Samedi 2 mai 2009 à 9:15

Il est cinq heure et demie du matin et les petits vauriens cocaïnés sont rentrés chez eux.
Ils pioncent.
Je marche et j'ai pété mon talon. Mon rythme de vie est bancal. Jme balance entre deux idéaux.
J'aimerai pas qu'on me dise que je suis une catin droguée.
Mais leurs yeux ne savent pas mentir.
J'ai encore quelques gouttes de ton goût derrière mes lèvres et tu me coules entre les jambes.
J'ai des tas de copines qui conaissent rien de ça.
La bave de la blanche colombe s'écrase lachement sur le crapeau.
Embrassez-moi je deviendrai princesse. Embrassez-moi...
Je cours les rues au ralentis. Les commissariats brillent bleu, le sol est jonché de mégots aplatis, j'entends quelqu'un vomir dans un coin.
J'ai jamais aimé regarder la misère droit dans les yeux.
C'est pour ça que j'ai éclaté tous mes miroirs.
7 ans de malheur ça me fait toujours 7 ans de vie.
C'est une assurance renouvelable.
Je t'aime plus et j'en ai rien à foutre si tu veux savoir, je m'en sors très bien sans toi.
Comme tu vois, je suis toujours debout, je titubes, mais moi j'ai décidé que je crèverai pas la gueule ouverte sur un de ces putains de trottoirs parisiens.
Et puis d'abord, je t'ai jamais aimé, je m'aimais moi dans tes yeux, je m'aimais moi.
Avant. Maintenant c'est fini tout ça. Je suis morte en même temps que mon amour alors ta gueule.
Faut pas me faire chier à cette heure.
Je cherche mon briquet. Il est pommé. Tout le monde est pommé dans cette rue. Je me suis coupé le doigt avec le couteau qui trainait dans mon sac. J'ai du sang sur les mains.
La flamme me crame les cils. C'est pour ça que j'ai les yeux humides, faut pas s'y fier. C'est surement qu'il pleut alors laisse moi tranquille tu veux...
Je parle toute seule et mes cordes vocales font vibrer les rues désertes. Virée nocturne. Je balance des nottes entre mes mots, jme mets à chanter et tout le monde s'en fou. Alors bon, je continue, je réveille les couples mariés et adultères, je crève les rêves des jeunes adolescentes avec ma voix qui déraille. Je gueule ma vie sur les toits du monde. Je saigne encore et j'ai du m'en mettre plein la figure en me frottant les yeux. ça fait rouge et noir sur mes phalanges à cause du maquillage. Je suis une artiste sans faire exprès. Y a un tableau magnifiquement humain sur ma paume.
Sang et maquillage. J'ai essayé de porter un masque, mais j'aurai du me douter que quelqu'un d'autre faisait semblant. Y avait pas la bonne tronche derrière le masque.
Le jour se lève et ça m'emmerde sincérement.
C'est l'heure de rentrer belle, fuir le monde.
Je vais dormir un petit siècle. Souhaitez-moi bonne chance.

Par Mos le Samedi 2 mai 2009 à 23:59
Ca crève de tristesse, mais ça retourne le ventre, les tripes.
J'espère que tes mots te serviront à te libérer...
Par maud96 le Samedi 9 mai 2009 à 9:50
Un texte "fort"... presque une forme de poésie désespérée...
Par Hazel le Dimanche 10 mai 2009 à 23:27
Bonsoir,

Avec des amis, nous avons créé un blog qui a pour concept de promouvoir des jeunes adeptes de l’écriture. Nous publions les œuvres en tout genre des internautes : poésies (toutes formes), nouvelles, pièces de théâtre… Nous faisons aussi des critiques de livres, et nous prenons parfois des «interviews » de nos participants. Si tu es intéressé par la participation, ou seulement par les bouquins, viens jeter un coup d’œil.

En espérant t’y voir bientôt, http://le-hangar.cowblog.fr/
Par Adriki le Jeudi 14 mai 2009 à 18:57
ca faisait lontemps ke je n'été pa venu sur ton blog, ravi de voire ke tu n'as toujours pa lacher ce style pathétique ki te tien tant à coeur.C 'est vrai tu n'écris pa pour les tapette ( c'est toi ki m'avait di sa un jour ). En tout cas tu écris toujours aussi bien ca ca n'a pas changé. (c'est deja sa)
 

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