Jeudi 21 juin 2012 à 1:19

 On raconte toujours mieux les histoires à la nuit tombée.

C'est l'abandon qui ne veut rien dire. Rien dire du tout. Le silence des murs morts, le murmure des minutes.

L'hésitation entre un silence à peine choisi et un vacarme du même ton. On s'envole en pensées lyriques, nos phrases débutent par "de toutes façons".Enfin, on essaie de ne pas pleurer car les choses ne s'arrangent jamais de cette manière. On s'arroge des espoirs et des qualités, on respire en espérant n'en avoir pas besoin. Je n'ai pas besoin d'air pour vivre, je n'ai pas besoin d'eux pour expirer.

Pourtant, il y a quelque chose de coincé dans mes poumons. Alors, pour rester combatifs, pour ne pas baisser les bras et laisser le bas blesser, on part.Partir. Frédéric Beigbeder estime qu'il s'agit du mot le plus beau de la langue française. "Partir", il est pour moi des plus angoissants. Il annonce l'inconnu malveillant, il indique que l'on pourrait ne jamais revenir, il n'offre pas tellement d'espoir. Partir, ce n'est que fuir.
Et peut-être qu'au fond, ce n'est pas si faux que ça : que tous les chemins mènent à la fuite.

A défaut de mener à tes yeux.

La colère c'est un fauve tapis. C'est une émotion qui a besoin d'une proie. On peut très bien être en colère contre le monde entier. Et je sais, exactement, que je suis en colère contre le  monde entier.
Cela se traduit tristement par le fait que je ne sois en colère contre rien.
C'est l'injustice la plus pure qui fait naître cette colère.
Alors, puisque je ne parviens pas à aimer, je déteste.
Et les mots se coincent dans ma gorge.
Mon remède n'a pas de sens. La chamade de mon coeur n'a pas d'écho.
Je m'en sors seule, et malgré moi, vous ensorcelle.

Mes talent n'éclatent pas au grand jour et mes talons ne claquent pas sur l'asphalte. Pour un soir pareil c'est reposant. Je ralentis la marche, les rues sont désertes et je crois que pourrai violemment me défendre contre quiconque me voudrait du mal. Alors je n'ai pas peur. J'attends un épicentre pour ma colère. J'attends une cible. Mais dans cette ville, les esprits sont morts. Les boulevards sont silencieux.

C'est la vitesse d'une voiture trop vieille qui dessine un sourire sur mon visage.
La vie à minuit et demi dans une forêt française prend une tournure magnifique.
J'aimerai que vous puissiez voir cette beauté comme je la perçois.
Car elle vous ressemble tellement...

Par la caf.fr le Jeudi 21 juin 2012 à 10:34
Très jolie texte, j'aime beaucoup et bonne continuation pour ton blog.

Marie.
 

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