Lundi 29 janvier 2007 à 17:22

C'est un article difficile. Pour moi et pour toi. Pitié aucun jugement. Mais depuis le temps que tu l'attends...Je ne souhaite pas remuer le couteau dans la plaie. Juste te montrer que je comprends. Et te rappeler que ça m'est arrivé à moi aussi. J'ai encore un coeur tu sais, et je m'en veux d'avoir fait tant de mal au tiens. Pardon.
Mais je sais bien, que tu en trouveras une autre, et que tout reviendra. Et que toi, tu fais partis de ceux qui ont un avenir, et qui ont aussi la rare possibilité, capacité, volonté, de réaliser leurs rêves.


"Oh mon dieu comme j'ai froid" pensa-t-il.
Il n'avait certes jamais vraiment cru en Dieu, mais c'était surtout sa mère qui y croyait. A chaque fois qu'il retirait l'image de la vierge de son bureau, elle était de retour le lendemain. Sa mère l'aimait, et elle voulait que Dieu le protège. Que Dieu le bénisse.
Il, c'est Antoine.
Et en ce jour il avait froid. Une demoiselle avait gelé son coeur. Et il avait beau retourner la situation dans tous les sens, il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus rien, il était perdu.
 Son aimée de l'était plus. Elle ne l'aimait plus. Et cette phrase comme un poignard, tournait dans sa tête et dans son coeur. Oh Dieu qu'il souffrait...

Il était tombé amoureux d'elle en lisant ces écrits. Elle écrivait bien, vraiment.
Elle avait créé sur internet ce qu'on appelle un blog. Et les mots qui s'y trouvaient le touchaient plus que tout autres.
Elle était dans sa classe depuis deux ans déjà, et jusqu'à maintenant il ne l'avait jamais vraiment remarquée.
Elle s'appelait morgane.
Antoine était fan de rammstein. Il  avait laissé pas mal de commentaires sur le blog de larme2joie. et comme pour lui montrer qu'elle les avaient lus, le lendemain, morgane lui demanda de lui prêter un de ses cd de rammstein... il n'aurait jamais pu refuser.
elle ne savait pas encore qu'il l'aimait. ni qu'elle l'aimait.
ça c'est fait en douceur, grace à cette sublime invention que l'on nomme msn.
Jusqu'à ce que ce soit la veille des vacances. Morgane avoua ce jour-ci à sa meilleure amie que surement, elle était amoureuse d'Antoine et elle avait peur qu'il lui manque pendant les vacances.
Le soir même sur msn.
Il lui expliqua qu'il avait un problème. " je t'aime mais je sais absolument pas comment te le dire". Le coeur de la jeune fille a bondit dans sa poitrine à cet instant, elle souriait seule devant son écran.
Et voilà. Je crois que c'est comme ça qu'ils sont "sortis ensemble".
Ils avaient tous deux convenu qu'il fallait à tout prix qu'ils se revoient avant la rentrée.
Ce qu'ils ont fait.
Il y avait, à égale distance de leur maison respective, un parc appelé Talweg.
C'est là qu'ils se sont donnés rendez vous.
Sur un petit mur de pierre.
Morgane avait très peur, mais elle y est allée...il le fallait.
Ils sont restés assis sur ce petit muret pendant plusieurs heures. A parler de tout et de rien, admirant le paysage. Quelques instants de silence ponctuaient leur discours.
Ils s'aimaient. Le petit muret était situé en haut d'une coline de pelouse, et à eux deux, ils avait l'impression de tout gouverner.
Leur premier baiser ce fut dans la précipitation. Elle, avait déjà embrassé un garçon mais là c'était différente, parce qu'il y avait beaucoup d'amour.
Ce baiser là fut donc raté. Comme la plupart de tous les premiers baisers =).
Et elle repartit en courant, parce qu'elle était en retard.

Ils ne se voyaient qu'en dehors des cours, les mercredis après midi surtout.
Ils allaient plutôt chez lui.
Et au fil des jours, ils s'attachèrent de plus en plus.
Ah! si vous saviez comme ils s'aimaient...
Morgane n'avait pas vraiment une vie de rêve, dans sa maison les meubles tremblaient et entre ses murs il y avait une tension permanente. Elle n'aimait pas ça.
Mais elle était tombée amoureuse d'antoine.
Tombée amoureuse...mais ça a été, sur un matelas de plume. Mais n'était-elle pas allergique aux plumes? Non, là c'était différent, ces plumes là étaient celles d'un ange.
Antoine et Morgane passaient donc leurs mercredis après-midi dans les bras l'un de l'autre. Subjugués par cet autre être à qui ils s'étaient tant attachés.
Ils s'aimaient vraiment vous savez, Ils étaient devenus intouchables. Ils flottaient perpetuellement dans les airs. Ils s'aimaient si fort...si fort.

Les semaines passèrent, et sur le parquet de plus en plus de vêtements s'étallaient pendant leurs quelques heures passées ensemble.
Mais vous savez surement ce que c'est, de toucher la peau de l'autre comme si elle était la votre. Serrés l'un contre l'autre, ils mélangeaient leurs odeurs, leurs rêves, s'inventaient un avenir. Dans ces moments là ils ne craignaient plus rien. Comme on dit, ils s'aimaient.
Ils se respiraient l'un l'autre, se parlaient d'un coup d'oeil complice, s'embrassaient sans raison.
au fur et à mesure ils parlaient de moins en moins, laissant ainsi agir le langage du corps et des gestes. Des gestes lents en guise de mots, des caresses pleines de sentiments.
Dans tout ce qu'ils ont vécus rien n'était faux. Leurs sensations étaient pures, leur intentions aussi. Ils avaient confiance l'un en l'autre.
Ils avaient simplement rencontré l'amour. Le premier, le fort. Celui qui vous aggripe le coeur et vous bouleverse jusqu'à vous en arracher des larmes. L'amour est un animal sauvage! ô combien!...

Ce soir là, Antoine se rappelait tout ça, seul dans sa chambre. Dans cette même chambre où elle s'était déshabillée, où il avait vainement tenté de la dessiner. Il regardait par la fenêtre. Et il la revoyait, elle. Acoudée à la fenêtre, le visage tourné vers les cieux. Elle respirait, et il la trouvait belle.
Mais elle n'était plus là, et ni serait surement jamais plus.
Il comprenait maintenant, que la souffrance de l'amour était des pires,et que toutes ces conneries sur les coeurs brisés comme on en voit dans les films n'en étaient pas. Il avait mal, et lui qui ne pleurait jamais habituellement, ces derniers jours; on pouvait voir une perpétuelle pluie ruisseler sur ses joues.
Il pleurait comme un enfant, comme un homme. Il pleurait d'amour. Il pleurait morgane.

Mais peut-être faudrait-il vous dire ce qui a brisé son coeur? C'est elle. Evidemment, vous l'aviez deviné...
Comment-a-t-elle enfoncé le poignard dans son âme? Brutallement.
Ils étaient ensemble depuis environ quatre mois et demi, et nous étions en pleins mois d'août. Les grandes vacances. Ils s'étaient téléphonés, elle lui avait écrit. Pleins de tout ces mots d'amours. Mais voilà.
Il ne sait pas vraiment pourquoi. Pendant quelques temps elle n'a plus voulu lui parler.
Elle lui avait encore écrit une lettre. Et elle ne voulait pas lui dire quoique ce soit tant qu'il ne l'aurait pas lue. Alors l'impatience d'Antoine était à son comble quand il arriva enfin chez lui et qu'il ouvrit l'envellope où se trouvait la lettre promise.
Il savait que cette lettre contenait quelque chose d'important, quelque chose que morgane n'aurait pas pu dire si bien avec des mots dits. Des mots réels.
Mais qu'elle fut le chox lorsqu'il...lorsqu'il vu les premières lettres.
En effet, morgane écrivait bien. Si bien qu'elle en faisait extrement mal.
Antoine avait pourtant 15ans, mais il s'effondra. Sur place, littéralement.
Dans cette lettre, elle lui expliquait. Que tout était finit, et qu'elle ne l'aimait plus.
Et il ne comprenait pas, et il avait mal, putain de douleurs en plein dans son ventre. Et les larmes depuis longtemps oubliées coulaient en abondance sur son visage meurtris.
Oh dieu comme l'amour nous blesse...

Et morgane n'a pas voulu le revoir, elle a tout fait pour l'éviter. Elle l'a laissé seul dans son sang, seul dans ses sanglots. Elle l'a abandonné après lui avoir tout donné, après tout ce qu'il lui avait offert.
Mais non, vraiment, il ne comprenait pas! Tout allait si bien! Tout était si bien, c'était si beau, si bon, si doux." Pourquoi, pourquoi, pourquoi..." Et ses sanglots ne s'apaisaient pas. Au contraire.
Très vite il ne mangea plus, ne but plus, perdit son goût pour le dessin.
Morgane n'était aparemment pas si bien que ça. Elle le laissait pourir au milieu de ses souvenirs. De leurs souvenirs!
Il l'aimait encore de toute son âme et il ne comprenait pas. ça n'aurait pas du se passer comme ça! Pas si vite, pas si violemment.
Ils avaient tout prévus, ils auraient du avoir un chat et un enfant, ou deux. Il avait fait tant de projets. Mais il ne faisait visiblement plus parti de ses projets à elle. Et elle ne lui accordait pas même une parole, pas même un regard.
Et c'était ça le pire: c'était qui lui faisait le plus de mal.
Il n'avait pas eu le choix, il n'avait pas eu de deuxieme chance, il ne voyait pas où il s'était trompé. C'était elle qui avait décidé toute seule.
Bon sang quelle égoïste! Cette fille qu'il aimait tant, cette fille qui l'aimait tant...L'aimait.
Et il pleurait, il pleurait. Il avait cessé de vivre...

Antoine s'est lentement relevé. Il entrait dans un Lycée d'artiste. Un peu grace à elle, elle l'avait inspiré pour la plupart de ses dessins. Mais le talent ce n'était pas elle qui lui avait donné. Il s'en sortirai, il le fallait. Sans elle.

Entschuldigung.
 "Die Liebe ist ein wildes tier.
Will sie die Warheit sagen.
Gott weiss ich kann kein Engle sein..."

Par peuimporte le Mercredi 31 janvier 2007 à 13:10
je n' entamerai pas de long discours sur ce blog, juste un merci, un vrai venu tout droit du coeur, ca suffira pour le moment.
Par rafael le Mercredi 31 janvier 2007 à 18:26
J'allais mettre un long commentaire mais je crois que je vais m'abstenir comme souvent...
Par une fée le Jeudi 8 février 2007 à 16:57
Ouais, moi aussi j'aurais bien laisser un long commentaire, mais j'vais m'abstenir également, et cette histoire n'est que la votre.
 

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