Dimanche 2 septembre 2007 à 14:34

Les gens confondaient nos prénoms.
On était la petite brune et la jolie blonde.

Je sais pas trop comment on a parlé pour la première fois.
Mais Margo elle mord les gens. Je mord les gens aussi.
Elle crie des chanson, elle fait de la guitare, elle court partout, elle fait des calins à tout va, elle plante ses dents dans la peau comme dans un fruit, elle renverse son verre d'eau, elle mange le sucre en poudre à la petite cuillère.
Elle a des slims et des convers, moi pas.
Mais on réagit de la même façons.
On s'est tout dit, du fond du coeur, parce qu'on savait bien qu'on avait pas trop le temps.
"morgane, vient, y a qu'avec toi que jsuis bien de toutes façons"
"morgane, jme casse"
"morgane, ton prénom il rentre pas" (dans coeur dessiné sur de l'eau)
"morgane, morgane, morgane...."
Et de l'autre côté
"margo, tu viens."
"margo on va chercher du bois"
"margo, margo, margo".

Liées par le destin ou quelque chose comme ça.
On s'ai pas raconté nos vies, c'était pas la peine.
On s'ai raconté nos amis, et un peu de nos amours.
On a rit presque toutes les heures où on était ensemble. Et j'adorais manger en sa compagnie.
PArce qu'on est bien connes toutes les deux.
C'est une amie.
Des amiEs, j'en ai pas trois milles. J'en ai trois. Audrey, Enora, et Elle.
Pour l'instant. Dommage qu'elle habite à Lyon. (A une demie heure de lyon, mais dans l'Isère...)
Avec Margo on passait notre temps entre Willy willy et Yoann.
Notre chanson c'est un peu le Tunnel d'Or (Aaron) et un peu Triste Compagne (Bénabar) parce qu'elle la joue pendant que je chante. Et parce que Kaolin, c'est pas encore ça.
 A la colo, il y avait une grande feuille, baptisée "fenêtre d'expression". On pouvait y écrire ce qu'on voulait.
Et puis margo et moi on en avait marre, alors on a taggué "vous nous soulez. Quand on parle cinq minutes à un garçon (oui, ça existe) c'est pas forcément qu'on est amoureuse de lui".
PArce qu'ils sont un peu chiants les gens des fois.
Avec MArgo, on est des "semies-rebelles", jsute parce qu'on le montre quand on est pas d'accord. Juste parce qu'on dit pas toujours "amen" aux paroles des adultes responsables.
Parce qu'on s'est aussi pris un markeur dans la gueule. Parce qu'on chuchotait.

Quand j'étais petite, jme disais que quelque part sur terre, j'avais une fille tout comme moi.
Peut-être que c'est elle.
Mais je m'étais aussi dit que si je me rencontrais, je ne m'aimerai pas.
Alors c'est peut-être pas elle.
Mais Margo elle "est géniale", on a tous été d'accord sur ce point là.
Avec elle, on a dansé la valse pendant les slows. On a perturbé les pseudos couples, et on s'est désossées en pleine boum(enfin surtout moi...) On a inventé un mélange techtonique-jumpstyle. On a lancé "accroupiiiiis", (une technique inébranlable pour ne pas avoir à passer l'éponge apres les repas.)
Margo elle aime les Skitles et elle déteste l'escalade. Elle fait du basket et elle adore le dos de Willy willy :)
Extraordinaire cette demoiselle.
Elle dit qu'elle m'inviterait une semaine chez elle.

On a pleuré les dernières minutes avec Margo. Des torrents de larmes, ça nous a aveuglées, on avait les yeux rouges, les joues trempées et les poumons qui se compressaient de minutes en minutes. Détruites. Comme si on nous arrachait le coeur oui...
Parce que c'était comme si on allait se perdre. Moi j'avais peur que ce soit un Adieu. Mais ça le sera pas. ça peut pas l'être.
On doit pas perdre des gens comme ça.
ET quand j'y pense, je suis vraiment contente qu'Enora et Audrey habitent près de chez moi.
PArce que des filles comme elles, il doit vraiment pas en avoir beaucoup.
Margo c'est ma double, enfin je crois.

"Regarde il gèle, là sous mes yeux, des stalactites de rêves...Trop vieux(...)
Et mes rêves s'accroche à tes phalanges, je t'aime trop fort, ça te dérange"


Par Margo. le Dimanche 2 septembre 2007 à 15:07
Horrible. Tu as réussi à me faire pleurer, morgane.
Pfffou! Inspire. Expire. Par où commencer? Je n'en sais trop rien.
Morgane, j'avais jamais rencontrer de fille comme toi, quand j'y pense. Quand tu me regardes avec ton regard noisette qui veut tout dire, quand tu me parle de tout mais pas vraiment de rien, quand on rit toute les deux comme des déjantés et qu'on s'en fou des autres, quand on a les mêmes idées, quand on les dérange eux, quand on est simplement toutes les deux, j'voyage loin. Très loin. Tellement loin. Dans notre monde, je crois. J'me casse de cette réalité qu'on me repeindra aussitot, j'suis hors du temps.
J'voulais te dire tous ces mots qui restent dans ma gorge, là, mais je crois que ce n'est pas la peine. Parce que toi, tu comprends tout. Du moins, moi. Alors, j'oublie les mots et j'ai juste des pensées qui m'assaillent, des putains d'émotions qui se baladent dans ma poitrine, des souvenirs qui sont derrière moi mais que je n'oublierais jamais.
Et puis, tu as tellement bien résumer que même moi, je ne peux rien dire de plus. Je suis gagnée par l'émotion. Oui.
Et puis, m'en veut pas pour le déssossements de la fête. D'abord, c'est la faute à wily wily. Il m'a trop tenu.
Et quand j'relis la fin de ton article, j'me dis " Comment elle fait pour ressentir les hcoses apreil que moi?" et aussitot "Mais qu'est ce que j'l'aime cette fille". Alors oui, morgane, oui. J't'inviterais. Un week-end. Des jours. Une semaine. Un mois. Et quand on s'retrouvera, le monde pourra entendre encore nos rires qui s'envolent. Et la joie, l'amitié, le bonheur de deux filles qui s'ressemblent.


 

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