Mercredi 30 avril 2008 à 21:49

Est-ce que tu sais ce que c'est toi de paniquer tous les mois en te disant qu'il y a quelque chose qui vient de naitre dans ton ventre? La petite création artistique d'un amour qu'on fait en se marrant. L'impression d'un coup, de n'être plus seule dans son corps et de sentir l'angoisse serrer encore plus ta gorge quand tu sens venir des nausées. L'impression constante de porter un avortement. Est-ce que tu sais ce que c'est toi, de vouloir prendre toutes les précautions possibles, d'affronter ses peurs les plus déchaînées pour à la fin se rendre compte qu'il reste un risque? Les seringues vous mentent. Dans la vie il reste toujours un risque. Mais toi tu t'en fous tant que ce n'est pas toi qui le courre. Et je serais toute seule avec cette vie dans mon ventre. Et je serais toute seule. Quelques fois nous serons trois. Mais je serais la seule à me comprendre, à le sentir en vie.
Dans la vie il reste toujours un risque.


Nous n'avons pas besoin d'alcool pour pleurer nus dans les bras l'un de l'autre.
Nous n'avons pas besoin d'alcool pour pleurer dans un lit l'un contre l'autre.
Nous n'avons pas besoin d'alcool pour rire pour un rien.
Nous n'avons pas besoin d'alcool pour nous battre comme des chatons.
Nous n'avons pas besoin d'alcool pour avoir la tête qui tourne.
Nous n'avons pas besoin d'alcool pour voir flou.
Nous n'avons pas besoin d'alcool pour connaitre une montée de bonheur.
Nous n'avons pas besoin d'alcool pour être alcooliques.

Ma drogue c'est lui. Ma drogue c'est ça.
C'est les draps plissés sur les creux de nos corps. Ma drogue c'est le bas de son dos et la plaine de son torse. Mes doigts qui aggripent ses omoplates comme pour ne pas mourir sur le coup. Ma drogue c'est lui et ses yeux oranges, ses expressions antiques et la douceur de ses caresses. Ma drogue c'est lui. Ma drogue c'est ça. C'est l'instant où je le vois arriver avec ses grands pieds et ses grandes mains. Quand je vois ces cheveux blonds d'enfants qui s'envolent lorsqu'il sautille. Des cabrioles.
Sans toi, les bonnes choses n'ont pas vraiment bon goût. Sans toi le fromage ne peut pas s'appeler "bonheur" juste sous prétexte qu'il est bon. Personne ne sait s'occuper de moi comme il le fait. Personne ne sait apaiser l'ambiance comme il le fait. Sa présence est une bénédiction. Elle est mon assurance sourire. Et je suis parfois désolée qu'il prenne tant de place dans mon coeur. Il est partout. Je ne lui échapperais pas. Ou que je pose les yeux, trone un de nos souvenirs.

J'ai peur parce qu'un jour on ne s'aimera plus. Et j'aurai tellement laissé de côté tout le reste qu'il ne restera plus rien. J'aurai un coeur en miette comme dans les métaphores. Je serais toute seule parce que je n'aurai eu besoin que de lui, parce que le reste aura été accessoire. Mais que je n'aurai même plus d'accessoire. Je ne peux pas l'aimer toujours. Alors je l'aime tous les jours. Je l'aime tous les jours et je prend tous les risques pour l'instant présent. Je ne souris pas que pour faire joli.
Ce qui me désole, c'est que beaucoup ne peuvent pas comprendre. Ils s'imaginent, ils se forcent à être disons...indulgents. Mais ils ne savent pas ce que c'est d'haléter jusqu'à entendre le téléphone sonner, de se réveiller au milieu de la nuit et de sentir cette abscence qui creuse les entrailles. Ils ne savent pas la torture de chaque minute sans la personne aimée. Ils ne comprennent pas que l'oxygène des enfants qui s'aiment ne se trouve pas forcément dans l'air, et que sans lui, ils suffoquent.
Sans lui je suffoque.

Je n'ai pas besoin qu'il s'en aille pour m'apercevoir que je l'aime!

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