Lundi 17 octobre 2011 à 10:12

 Ronger sa corde, maitriser ses griffes pour ne pas tuer d’un seul coup l’auteur de l’insomnie. Un coup de tête, comme une envie de pleurer.

 

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On peut bien rire un temps, tu sens les étoiles s’éloigner pour revenir en courant vers toi. Ton sang chauffe, ton sourire s’étale, derrière les verres sales s’alignent les pupilles enivrées. Face au vent, dos à la mer, les visages de confiance sont rares, leur prix s’en trouve triplé. Les pensées s’envolent, elles courent et avancent bien plus vite que n’importe quel moteur humain. Elles transpercent tout. Y compris les regards.
Comme  à chaque soir comme celui-ci, le monde tangue. En effet, le sol n’est pas un support très stable alors on cherche le contact. On tâtonne jusqu’au corps de l’autre histoire d’y trouver un appui, de ne pas se perdre, de se raccrocher à quelque chose d’humain. L’erreur sur l’instant est de croire sincèrement que nous pouvons tous nous aimer les uns les autres.

Puis les paroles, puis les silences, les peurs qui encerclent chaque gorge, l’incompréhension grondante qui gonfle et gonfle quasiment jusqu’à exploser. Alors on parle plus fort, on ne parle plus de rien après avoir parlé de tout, on se tait, on se regarde dans les yeux sans plus se voir. Les choses merveilleuses prennent une tournure ridicule. On se sent rapidement lamentable, incapable de prendre une décision correcte, la seule potable est alors de rejoindre un lit.
A l’heure qu’il est j’ai froid, je te regrette et je regrette. Je m’en veux de ne pas savoir faire dans les demies mesures. Je me demande si de là où tu es, tu ressens.

Il leur manque des années et je voudrai les crucifier sur le mur. Pourtant ce ne serait pas correct. Je ne les connais pas mais je ressens pour eux une colère nette, une sorte de haine intacte s’opposant entièrement à l’amour universel qui m’enveloppait avant que je ne me laisse endormir par les vapeurs de l’alcool. Bande de petits cons. L’égoïste romantique n’est qu’un concept limité. Le « je ne suis pas comme eux » me réveille à grandes claques, je voudrais fuir car ils représentent pour moi un danger. Je prends mon mal en patience, je refuse d’autres bras, je mets un terme à l’attraction. Et lorsque les choses deviennent nette et que seule ma beauté les aveugle encore. Auraient ils vu la rage dangereuse qui nageait dans mes yeux ? un éclair sauvage qui vous aurait percés les pupilles. Allez vous en ou laissez moi. Je ne vous aime pas, je ne vous aime plus, je vous tuerai sur place.

texte retrouvé sur une feuille froissée, rédigé début août

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