Samedi 14 avril 2007 à 20:49

Je suis resté bouche-bée.
Elle avait haussé le ton, et hurlait presque, tous les regards étaient tournés vers nous et des larmes de rage courraient sur ses joues, faisant couler son mascara. Traces sombres de son impuissance et de sa détresse.
Ses yeux bleus avaient maintenant virés gris et ils étaient entourés de rouge.
Claudia était à bout. elle avait raison. je la tuais.
Cette vision me fut insupportable. Je la voyais là, debout face à moi, tremblante de colère, les poings serrés et les lèvres tremblantes. Et puis il y a eu le premier sanglot, puis le second. sa poitrine se secouait comme celle d'une jeune enfant. Elle gardait son regard de glace fixé sur moi. Et j'en étais désemparé.
Et puis elle s'est écroulée, en larmes. Je me suis jeté sur elle pour la rattraper dans mes bras.
Elle sanglotait "Franck..oh non Franck...lache-moi! lache moi!"Je la tenais fort contre moi et elle ma frappait la poitrine de ses poings fragiles. Mais elle n'avait plus de force, et très vite, elle a arrêté de fuir mon étreinte. Et s'y est blottie.
Elle pleurait une rivière sur mon épaule et me noyait sous ses larmes. Elle se mouchait dans ma chemise et je sentais sous mes doigts ces homoplates se soulever et retomber au rythme de ses sanglots. Oh pardonne moi Claudia...
Appuyée sur moi, nous sommes sortis, avons traversé la rue pour atteindre l'hotel d'en face.
J'ai demandé une chambre et je l'ai aidée à monter les escaliers.
Il est vrai que je ne comprenais pas bien.
Etait-ce vraiment moi qui avait déclenché en elle cette crise si violente? Comment ma seule présence pouvait-elle à ce point frapper Claudia? Ma claudia...Ma douce Claudia.
Etais-je à ce point un traumatisme pour elle?
Je l'ai laissé dans la chambre et je me suis rendue dans la pièce d'à côté.
Il fallait qu'elle se retrouve...
J'ai attendu comme ça un bon quart d'heure. La laissant face à elle-même.
Peut-être était-ce une erreur...
surement même.
Au bout de vingt minutes, comme je n'entendais plus rien que sa respiration je suis venu la rejoindre.
Elle était assise par terre. Les jambes écartées. Le mini bar de l'hotel était ouvert.
Le sol était jonché de bouteilles vides. Il y avait comme une odeur de weed et elle avait en effet, un join à la main. Ce n'était apparement pas le premier.
Elle a relevé la tête et m'a regardé comme si j'étais un dieu. elle a souris, béatement.
Et a recraché la fumée en faisant des rond en l'air.
Oh Claudia...
elle s'était défoncée...
Et malgré ses yeux a demi-fermé, malgré ses cheveux horriblement décoiffé, malgré sa posture enfantine et maladroite, malgré l'odeur de la pièce...je la trouvais plus belle que jamais.
Elle se leva alors. Elle avait du mal à se tenir sur ses jambes.
Je me suis assis sur le lit. Abbatu à mon tour.
Commme tu es belle Claudia...oh comme je t'aime. Même défoncée je t'aime, même sale je t'aime, même hors de toi je t'aime. Claudia.
Elle s'est allongée sur le dos à côté de moi.
"Je t'aime Franck."
J'ai baissé les yeux vers son visage déchiré. Elle souriait, les yeux brillants. elle sentait l'alcool.
"Aime-moi"
Je n'ai pas bougé. Je la regardais.
Et puis elle a avancé sa main et l'a posée sur ma cuisse.
Elle s'est redressée sur ses coudes et s'est assise.
"Embrasse-moi"
Elle a approché ses lèvres des miennes et son autre main s'approchait dangereusement de mon entrejambe.
J'en avais envie! Oh combien.
Mais.
Non, oh non Claudia.
Je me suis levé et elle en est retombée sur le matelas.
Le bruit lourd de l'illusion qui s'étale sur le rêve.
Pas comme ça. Pas si tu es comme ça.
Elle a murmuré, toujours allongée sur le dos, me regardant
"Pourquoi Franck, mon coeur?
_Pas comme ça Claudia.
_mais..., ses lèvres tremblaient et elle allait se remetttre à pleurer,
_Pas de mais. T'es complétement défoncée là, regarde toi, t'es pas dans ton état normal. Je peux pas faire ça. T'aurais été sobre ça aurait été avec le plus grand plaisir que je t'aurai prise dans ses draps, dans mes bras. Mais là non, ce serait abuser de toi. Je n'ai pas à faire ce genre de chose. Un autre soir surement, vraiment j'aimerai. J'en ai très envie tu sais,  mais là t'es pas vraiment consciente alors je peux pas.
_Alors quand?
_Quand tu sauras ce que tu fais."
La première larme coulait sur sa joue, silencieuse. Mais elle souriat encore, planant je ne sais où loin du monde. Belle comme jamais.
"Je te laisse ici Claudia"...
J'ai fermé la porte de la chambre.
Et je suis partis.
Encore une fois.

Par amlyn le Samedi 14 avril 2007 à 21:03
:)

{ oui je sais, c'est un petit commentaire un sourire, mais ça veut dire beaucoup. J'aime cette histoire, je suis contente d'avoir lu la suite, tu écris vraiment très bien, et Frank et Claudia se rapprochent un peu. Il est gentil Frank :) }
Par littletitim le Lundi 16 avril 2007 à 17:27
pourquoi est ce qu'il a pas reussit a lui dire que lui aussi l'aime pourquoi il y arrive pas
c'est dingue il me fais penser a quelqun
 

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