse la gueule. Les autres peuvent pas savoir,c 'est des conneries tout ça tu sais, c'est ta souffrance, ce sont tes maux, ils peuvent comprendre, mais ils ne ressentent pas pareil. Ils mentent sans le savoir. Seul toi tu sais, toi tu sais combien, comment. Et toi tu sais que l'impasse peut être creusée.
Moi j'ai un mal de crâne épouvantable, et les yeux qui se ferment tout seuls. Je ne devrais pas faire ci, pas faire ça.
"Une fille bien". Parles-tu! Je confonds courage et inconscience, je sais être raisonnable seulement quand ça m'arrange. Je n'ai pas le sens des responsabilités. Je fais des fautes d'orthographes. Je n'ai pas peur de mourir.
J'ai peur de te perdre. J'ai peur de perdre, et de tout quitter. La mort ne m'effraie pas, elle n'a rien à m'envier.



Car tout ce que j'aime ne peut-être aimer à sa juste valeur que par moi. par moi.
Ce sont mes trésors, vous ne me les prendrez pas.
Vous ne me prendrez plus rien.

Plus rien.

Dimanche 18 novembre 2007 à 20:47

Creuvé à l'effort et mort d'y croire encore
Joli môme, sa clope au bec s'amuse à faire l'amour
Quatres pas dans une ruelle et la pluie qui tonne fort à ses oreilles
Il sait qu'ils disent tous la même chose, que ce sera jamais pareil
Ce n'est pas encore l'hiver dans son coeur
Joli môme, les yeux ouverts, pleure de la pluie sur son visage
Sur son passage elle se tait, et écrabouille la rancoeur
Joli môme paumes vers le ciel, a pommé son briquet

Des étincelles au bord des lèvres,
A la lueur d'un réverbere, joli môme, oublie sa fête
Aujourd'hui tombe son anniversaire
Il y a un tour de soleil il se sentait vieux
Joli môme, l'esprit au clair, ne pense plus à ces ailleux.

Jeudi 15 novembre 2007 à 21:51

"Mais j'en ai marre d'être moi!
_Ba pourquoi? Moi j'aime bien quand t'es toi!"

Jeudi 15 novembre 2007 à 21:50

Je voudrais qu'on m'apprenne des poèmes de Prévert
Je voudrais que les profs de français sachent lire si bien que lisait ma mère
Je voudrais que les mots prennent vie dans leurs esprits comme je les vois s'animer dans le mien
Je voudrais qu'on nous demande de lire du Sade ou du Vercors.
Je voudrais qu'ils veuille nous faire grandir dans le bon sens
Je voudrais qu'ils soient indulgents
Je voudrais qu'on soit assis sur des poufs et qu'on puisse manger du chocolat et des pommes
Je voudrais qu'ils changent les choses, pour nous faciliter la vie
Tout le monde ne tombe pas amoureux.

Je voudrais que les chauffeurs de bus s'habillent de couleurs vives
Je voudrais des voitures jaunes, oranges, rose, et turquoises
Je voudrais qu'on dessine des fleurs à la craie sur les trottoirs
Je voudrais qu'on colle des photos sur les murs
Je voudrais que les lampadaires soient remplacés par les lumières de Noël, toute l'année
Je voudrais qu'on puisse sauter dans les tas de feuilles et glisser sur les trotoirs verglassés
Je voudrais des poubelles souriantes un peu partout
Tout le monde ne veut pas changer le monde.

Je voudrais que les parents réfléchissent avant de faire des bébés
Je voudrais qu'ils ne se déchirent plus
Je voudrais que l'adultère ne fasse de mal à personne
Je voudrais que les enfants ne soient jamais pris comme coupables
Je voudrais qu'on nous laisse aller à notre rythme
Je voudrais qu'ils nous laissent rester des enfants si on veut
Je voudrais qu'ils nous écoutent quand on leur parle
Je voudrais qu'ils s'intéressent à nous
Tout le monde ne peut pas y croire.

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