Vendredi 8 février 2008 à 21:39

Je rêve d'un monde où les enfants pourront ne pas grandir.
Je rêve d'un monde où on pourrait comprendre, se comprendre.
Un monde avec un Dieu bienveillant. Avec des notions et des rêves auxquels croire. Un monde où l'on prierait pour remercier. Où on se crierait je t'aime, où on s'embrasseraient les yeux entr'ouverts. Un monde où il y aurait un mot pour désigner les auteurs de pièces de théatre, le monde des adultes, le fait de ne plus être amoureux petit à petit.
Des théatrophes ou des scénistes, l'adulterie, et se désamouriser.

Te prendre par la main et te faire courir sous la pluie; sauter dans les flaques d'eau et se jetter des feuilles mortes à la figure; jongler avec des marrons et grimper aux abres. Vivre en communauté restreinte comme dans les utopies. Je rêve d'un monde où nous vivrions sans avenir. Sans craintes futures. Un monde sans contrôles pour Raphaël, un monde plein de mathématiques pour Audrey, un monde sans voleurs pour éno, un monde avec des balles partout pour Thibault et Paul, et pour lui aussi, des professeurs d'arts martiaux qui donnent des cours particuliers gratuits. Pour Maxime, un monde où le talent prime sur la compétitivité, pour Amlyn, un monde où on se déplace au gré du vent, un monde pleins d'arbres pour Waldeck, avec des bons profs d'anglais, avec Skins saison 18  disponible intantannément pour Bill, des cigarettes sans tabac puant pour adriki, et des animaux à soigner sans diplôme.Un monde sans code. Pour Boris, des auditions. Un monde sans cycle menstruel. Pour morgan, un monde où sa soeur reste plus longtemps, pour margo des pâquerettes, des jeans indéchirables pour Stéphane, des choses qui brillent pour ceux dont la vie est terne, des parfums pour ceux pour qui elle sent mauvais.
Du soma. Des drogues sans dangers futurs. Sans futur.
J'aimerai un monde où l'on vivrait sans avenir.

Et puis tu sais, on resterait l'un contre l'autre pendant des heures si on veut. A se regarder dans le velux. Emmelés comme un lit défait. Respirer nos soupirs, pleurer nos rires, s'imiter. On aurait pas de temps. Il ne serait jamais trop tard. On pourrait tout faire, refaire et défaire ou recommencer. On pourrait commencer, s'aimer mieux, moins, plus forts. On pourrait jouer le jeu, jouer le je, on pourrait ne rien faire sans s'ennuyer. On pourrait dormir sans se dire que ça n'est pas l'heure et qu'il faut profiter. On profiterait toujours dans un monde sans avenir.


On
aurait le temps de faire le tour pour aller là où il y a du soleil.
Et on pourrait courir après lui pour qu'il ne s'en aille pas.
Dans un monde sans avenir seul le présent apporte.
Le présent. C'est Nous.

Par amlyn le Vendredi 8 février 2008 à 21:50
Oh oui, ce serai tellement bien...
:)
(j'aime aussi beaucoup les arbres, c'est une bonne idée un monde avec pleins d'arbres)
Par M le Vendredi 8 février 2008 à 23:52
J'aime toujours autant.
 

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