Vendredi 27 novembre 2009 à 23:25

Je papillone. il fait nuit, je chantonne, mes muscles endoloris.
Est-ce que tu penses à moi? Dans tes rêves peut-être y a-t-il les miens?
Je cherche ta voix, je t'aime et puisque tu me maudis je te déteste en même temps que moi.
Je me cracherai au visage si j'étais une autre mais c'est une chose que je ne sais pas faire.
Je ne voudrais pas penser à toi, ni à lui, ni à elle, ni à tout ça, ni à ce que j'ai, ni à ce que j'avais avant.
Puisque ni tes mains ni tes mots ne peuvent m'atteindre. Puisque rien n'est sensé être grave ici.

Je voudrais aller au bord de la mer, ouvrir grand les bras à l'air marin, laisser l'iode envahir mes poumons et l'eau des vagues saler ma peau.
Je voudrais aller sur une plage pour pouvoir pleurer un peu, légèrement, me soulager de ce qui me pèse. De tout ce qui ne se dit pas depuis que vous êtes partis.
Je regarde tes mains mais je ne peux pas les voir. Je me souviens d'un briquet, d'un wagon, d'un vent froid, d'une gare, une rame, un soupir et le froid qui faisait trembler ta peau. C'était mon rire qui te réchauffait. Je regardais au loin en rêvant d'aller manger quelque chose de trop cher et puis ce qu'il y avait entre nous c'était secret. Je dirais que ça ne comptait pas un autre jour.
Tes phalanges sur un bout de bois, des vibrations jusque dans mes pupilles, je pleure parce que je ne veux pas que tu partes, j'essaie de cacher mes larmes et nous fumons un joint dans un jardin.  Quel temps faisait-il quand tes bras m'enlaçaient encore?
Je dessine des fresques sur les murs, je voudrais aller au théâtre pour ressentir des choses humaines.
Je pense à toi et ça ne me fait pas rire. Je crois que je voudrais t'insulter mais je sais pas comment faire, ce serait simplement méchant crois-tu?
tu alignes des chiffres, des lettres d'un alphabet que tu ne connais pas, tu vis pour ton futur et ton présent est impalpable.
Je suis impalpable.
Une jolie, jolie, fille.  Les jolies filles ça pleure le soir quand personne ne le sait. Les jolies fille ça fait les fortes, ça sourit et ça porte des jupes courtes pour se convaincre que. point. les jolies filles ça se prend en photo, ça pose parce qu'il faut bien que ça serve à quelque chose. Puisque les jolies filles ça foire lorsque c'est aussi lucide. Elle, moi. nous sommes. des natures. nous ne sommes. pas mortes.
Nous sommes lucides. Luciole immortelle, tu vacilles devant mes yeux mais tu ne peux que t'en prendre à toi. C'est pour ça que je voudrais t'applatir entre mes doigts ou bien te mettre dans une petite boite pour que tu m'éclaires lorsque tout est sombre.
Nous avons tellement d'autres choses à faire que s'occuper les uns des autres.

Franchement.

Par amlyn le Samedi 28 novembre 2009 à 9:17
Souffle coupé. On dirai presque une chanson. Sans refrain, mais une chanson quand même. C'est pas le cas. C'est vraiment beau...et triste. Tu as raison Mo.
Par Watcher le Dimanche 29 novembre 2009 à 19:30
Un cri silencieux, poussé par des mots qu'on aimerait entendre plus souvent...
Un très beau texte, je suis soufflé rien qu'à lire ces lignes
Par margo le Mercredi 2 décembre 2009 à 23:09
Merci.
 

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