Mercredi 24 octobre 2007 à 20:40

Le reste. Les autres.
C'est rien du tout quand il pose ses mains sur moi. Quand saute l'agraffe de mon soutien-gorge, quand mon pantalon glisse le long de mes cuisses et quand j'envoie valser son pull. Le reste c'est rien.
Il gèle dehors, ça fait de la buée sur les vitres, parce qu'on chauffe la pièce, nos peaux sont de moins en moins claires et on respire de plus en plus vite. Et le reste, les autres, ils ne sont plus là. nous non plus nous ne sommes plus là. Nous sommes seuls tu sais, l'un dans l'autre, et le reste on l'oublie. Les risques, les dangers, l'avenir, le passé. On sait juste que l'on s'aime. Et sa peau contre la mienne, la douceur d'un va et vient. Ce sont des sensations impressionnantes tu sais. Un degré de plaisir continu, indescriptible. On est tellement bien dans ce monde quand on s'en sort. Parce que les corps sont si bien faits, si bien accordés. Parce que si le bonheur existe il a forcément un rapport avec ça. La douceur, l'instant. Dans un va et vient on s'aime. Le creux du cou humide et les pomettes rougies. Les autres ne savent pas. A croire que tout ça c'est hors du commun. Et je refuse que d'autres puissent ressentir cela comme nous. Je veux être privilégiée. J'aime à croire que les autres ne savent pas. que les autres n'aimeront jamais autant que nous. Jamais comme nous.
Parce que. Plus fort. Plus doux. Plus sensible. Parce que nos sens se perdent et se confondent. Parce que dans certains moments je ne sais plus si cette parcelle de peau est à lui ou à moi. Parce que nous ne savons pas, parce qu'on se perd dans nos inconscients. Parce que nous ne savons plus. Parce que les mots et les soupirs tombent comme des flocons de neige. Parce que si Dieu existe il ne peut pas avoir maudit ça. Parce que ça ne peut pas être mauvais, c'est si bon. Parce rien ne va trop vite, parce que rien ne va pas. Parce que d'un coup tout existe et tout s'annhile. Parce qu'on s'aime plus fort que n'importe quels autres. Parce que ça n'a rien à voir.
Et parce que quand il soupire en laissant reposer sa tête sur mon sein. Je me sens autre. Je me sens lui.
Heureuse. Apaisée. parce que tous les maux de mon monde se sont envolés. Parce qu'il n'y a que la chaleur de son corps doucement posé sur mon ventre. Parce que ces mains révassent aux creux de moi.
Je ne suis plus réelle. Et il ne l'est plus non plus. Comme si nous n'étions qu'une fiction.

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