Mardi 9 septembre 2008 à 18:35

Ne crois pas que je n'aie pas remarqué tes œillades Franck, mon amour. Ne crois pas que je ne me doute de rien.
Parce que j'ai bien sentis comment tu me prenais dans tes bras, j'ai bien sentis comme tu me laissais choir à tes côtés après l'amour. Oh oui Franck ! J'ai bien sentis que ta passion n'y était plus.
J'ai bien sentis que je mourrai de désir pour toi mais que toi, tu n'as rien vu.
Je ne t'en veux pas Franck, c'est vrai… Qui pourrait rester indifférent face à une fille comme Lou ?
Même moi elle me fascine. Alors qu'est-ce que tu pourrais bien y faire hein ?
Rien. Tu te laisses avaler. Tu tombes doucement au fond de sa gorge sans même vouloir t'accrocher aux parois. Tu coules dans une bulle d'oxygène…Qu'est ce que tu veux que je te dise moi ?

Je peux rien faire. Je te regarde et je me mors les lèvres.
Je le savais au fond. Je savais bien que tu finirais par me laisser pour elle à un moment ou un autre.
Mais j'espérais que ce serait purement physique tu vois…
J'espérais que ce ne soit pas comme ça. Pas si pur, pas si fort, pas si vrai, pas si violent pour moi…
Parce que même s'il elle aura le droit de te toucher comme je ne le pourrai plus, même si tu  l'embrasseras sur la bouche à ma place, même si elle sera devenue ta régulière, ton officielle ; j'espérais qu'elle ne t'inspirerait jamais comme je le faisais. J'espérais que tu ne pourrais jamais l'aimer comme je t'aime. Et il me semble que ça suffisait. Je savais que vivre en valait encore la peine, parce que je serais ton seul amour de toujours. Parce que tu m'aurais aimée moi comme tu n'aimerai jamais personne.
  J'ai l'impression d'avoir 15ans, et de réaliser enfin que l'amour ne dure pas pour toujours.

Et ça ne me fait même pas pleurer Franck. C'est comme me prendre une balle dans le cœur en étant paralysées. C'est un choc. J'ai sentis l'impact, il m'a fait vaciller. Mais je ne réagis pas.
J'ai bien compris. L'amour rend aveugle, mais j'ai tout vu. Je ne sais pas quoi faire. Alors je ne fais rien. Et je te regarde rire. La douleur m'a clouée sur place et mes yeux sont froids.

C'est flagrant au fond. Il n'y a qu'à vous voir.
Le couple parfait. La relation stable et éternelle. L'amour des livres.
   Je me demande ce que je fous là. Sincèrement. Je me demande pourquoi j'ai voulu fermer les yeux. Pourquoi je n'ai pas crue ma première impression qui est finalement la bonne. Je me demande pourquoi je ne vous laisse pas vous aimer tranquillement pour toujours… Je sais que si là maintenant, on me demandait comme j'allais, j'éclaterai en sanglots et personne ne pourrait les arrêter. Alors je m'enferme dans ma paralysie, je ne bouge pas, je regarde, je vois, et j'encaisse. C'est comme si on brisait mes côtes une par une et que je ne pouvais rien dire. C'est rien Claudia, c'est rien, ça va passer.

Le truc c'est que je n'arrive même plus à me rassurer en me disant que tu m'aimes. C'est finis ça aussi. T'as beau me le dire avec tes mots, me dire que je suis belle, que tu m'aimes et que tout est mieux avec moi. Tes yeux m'avouent que tu es mille fois mieux sans.
  Et je ne te demande même plus de rester le soir, je sais que tu préfères t'endormir au plus proche d'elle. Je sais que tu ne t'en ais même pas rendu compte au début. Et j'essaie de ne plus rien espérer de toi. Parce que ça fait trop mal au fond. J'essaie de ne plus rien insinuer, de te fais croire que je suis forte, que j'arrive moi aussi à me passer de toi, que ça ne me fait rien, que j'ai confiance. J'essaie de vivre sans, de m'imaginer clairement ma vie sans toi. J'essaie de regarder d'autres hommes. Je fais tout pour…mais j'ai du mal Franck. J'ai du mal.

Par Maximeuh le Mercredi 24 septembre 2008 à 21:10
"J'espérais que tu ne pourrais jamais l'aimer comme je t'aime." Ces mots ne me sont pas inconnus..
Par amlyn le Dimanche 28 septembre 2008 à 21:21
Mais c'est dur de ne rien lui dire aussi, enfin si j'étais claudia..je comprend qu'elle ai du mal.
Merci pour la suite du livre :) j'avoue que je n'avais pas tout lu, faute de temps surement.
C'est pas pareil, mais quand Claudia pense enfin quand tu écris il y a toujours quelque chose qui me touche.
"Parce que même s'il elle aura le droit de te toucher comme je ne le pourrai plus, même si tu l'embrasseras sur la bouche à ma place, même si elle sera devenue ta régulière, ton officielle ; j'espérais qu'elle ne t'inspirerait jamais comme je le faisais."
et ton article "Pour te garder" est très beau.

bonne soirée
 

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