Fin des festivités.
Refermez vos braguettes et rentrez chez vous.
Claudia se rhabille.
Le jour commence à peine à se lever.
Je me suis tuée à l'effort.
Me voilà fatiguée comme j'aime.
Achevée par mes mouvements.
Et l'haleine fraîche de ces crépuscules qui éveillent mes sens avec délicatesse.
La rosée qui se dépose sur les brins d'herbes vient s'attarder dans mes cheveux. Légère et rafraîchissante.
Mêlée à la sueur qui a humidifié mes cheveux, elle me met en osmose avec ce monde.
Je suis trop fatiguée pour me demander si je suis à ma place. Si j'ai raison d‘être vivante ou non.
J'ai l'esprit trop engourdi pour m'intéresser à l'univers.
Je marche doucement, laissant mes muscles usés fonctionner à leur rythme. Je ne suis pas pressée.
Personne ne m'attend. Personne ne me reconnaît. Et les rues sont désertes à cette heure-ci.
Je suis Claudia. La seule. L'inconnue.
Je suis humaine, je suis vivante.
Usée par la vie comme on l'est à 21ans.
Je suis jeune, je suis belle. Et je ne crèverai pas de si tôt.
Parce que des matins doux comme ceux-ci, j'en ai encore trop à apprécier.
Samedi 23 juin 2007 à 15:04
Commentaires
Par heavy.blue le Dimanche 24 juin 2007 à 10:33
Ce texte est magnifique. Continue à écrire, poète.
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