Mercredi 5 octobre 2011 à 14:20

 J'aurai bien aimé savoir exactement faire des choses de ma vie.
Par exemple, partir à l'autre bout du monde parce que je ne sais pas encore que l'on peut perd les êtres qui nous sont chers.
J'aimerai avoir moins peur, les cheveux blonds, la peau claire et les yeux bleus, pourquoi pas.
Laisser quelqu'un d'autre prendre ma vie en main.
Dois-je suivre une vocation qui fait battre mon coeur mais laissera mon compte en banque désertique? Dois-je profiter de cette intelligence déprimante pour gravir les échelons de la vie sociale, en arrivant les mains gantées aux portes des grandes écoles?
M'acheter des pantalons trop chers mais avoir enfin des chaussures à ma taille...
Comprendre que je n'aide personne à part ce qui n'ont déjà plus besoin de grand chose et regarder le ventre serré les doigts des autres qui se serrent autour des barreaux pendant que je lis Le Figaro.
Sortez moi de là.
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Par Mioca le Mercredi 5 octobre 2011 à 19:16
Allez, je vais passer pour la sale idéaliste de service ! Qu'à cela ne tienne.

Et pis je dois taper sur OpenOffice et faire un copier/coller parce que le champ de commentaires déconne, tant pis, il faut que je le dise.

Ne JAMAIS renoncer à une vocation pour des questions financières.

Jamais.

Par pitié, ne fais pas cette connerie... Trop de gens la regrettent. Ton boulot va te manger une part importante de ta vie. Si tu le fais à contrecœur, t'auras beau avoir les fesses coulées dans le bronze, tu t'emmerderas à mourir parce que dans le fond t'auras toujours envie de faire ce dont t'as vraiment envie. Et tu dépériras. À moins d'entrer dans la société des maquereaux qui ne s'intéressent qu'au fric et à l'apparence et de finir par t'y plaire. Ce qui serait pire.

OK, avec un métier à fric, ton désir naturel de sécurité sera satisfait. Tu craindras pas les urgences pour toi ou tes proches. Mais après ? Si t'es pas heureuse, ça change rien. OK, avec presque rien dans le portefeuille tu vas galérer sévère ! Mais on s'en branle. Ce n'est pas ça qui est important !

D'autant plus que t'as envie d'aider les autres, apparemment. Alors sache que tu ne les aideras jamais mieux qu'en étant pauvre. Quand on a des richesses et que des gens crèvent dans les rues quasi à notre porte, on leur a volé du fric. Oui, c'est dans l'Évangile, quoi que l'Évangile le tourne mieux... ben qu'on soit croyant ou non, c'est vrai. Les gens deviennent si individualistes que le simple fait de dire ou écrire ça – ce qui est, en passant, une évidence dont même un enfant de cinq ans pourrait se rendre compte, tu as plein de fric dont tu n'as pas besoin et ton frère crève dans la rue, tu lui donnes, un point c'est tout - te vaut en général un torrent d'insultes. Pourtant, il n'y a aucune justification valable à garder tant de sous à part la lâcheté et l'égoïsme. Je dis pas que tous ceux qui vivent pas comme François d'Assise sont des salauds. Tout le monde ressent un désir de sécurité, c'est humain, et tout le monde a peur de manquer. Mais c'est tout à fait faisable de passer au travers de sa peur si on en a vraiment la volonté. Des âmes généreuses le font.

Bon, ça y est, j'ai déjà envoyé un pavé... J'essaie simplement de te convaincre de pas mettre au placard tes envies généreuses. Les gens qui ont besoin d'aide sont juste à côté de toi. Pas besoin d'aller jusqu'en Afrique où Dieu sais-je où pour ça. Commence par regarder le SDF, tes camarades de classe, les membres de ta famille (oui, ça peut se trouver même là) que peut-être tu ne regardes pas et n'écoutes pas assez, prise par tes occupations et inquiétudes ; par penser à Untel parmi tes profs qui se fait lyncher à chaque cours, à Untelautre dans ton voisinage qui vit seul et est tombé malade ; enfin bref réfléchis ! Il n'y a rien de si commun au monde que le malheur et le manque d'amour. On peut en crever aussi sûrement que de manque de nourriture.

Donner de l'amour, c'est à la mesure de n'importe qui. Notre monde serait meilleur, si nous faisions tous l'effort de nous occuper des « petites » merdes juste à côté de nous. Et ça commence par moi, ça commence par toi. Réfléchis : tu as en toi toutes les capacités qu'il faut pour aider.

Que tu aies trouvé ce message complètement con ou qu'il ait changé ta vie, je te souhaite bon courage.
Par Lisette le Dimanche 9 octobre 2011 à 18:34
Crois en toi. Tu mérites autant d'être auréolée d'or que de l'être de gloire. Tu sauras gérer.
 

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