Lundi 15 septembre 2008 à 19:03

 C'était pourtant simple: ce soir devait être le notre. Cette nuit devait nous appartenir.
Je parle seule et je suis la seule à parler.
Quitte à être l'exclue, j'ai décidé que je serais l'exclusive.
Je vous parle de moi parce que pour l'instant, il n'y a pas grand chose d'autre qui m'intéresse.
Je me dis que quelque part, peut-être que quelqu'un comprendra... Peut-être que j'aurai des échos d'autres voix aussi seules que la mienne qui me diront que c'est pareil pour tout le monde mais qu'on en devient plus fort.

C'est comme si, quoique tu dises, rien ne pourrait changer ce que je pense. Je sais ce qu'il y a à faire; et la réponse est : rien. C'est plus facile en général quand on sait ce qu'il faut faire, ensuite il nous faut juste le courage de l'effectuer.
ça semble si simple quand c'est aux autres que ça arrive... On ne comprend pas pourquoi ils meurent, pourquoi ils cessent de manger, pourquoi il se sacrifie pour quelqu'un qui n'en vaut même pas la peine...

Et il est difficile le premier matin où on se réveille en sachant que celui qu'on aime ne vous aime plus.
On voudrait se recoucher et dormir pour toujours. On espère ne s'être pas réveillés. On se rend compte de ce qu'est la réalité. Et c'est affreux.
Ce matin là, on se dit que le monde est partis en vrille et qu'il s'est désintégré d'un coup... On se le dit pour y croire. On espère être le seul être restant sur terre. On aimerait pouvoir sortir de chez soi sans rencontrer personne et marcher tout droit jusqu'à mourir d'épuisement. Ou alors on voudrait pouvroir rester enfermés. ne rien faire puisqu'il n'y a rien à faire de toutes façons.
On laisse ce putain de monde tourner sans nous en se disant qu'il n'a plus rien à nous offrir.
On ouvre pas les volets, on allume pas la télé, on laisse les journaux se déssecher et on oublie trop souvent de manger. On ne se lave plus, on ne se fait plus belle (pour plaire à qui?), on ne s'habille pas et on ne fait pas non plus la vaiselle. Peut-être que c'est dans ces moments là qu'on prie. Inconsciemment.
On espère qu'il viendra. Qu'il nous aimera comme avant en nous serrant contre son coeur.
Au moment où nous vient cette image, on ne souhaite absolument pas mourir.
On prie pour rester en vie le plus longtemps possible.
Dans l'attente de ce moment.
Ce moment.

Par amlyn le Dimanche 28 septembre 2008 à 21:24
shitty day
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://futile.cowblog.fr/trackback/2677214

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast