Dimanche 2 septembre 2007 à 13:51

Il y a un an, je revenais de Bramans. Une colonie. En Savoie.
J'y rencontrais un petit groupe d'alsaciens accompagné d'un parisien au cheveux dressés.

J'y suis retournée. Et j'ai rencontré d'autres gens magiques.
J'ai repleuré à la fin.  Parce que c'était génial.

Il y a eu Yoann, un déjanté. Il est grand, il crie beaucoup et il a passé pas mal de temps à se travestir. Mascara et vernis
à ongle. Apprentit techtonien. Je l'ai cru rapeur, il écoute Mettalica. De la bonne musique. Etc... Yoann c'était un grand frère. Presque un mono. Mais cté un bon^^. On a crié good bye Mariiie Louuuu dans la via ferrata. On a médit, et on a courru comme des cons, encordés à quatre, dans une pente escarpée. On s'est cassé la gueule. "A ouais, t'es plutôt comme ça toi!"  Il était notre guide un peu, celui qui a toujours le mot pour délirer. Il a lancé notre expréssion favorite "oh l'gamin!!" avec ses variantes "t'es vraiment une gamine". Tête de wam...

Il y a eu aussi Fabien. Dit Fabouille. Lui, il était con, mais un con dans le bon sens.
Fabouille c'est le genre de garçon qui sait qu'il est beau alors il aime bien avoir plein de filles autour de lui. Avec Fabien on s'est fait une sorte de tarte à la crème comme les clowns au cirque. Sauf que nous, on s'est envoyé des assiettes de mousse à la noix de coco en pleine figure, en plein self. La classe quoi ^^. "et le mieux c'est qu'on s'est même pas fait engueulés!" Des paris à la con "une main au cul!" et puis jlui piquait sa casquette, ça le soulait. Mais il parait qu'elle m'allait bien. "T'es belle mais tu m'énerves!" Il m'aura marqué ce con.
"Les lits en portefeuilles tu connais?
_C'est un groupe?"
Fabouille il a des mimiques et il adore la glace à la vanille. On était fatigué en même temps. Notre chanson à nous c'était "sundayyy blooody suuundayyyy" avec l'écho de la montagne "c'est stylé".


Et puis William aussi. Notre willy willy. J'ai jamais vu quelqu'un jongler comme lui. N'importe où, avec n'importe quoi, n'importe comment et à une vitesse incroyable.  Il connait Death note :D.
willy willy, il sent bon la lessive et il est musclé du dos. Cheveux longs parsemés de tresses, toujours à me prendre mes oranges pour les faire tournoyer dans les airs. On aurait dit de la magie. Et même quand il attrapait un diabolo, j'avais des étoiles dans les yeux. C'est un saltimbanque ^^; un artiste de rue. Willy willy il a fait du toboggan alors qu'il avait plu, il est tellement photogénique que j'ai pas réussis à faire une photo moche de lui. C'est rare.
Willy il partageait mon parapluie
acheté à neuf euro et cassé au bout de deux jours. Mais c'est lui qui le tenait, pasque je suis trop petite moi. "Yéépaaa!"

Y a eu Jean-mi aussi, marseillais guitariste depuis quatre mois. Le style dans la peau, chemise et chapeau. La classe. Et l'accent.
Et puis alexandre, dit
petit-pois. PArce qu'il est habillé en vert, tout le temps. Un garçon gentil comme pas croyable, qui parle comme une fille. Dans le sens où il parle bien, où il sait ce qu'il dit. Un garçon qui en sait pas mal sur la gente féminine. Et qui en a marre d'être "le bon copain". Un skateur, surfeur qui fait lui aussi du diabolo.
Sabine, qui écrit bien. Qui écrit
vraiment bien. Si bien que je connais certaines des ces phrases par coeur, une artiste des mots, haut au dessus de moi. Une fille dont on a boulversé la vie, une de celles qui ont à se battre pour rester. Pour vivre. De celles qui ont un ciel dans les yeux. A part. "Des imbéciles à qui ont a mis des étoiles dans les yeux pour qu'ils se taisent".
Et Maryne. Avec un Y s'il vous plait. Une fille fashion pas fashion. Qui porte des slims depuis trois ans, qui s'inquiète un peu trop de son apparence. Une fille qui a vite des sentiments et qui a le sens du sourire. Le genre je m'accroche à la vie, pour pas crever, parce qu'une fois ça suffit. Le genre qui aime sa famille. ET moi je trouve ça beau, d'aimer sa famille. =)
Avec elles deux, on a eu des discution jusqu'à l'aube. On a
sortit nos philosophies, nos douleurs et nos évasions. On a raconté nos rêves et nos utopies.
On s'est vidées par la paroles, dans le noir de notre chambrée. A trois contre le silence et le sommeil. A trois contre l'animatrice qui dormait avec nous aussi =)

Et puis Margo,à qui un article sera dédié.

On s'en arrache des larmes quand il faut monter dans les bus.
On se rappelle toujours les pommes de pains, les moyens près, accroupis, le jump style et la techtonique. Toutes ces conneries, ce monde qu'on s'est créé dans lequel on était bien. Juste bien. Le jonglage et la via ferrata, escalade, piscine, volley.
Et puis Julien le techtonien.
Les veillées foirées et les sacrasmes des supérieurs.
Jeu de cartes, bataille corse et autres trou du cul.
On était libres. aucune attache.
Un monde en dehors des mondes. Juste nous et ce que nous voulions être.
Quatorze jour pour devenir. Pour rire le plus possible et nos dernières heures où on s'ets déssécher, parce que les larmes étaient trop forte.
ça pique toujours un peu les yeux quand on vous arrache le coeur.
Sortir de nos rêves, de retour dans nos vies.
Adieu? non.
Au revoir. Même si on se ment, on y croit, au revoir.

Dimanche 2 septembre 2007 à 11:02

Un jour on aura des rêves. Tu sais, comme tout ces utopistes.
Des trucs qui servent à vivre et qui donnent de l'espoir. Des putains de rêves inacessibles et la vie ne sera plus une connerie.
Avec les rêves c'est plus facile il parait. Et même s'ils sont iréalisables il faut les maintenant en vie. L'espour est basé sur le superficiel. Et moi je me crève à espérer.
Un jour on s'aimera aussi. Juste pour le délire tu vois, histoire de pondre trois ou quatre poèmes potables, pleins de "je t'aime" acides. Pour pouvoir apprécier les cieux étoiles et les bougies. Faire couler la cire brulante sur ma peau. On pourrait même tomber amoureux tiens! On ferait l'amour au milieu des fleurs et on s'embrasserait sur la bouche!
Tout serait possible avec notre amour et nos rêves.
Tout juste si on en deviendrait pas libres.

Ou alors je te serre juste tout contre moi, on s'apprécie sans s'aimer et on fait mine d'y croire. Je ne veux pas tuer tes rêves. Je ne suis pas une meurtrière.
Ils parleront des faits, et moi des fées. Je déposerai un baiser sur ta joue et ils nous montreront du doigt. Je te chuchoterai mon secret à l'oreille."je suis magique chéri, je suis magique!"
Mais la magie ça ne sert à rien. A réaliser les rêves peut-être...mais moi je n'ai pas de rêves mon coeur

..
Je suis magique, je suis un mensonge, un miracle.
La plus grande imposture de vos vies.
Et pourtant je mourrai.

Dimanche 2 septembre 2007 à 10:53

Il y en a qui y croient, ils y croient vraiment.
Et au fond, peut-être que moi aussi j'y crois, mais seulement grace à lui.
"Y croire". Rien que pour le principe. Pour l'Utopie tu vois.
Parce que quelque fois, on arrive plus à "y croire" en l'Amour. Ce putain d'amour à la con qui vous arrache des larmes, qui vous ronge le ventre et qui vous pousse parfois à haïr votre reflet.
Je ne suis pas une menteuse et moi je refusais d'y croire. Pourtant...

Eux, ils le savent bien qu'ils se trompent, que ce qu'ils ressentent n'est qu'un prélude, mais ils veulent y croire. Ils disent alors qu'ils tombent amoureux. L'espoir peut donner vie aux idéaux.
Nous ne sommes que des pantins, mais ça tu l'avais bien compris.
Ils disent qu'ils s'aiment, juste parce qu'ils veulent s'aimer.
Moi je vous jure que j'aime. Et pas pour le principe. Je suis consciente de la chance que j'aie tu sais, moi je peux dire que vraiment, je sais ce que c'est que d'aimer.

Car ma seule place c'est au creux de lui, parce que lorsqu'il colle sa peau à la mienne je sens mon coeur qui s'envole. Il a des bras faits pour encercler mes hanches et des yeux pour que mon visage amoureux s'y reflète. Il est tout.
Et moi qui n'étais rien je me sens comme...importante quand il me dit qu'il m'aime.
Je n'exigeais pas une telle chose, son amour, c'est plus que ce à quoi je pouvais m'attendre.
Car quand je le sens là, tout près, avec son souffle sur ma joue et sa main sur mon ventre, je ne crain rien. Rien du tout.
Et je vous jure, que dans ces moments-là, je suis Libre. Il est ma Liberté, mon Utopie.
Je ferme les yeux, et je n'ai plus besoin de miracle. J'ai arrêté de prier. Il n'est pas ce que je voulais, pas vraiment. Il est ce dont j'avais besoin. Et c'est mille fois mieux.
Mon refuge, ma Liberté.
Il est celui que j'aime.

(25.08.01)

Samedi 1er septembre 2007 à 20:53

Il y a sa peau tout contre la mienne et le drap qui nous cache du regard des Dieux. Putain de plafond.
Je suis nue et morte, allongée sur lui. C'est cette explosion intérieure qui m'a tuée. Je m'appelle Claudia et je viens de m'offrir une autre renaissance. C'est cet homme qui m'a redonné vie. Mais faudra pas m'en vouloir chéri, je vais devoir me tirer. Parce que je suis pas une fille pour toi, jsuis une fille pour personne, une fille pour s'évader, pour jouir. Rien d'autre. Je suis presque pas réelle. Faut pas chercher, les chimères, ça dure pas.

Je me décolle de sa peau sans un délicieux bruit de suçon. J'ai envie de fumer.
J'attrape le paquet de gitanes par terre près du lit et je m'en allume une.
Les poumons me maudissent et la fumée pique mes yeux à peine ouverts. Je me crève de plaisir. Je veux pas vivre vieille, je veux vivre bien.
Alors merde au Sida, au cancer et à toutes leurs conneries. Jsuis pas une fille comme il faut.

J'écrase le mégot dans le cendrier et je le regarde dormir.
Elle a raison l'autre "l'amour c'est comme une cigarette".
Je suis la cendre et il est le mégot.
Il s'écrase, et je suis une poussière.
C'est le vent qui me pousse à m'envoler.
Je récupère mes fringues le plus silencieusement possible. J'ai envie de hash maintenant.
Je laisse un mot sur la table. Un simple "merci. C." ça suffit.
Je referme la porte derrière moi et je soupire.
Je suis sure que lui, j'aurai pu l'aimer, pour de vrai, même le jour.
Mais c'est pas pour moi ces choses là. Moi je suis rien.

Quand je rentrerai il ne sera plus là. Il sera partit.
Et je n'aurai rien eu à faire.
Faire l'amour chez soit et fuir la scène du crime.
Je tue les rêves. Je tue mon rêve. A chaque matin comme ceux-ci. Je peux pas m'en empêcher.
Je préfère que ce soit lui qui parte, que ce soit lui qui se sente coupable de s'en aller sans au revoir.
J'ai pas d'excuse à trouver. C'est chez moi, je pars quand je veux.
Et puis après tout je lui ai dit merci. Il le méritait bien. C'était tellement bon.
Je dois attendre quelques heures encore avant de revenir sur mes pas.
Juste le temps qu'il me quitte. Je veux pas avoir à lire la déception sur son visage.
J'ai vraiment envie de hash. Juste de quoi tirer une taffe, ça me suffirait. Mais je dois attendre.
C'est quand je vais pas trop bien que j'ai ce genre d'envie.
Je fouille mes poches. J'y trouve un fond de pochon.
Merci mon dieu !
J'ai toujours le paquet de gitanes sur moi.
Je me pose sur un banc. Il est tôt, le jour se lève.
Il fait silence et je commence à rouler.
Je suis vraiment pas quelqu'un de bien.

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