Mardi 25 mars 2008 à 21:19

J'aimerai pouvoir faire ce que vous faîtes.
Mais j'ai vieillis. Et vient un âge où le corps ne suit plus.
Je voudrais être encore jeune. Comme vous, tout comme eux.
Etre jeune et me dire que j'ai le temps.
La jeunesse a cette fougue que l'on perd au fil des années et que l'on croit éternelle.
Je voudrais avoir cette capacité de dire que "ça n'est pas juste" et me battre pour cette cause! Je voudrais tout comme eux descendre dans la rue et brandir des pancartes en hurlant mes tripes. Je voudrais découvrir le monde comme ils le découvrent.
Mais parmi toutes ces choses que la jeunesse apprend et veux savoir, il y en a une qu'elle ne comprendra jamais. La peur de la mort.

La jeunesse n'a pas peur de la mort. Elle cherche à l'apprivoiser, à la comprendre, mais elle ne la craint pas. Parce que les jeunes ne meurent pas. Seuls les vieux s'endorment de ce sommeil de glace.
Les jeunes ne meurent pas parce qu'ils ont encore tout le temps de vivre. Alors que pour nous tout est déjà fait.

Demain j'aurai l'âge où les gens meurent. Alors je vous écris à vous mes enfants.
Parce que vous êtes le fruit de ma passion. Vous êtes l'espoir que je voulais transmettre. Vous êtes le symbole de toutes ces femmes que j'ai aimées, de celle qui m'a donné la vie à celle qui vous a donné la votre. Je suis un vieil homme à présent. Et je veux vous dire ce qui est important. Parce que demain j'aurai l'âge où les gens meurent.
Vous, vous voulez savoir comment fonctionne la vie, vous voulez la dompter. Mais c'est impossible, même à bout de force, elle parviendra toujours à vous surprendre. Quant à la mort, je ne sais pas comment elle vient, mais je sais à peu près l'heure où elle arrive.
Mes enfants, vivez aujourd'hui. Parce que demain on ne sait jamais.
Demain votre corps ne suivra peut-être plus. vous voudrez vous levez et courir mais vos jambes seront si douloureuse que vous aurez du mal à lacez vos chaussures. Sachez mes enfants, qu'il n'est jamais trop tard, et que le temps passe bien plus vite que vous ne le pensez. Gardez vos souvenirs, et crééz vous-en d'autres avant que ça ne soit plus possible. Voyagez, aimez.
Vous avez la chance d'être encore jeune.
Les jeunes ne meurent pas. Les jeunes ne vieillissent pas, ils grandissent. Ils deviennent, ils évoluent, ils découvrent. Vous, vous ne mourrez pas. Mais moi si.
Alors profitez de cette vie pour moi mes enfants. Ne me laissez pas mourir pour rien. Vivez ce que je ne peux plus vivre. Jusqu'à demain encore, parlez moi, décrivez moi vos trouvailles, exposez moi vos déductions.
Car demain j'aurai l'âge où les gens meurent.

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