Samedi 29 décembre 2007 à 10:52

Ces mots-là elle les avait attendus et elle les encaissait à présent.
Postée devant lui, le menton haut, les sourcils à peine froncés, avec toute cette fierté dont une femme est capable. Sans flancher, sans larmes, sans crise, elle encaissait. Mais elle l'avait bien cherché après tout..Avec ses "dit-le!" Mais vas-y dis-le! Qu'est ce qui va pas?" Elle voulait entendre pour enfin savori et pour ne plus rien imaginer. Elle s'endoutait au fond, mais elle avait l'espoir de son erreur.Seulement voilà, il lui avait jeté sa vérité à la figure comme on balance un torchon sale."Mais c'est toi qui vas pas!" et elle était restée froide, meurtrie, achevée devant lui. Cette phrase! Cettephrase qu'elle n'aurait voulu ne pas comprendre. Ces mots qu'elle avait tellement redoutés. Alors voilà. C'était fait. "c'est toi qui vas pas." Tout était dit. Et elle aurait voulu tout revoir, tout recommencer, tout refaire. Sans aucun laisser-aller, en faisant toujours exactement ce qu'il aurait fallu faire pour le garder, pour ne pas le perdre, pour qu'il soit bien.
Mais elle n'avait pas su. Et c'était trop tard à présent.
Sans gentillesse, c'est une chose accesoire : "c'est toi qui vas pas".
Le mal est fait.

Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://futile.cowblog.fr/trackback/2378142

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast