Samedi 13 décembre 2008 à 15:03

 
 
Mon but n'étais pas de m'exposer si facilement.
Mais à mon âge, sincérement, à mon âge...

J'ai vraiment cru que tout allait bien mais est-ce que c'est si grave de pas vouloir regarder les choses en face?
C'est pas de ma faute si j'ai juste besoin de parler. Et que les mots que je sors pas se transforment en eau.
De toutes façons plus personne n'a les yeux ouverts aujourd'hui. Ceux qui m'ont vue se comptent sur les doigts d'une main.
J'ai sentis ma gorge se serrer et mon enfance m'ouvrir les veines.
Mais qu'auriez-vous pu voir si ce n'est le visage que j'aborde tous les jours?
Mon ami, mon amour...
Et je me suis sentie ridicule avec ma petite vie et mes petites images de Pandore.
Je me suis sentie ridicule d'être si touchée par de si petites intentions. De si légers sourires sans signification réelle.
Dans ces moments ce sont ceux que l'on connait le moins qu'on apprécie le plus. On ne peut pas leur en vouloir de ne pas voir à eux.
Je ne joue pas la comédie. J'aimerai la jouer, ce serait plus simple. Mais j'ai même pas de costume, pas de scène sur laquelle clamer des vers, pas d'étendue d'herbe, j'ai pas de cour ni de public.

Mes maux sont vains.

J'ai pas compris que c'était important, je suis déçue, certes, mais j'arrive pas à m'en rendre compte.
Je perds régulièrement la notion des choses. Il fait froid et mes doigts gelés ne se réchaufferont pas dans une église.
J'auditionne. Je joue pour personne. Même pas pour moi. Et c'est bien ça l'ennui.

Des milliers de gens s'en sortent, alors pourquoi pas moi?
ça parait toujours plus difficile quand c'est sur nous que ça tombe vous ne trouvez pas?
J'aurai eu envie de vous montrer que je suis belle et que je ne suis pas triste.
J'aurai eu envie d'embrasser n'importe qui, pas sur la bouche. Envie d'être serrée contre un coeur, quel qu'il soit tant qu'il ne m'est pas connu.
Dans n'importe quel autre monde, j'aurai sentis la différence.
Alors je souris bêtement, et je laisse les larmes s'évaporer dans un nuage brisé. Je me laisse partir.
Parce que c'est dans nos coeurs, que tout partira en fumée, j'ai bien compris, et je vous dis aurevoir. Parce que je vous ai aimé et que tout est foutu. On s'est perdu de vue alors qu'on marchait côte à côte et tout est foutu maintenant. Tout est foutu.
Bien sur, puisque vous n'étiez plus là, j'ai essayé de m'en sortir seule. Mais on se sent tellement abandonné quand on est seul...Et j'ai baissé les armes. Et je m'en suis pris tout plein. Du rouge du cil au coeur. Et je suis pas morte.
Et je ne suis pas morte, maman, moi je ne suis pas morte.

Si j'avais un problème, je ne vous en parlerai pas.


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