Samedi 20 octobre 2007 à 21:43

                                                                        Pleurer dans une église.           Faire une promesse.
Danser sous l'orage.
                                                               Courir pieds nus dans l'herbe mouillée.
Se baigner nu(e) dans la mer.                  Déchirer une photo.
                                                                                             Crier dans la rue.                           Avoir la rage.
Dormir à la belle étoile.                  Vomir dans une cuvette.
                  Chanter autour d'un feu de camps.               Faire l'amour en plein après-midi.        Avoir trop bu.
Fumer assis dans l'herbe.                     Arracher du papier paint.           
                         Avoir un fou rire dans un moment tragique.                   Entrer à plusieurs dans un photomaton.      
    Donner à manger à quelqu'un qui a faim.           Manger un fruit juste après l'avoir ceuillit.      
                                     Faire un bouquet de fleurs sauvages.                         Sauter dans un tas de feuilles mortes.
                         Embrasser quelqu'un.                  Tomber amoureux/euse.
Pleurer sous la pluie.                     Vouloir tuer.
                                  Compter les étoiles.                     Vouloir mourir.
Demander pardon.               Se réveiller après un cauchemard.
                          Demander de l'aide.                  S'allonger sur le dos au milieu d'un stade.
                                                                 Croire en Dieu.
    Dire bonjour aux inconnus.                              S'asseoir au bord d'une fenêtre les deux pieds dans le vide. Regarder s'écraser des gouttes de pluie sur une vitre.                  Sauter dans des flaques d'eau.
                         Mentir en disant je t'aime.                      Receuillir un oiseau blessé.
                                             Avoir des rêves.                      Perdre un être cher.
             Oublier les absents.               Pleurer sur une épaule.                      Rompre une promesse.
                                                                                                                Essuyer des larmes autre que les notres.
                          Faire rire quelqu'un qui pleure.             Chanter faux et s'en foutre.
   Avoir le hoquet en plein silence.                  Dire je t'aime.
                                                Rêver au prince charmant.                            Déshabiller quelqu'un.
                         Avoir des fantasmes.                                                                    Ne plus dormir seul(e).
                           Ecrire une lettre d'amour.                      S'embrasser au cinéma.
Manger des fleurs.                                Regretter le passé.                        Jeter une pièce dans une fontaine.
                                                                                Pleurer pour un garçon.

Samedi 20 octobre 2007 à 12:54

Un Hymne que Raphaël détestera.

Parce que je suis cap de crier au monde que je l'aime. De le hurler à la rue, à ma fenêtre, au lycée, en pleine nuit, face à la mer. Crachez-moi dessus, maudissez-moi, mais je l'aime.
A en crever. A en décrocher des étoiles. J'aime comme dans les chansons, comme dans les livres, comme dans les films.
Comme si c'était immortel. Insatiable.
Parce que l'envie que j'ai de lui ne s'épuise pas. Parce que je ne m'en lasse pas, parce que tous les jours ce n'est pas encore assez souvent pour moi. Parce que les autres ne sont pas comme nous. Parce que nous on s'aime. Julien il dit que c'est la classe parce que c'est assez rare à nôtre âge et de nos jours. Raphaël lui, il trouve ça chiant.
Paul, faudrait que je vous présente Paul un jour. Parce qu'il est Celui.
Peut-être que je me trompe, peut-être que je suis aveulgée, mais j'ai si c'est le cas j'espère ne pas voir clair avant longtemps. Je garde les yeux grands ouverts, parce qu'il est si beau en face de moi.
Parce qu'il a la peau si claire, une voix si douce à mes oreilles, une peau si chaude sur la mienne, parce qu'il à "le regard et les mots, l'art de m'égarer". Parce qu'il m'envole, me libère. Il m'arrête le temps, et les gens font tourner le monde autour de nous. Parce qu'il me fait comme une bouffée d'oxygène. Parce qu'il me semble mieux que n'importe quelle drogue. Et quelque fois, il suffit qu'il soit là pour que je sente mon coeur se retourner.
Parce qu'il me serre contre lui et rapproche ses lèvres de mon oreille juste pour m'y murmurer qu'il m'aime. Parce qu'il pose ses deux mains sur mes joues et qu'il me sourit avec des étoiles dans les yeux. Parce que Lui, je veux le préserver du monde. Je veux qu'il soit heureux, si possible avec moi. Parce qu'il me rend la vie plus facile, parce qu'il ravale mes drames, qu'il me remonte le sourire et assèche mes larmes. Parce qu'il me fait rire même quand il ne fait rien. Parce que j'aime la manière qu'il a de lever le menton et de cligner des yeux quand je le regarde trop longtemps. Parce que je me sens mieux chez lui que chez moi. Parce que je ne suis peut-être pas normale. Parce qu'il comprend, et que s'il arrive pas il s'entête. Parce que je l'aime, je l'aime, je l'aime...



(Parce qu'il me laisse le prendre en photo avec un escargot sur le nez.)

Samedi 20 octobre 2007 à 12:43

Quand elle s'est levée pour partir et que je lui ai dit de ne pas s'en faire, j'ai vu la gratitude dans ses yeux. La vraie, celle qui ne peut prendre vie qu'en ceux qui ont la foi. Et puis elle est partie, silencieuse et souriante, ces longs cheveux qui se balançaient derrière elle. Lou, pauvre Lou.
Je reste égoïste vous savez, parce qu'elle a été malheureuse, mais je suis satisfait. Parce que grâce à moi elle va un peu mieux. Je le sais, je l'ai vu.
Alors elle me ramènera Claudia. Elle saura le faire elle. Elle saura reconstruire. Et puis elle a son Dieu, il l'aidera sûrement. Moi j'en ai pas de Dieu. Encore moi ! Encore moi qui cherche à être libre ! Ni Dieu, ni maître, fort et seul. Et le pire dans tout ça, c'est que je sais que je me trompe. Je sais que je ne m'en sortirai pas éternellement en étant seul. Je sais que mon pauvre fric et mes aventures d'une nuit ne suffiront pas à remplir toute une vie. Je sais que la liberté ça n'est pas le bonheur. Mais elle est unique, inaccessible, c'est pour ça que je la veux tant. C'est pour ça que je courre face au mur tête baissée. Parce que je ne crois qu'en moi. Et pourtant je ne suis pas une source sure.
C'est ça la vie, on cherche souvent à se convaincre qu'on est meilleur et qu'on a raison. Alors qu'au fond on sait bien à quel point on est dans l'erreur. A quel point on est con.

Alors Franck, regarde moi cette jolie serveuse. Tu souris et tu paies. Tu paies, tu paies, tu peux te le permettre, tu le fais bien, et puis c'est facile. Les gens s'achètent. Mais pas leurs sentiments.
Alors profite de ce que tu peux avoir Franck.
Je profite, je profite. Mais c'est pas ça que je veux avoir.
Je paie. Et je laisse un gros pour boire. Parce qu'elle a de gros seins.
Ça aussi c'est la vie. Vrai. On juge pas sur les apparences, mais on paie en fonction du plaisir. Si une chose est bonne, elle exige un bon paiement. Plus on est satisfait, plus on accepte de payer. Le plaisir n'est pas gratuit. Même les drogues de Claudia parasitent son salaire, capotes, briquets et seringues. Rien n'est gratuit. Rien. Tout se paie. Même le sourire des serveuses.

Alors je quitte le café, et je regarde par-dessus mon épaule. Elle s'est retournée aussi, elle me regarde son plateau à la main. Je lui plais. Je voulais pas lui plaire. Et je trouve le moyen de regretté ma beauté. Parce que je suis beau, oh pauvre de moi.
Et j'en souris en marchant dans la rue. Personne ne peut le voir, il fait nuit, et les réverbères n'ont pas une grande portée. Je suis invisible.
Alors demain, je revois Lou, encore et encore. J'élabore un plan pour lui livrer Claudia et moi, notre histoire. Notre si belle histoire ! Et puis je me débrouille pour qu'elles se voient toutes les deux.
Rien n'est gratuit. Si je veux ravoir Claudia à mes côté il faut bien que Lou la trouve…

Samedi 20 octobre 2007 à 12:33

"Et arrêtez de croire que nous ne pensons qu'à les niquer, ces merveilleuses. Nous nous en foutons pas mal de leur vagin. Nous, ce qu'on voudrait, c'est effleurer leurs paupières du bout des lèvres, c'est frôler leur front du bout des doigts, c'est être allongé le long de leur corps, c'est les écouter nous raconter leur enfance en Arizona ou en Californie du Sud ; [...] leur remettre une mèche de cheveux derrière l'oreille, vous voyez ce que je veux dire ou pas ?"

"Nous nous droguons parce que l'alcool et la musique ne suffisent plus à nous donner le courage de nous parler."

"Nous sommes tous prostitués. 95% des gens accepteraient de coucher pour dix mille francs. N'importe quelle nana te suce sans doute pour la moitié. Elle fera la vexée, ne s'en vantera pas devant ses copines, mais je pense qu'à cinq mille, tu en fais ce que tu veux. Et même pour moins. On peut avoir qui on veut, c'est juste une question de tarif."

"Le monde est irréel, sauf quand il est chiant"

"Après tout ce que les hommes ont fait pour lui, Dieu aurait tout de même pu se donner la peine d'exister, vous ne croyez pas?"

Jeudi 18 octobre 2007 à 21:57

Je ne sais pas écrire. Je ne sais plus écrire. Je ne veux plus écrire.
Et là je mens.

Vous savez ce qui change entre me voir vivre et me lire?
L'écriture me donne la possibilité du mensonge. Je peux mentir avec des lettres. Des caractères. J'ai plus de mal à mentir aux gens, à jouer un jeu en les aimant, en les estimant. J'ai du mal à mentir à quelqu'un qui m'est cher.
Je ne peux pas.

Mais quand j'écris! Ah si vous saviez! Il m'est permis de devenir une autre, un autre même si je veux. Je peux choisir ce que je suis, ce que vous êtes. Je peux me faire blonde, rousse ou beau brun. Et je peux rédiger un mensonge d'une splendeur croyable. Parce que je sais que si vous ne me conaissiez pas, vous pourriez me confondre lorsque j'écris. Vous pourriez me prendre pour un autre. Quand j'écris j'ai la possibilité de vous faire croire n'importe quoi.
Vous ne savez pas si je vous mens ou non.

Peut-être que c'est ça qui fait que je ne suis pas une menteuse dans la vraie vie.
Parce que mes mots à l'écrit sont tous des petits mensonges. Des arnaques passagères.
Mais rassurez vous, il parait que les choses qui paraissent les plus vraies le sont. A vous de trouver quoi croire. A vous de savoir me lire à défault de savoir lire en moi.

Je suis un miroir. Mes mots c'est vous, ce sont les vôtres, ce que vous auriez pu dire, ce que vous n'osez pas lâcher, ceux qu'il y a eu un instant dans vos yeux et qui ont disparu avant d'atteindre vos lèvres. Quelques fois ils y parviennent vous savez, et tout juste si je ne vous en voudrais pas de m'avoir pris ce chef d'oeuvre de vos pensées. Je suis vous si je veux. Or je veux. Je veux tout. C'est ce qu'on me reproche.

"Mais qu'est ce que tu fais là morgane?". " Toi, tu veux tout". "mais jamais tu t'arrêtes!". "morgane, comment on fait pour larguer quelqu'un?". "Tu fais déjà beaucoup.". "Reviens, j'ai besoin de toi". "Pour moi t'es la plus jolie... et la plus bête aussi." "Je l'aimais"

La vie n'est pas compliquée quand on la regarde de haut. J'aimerai vous la décrire dans ces moments où j'arrive à m'envoler au dessus de tout.
Mes mots sont ma seule arme, mon art particulier. Le raté, l'impossible, l'art du faire-croire, du mensonge.

Le rêve se créé à partir de la réalité,
pour sur,
mais il n'est qu'un mensonge qu'on aime à croire.

J'espère que vous trouverez ça beau et que vous me croirez.

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