Dimanche 25 juillet 2010 à 16:42

Les femmes vieillissent et quelle blessure pour leurs visages...
Je porte vos rêves comme autant d'espoirs, d'instants pensés et jamais vécus.
Je porte vos vêtements comme pour refaire votre vie en y ajoutant ce qui n'a pas pu y être peint.
Et pourtant, j'ai déjà l'impression d'avoir trop vécu. Mes pensées sont pleines de peurs et d'émotions inadaptées, je crains de traverser la route et de passer sous le camion d'un homme à l'esprit dérangé. La jeunesse innonde mes traits dans vos yeux mais mon coeur s'est frippé, ma foi se craquèle et je sais, je sais, que chacun de mes mots vous écorche. Le temps me file entre les doigts et je le gaspille comme si hier encore, j'avais vingt ans.
Hier est pourtant demain, à venir.
J'aime les images autant que vous car le contexte ne compte plus, seul l'instant demeure. Nous voudrions figer cette beauté que dessine nos corps, nos traits sont une oeuvre, comme une nature morte. Seulement voilà, même les plus beaux fruits pourrissent.
Et regarde ce que nous avons fait de ce tableau, de cette ambiance, de cette source de vie qui flamboie dans nos souvenirs. Un tas de regrets, des cendres que le vent souffle, et les souvenirs s'envoleront tant qu'on ne les aura pas gravé sur le papier.
Ton sang a beau couler à flots dans mes veines, il n'en est pas moins froid.

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