Dimanche 6 janvier 2008 à 19:16

Jeudi 3 janvier 2008 à 19:33

Il faudrait que tu reviennes maintenant tu ne crois pas?
Tu dois t'ennuyer sans nous, et moi j'ai trop besoin de toi. Il faudrait que tu reviennes. Arrête d'être morte, ça ne sert à rien. Et puis deux ans c'est trop long pour un cadavre. Il faut que tu te recomposes, que tu sortes de ton trou et que tu reviennes pour me serrer dans tes bras et me dire ce qu'il faut faire. Parce que cette pierre de granit n'a rien d'humain. Il faut que tu reviennes. J'ai besoin de toi. D'être contre toi. Pour sentir la châleur de ta mort à travers mes muscles, sentir couler ton fantôme dans mes veines. Parce que moi jpeux plus, plus comme avant. Au début ça allait, mais là il faut que tu remontes, ou que tu redescendes, jmen fous. mais il faut que je t'entende me parler. Depuis le temps, j'en oublie ta voix, alors reviens. Je ne suis pas en colère contre toi, personne n'est en colère contre toi.
ça fait comme quand j'étais petite: se raccrocher à ceux que j'aime comme une gamine sur sa balançoire qui veut toucher le ciel avec ses pointes de pieds, mais qui peut pas. Les cordes ont craqué et jme suis retrouvée les fesses dans la boue. J'ai pleuré. J'en ai pleuré :124minutes tellement tu m'as manqué. Tellement t'étais pas là.
Et tout les jours je tombe tu sais, tous les jours je me casse la gueule mais il n'y a plus personne pour mettre du mercurochrome sur mes genoux écorchés.
Il n'y a plus personne depuis que toi tu n'es plus là.
Je pensais que ça finirait par cicatriser. Jmétais dit que c'était juste un mauvais moment à passer. Tous les autres m'ont dis ça aussi. Alors j'ai cru tous les autres. Je me suis crue aussi. Mais je me suis crue trop forte. Parce que je ne cicatrise pas. Parce que dès que je chutte, toutes les plaies se rouvrent et ça en créé même de nouvelles quelques fois. Du coup j'ai la peau presque bleue. Peut-être que c'est parce que je meure de ton abscence. C'est pour ça qu'il faut que tu reviennes. Je suis trop jeune. Trop jeune pour vivre sans toi, trop jeune pour mouri d'un manque. j'ai fais quelques malaises et j'ai cru que j'allais te rejoindre. Mais non. Juste que les murs des hopitaux sont trop blancs, l'odeur de la mort de la maladie y est trop forte. Alors je suis vite revenue à moi. Je t'ai vue dans mon coma. J'ai crié mais tu n'as rien entendu. Mais pour moi ça veut tu pourrais revenir. tu pourrais revenir tu sais, jt'assure que tu pourrais. Parce que mes yeux n'ont plus aucune larmeà pleurer. Je sais bien que c'est l'ordre des choses que tu ne sois plus là. Mais tu sais bien que j'ai toujours préféré les endroits bordéliques, alors ça n'est pas grave si tu troubles le monde. Le monde ce n'est pas moi. Les vivants t'acceuilleront à bras ouverts si tu les visites. Tu pourrais repartir après si tu n'es pas bien, mais reviens, juste pour voir, reviens.
Les touches du piano sont pleines de poussière. J'aère ta chambre chaque matin, mais il y fait toujours froid. Ce sont les vestiges de ton départ. Le froid, les larmes qui semblaient se geler sous mes yeux quand elles coulaient encore.
Je ne veux pas arrêter d'y croire. Je ne veux pas oublier. Je ne veux pas faire ce qu'ils me conseillent de faire.Je ne peux pas arrêter de t'attendre tu saisis? Je suis encore trop petite pour comprendre ces choses-là, et je ne deviendrai jamais plus grande. Je ne serais jamais assez grande pour te laisser là où tu es. Je fais encore beaucoup de caprices, et tu n'es pas là pour me dire de changer de visage.
Il ne fallait pas que tu partes, il ne fallait pas que tu me laisses. mais tu es partie, et tu m'as laissée. D'un seul coup je me suis retrouvée toute seule. On ne m'avait même pas prévenue.
Alors il faut bien que tu reviennes.

Jeudi 3 janvier 2008 à 11:00

C'est vrai qu'on aurait pu vivre comme tous les autres. C'est vrai aussi, qu'il nous arrive de le faire, ou alors c'est juste qu'on se croit autrement. c'est vrai, je n'aime pas écrire à la première personne. C'est plus difficile. Même le nous n'est pas toujours efficace.

Et tu fermes les yeux, puisqu'au fond, il n'y a rien d'autre à faire: fermer les yeux. Pour les ouvrir enfin comme dirait l'autre. comme disent les autres. Il fait froid si froid dans ma chambre que je dors avec un pull. Le radiateur poussé à fond reste froid. Je ne sais pas très bien ce qu'il faut faire. Enfin si, je sais ce que je dois faire. des banalités, des problemes de la vie qu'il faut résoudre. Des Devoirs. Devoir...des choses que l'on doit faire un point c'est tout.

"Je suis partis parce que j'ai tout fait.
_qu'est ce que tu dis?
_je suis partis parce que j'étouffais".
(99F)

Je pose des phrases. J'écris des mots. J'écoute de la musique que je n'écoute pas d'habitude. J'écoute Lonely, d'Akon. Et puis les basses rythment mes doigts sur le clavier. J'écris à la régulière. J'aimerai écrire des poèmes, j'aimerai la santé et le pouvoir de parler aux morts. J'aimerai que tu reviennes tu sais, j'aimerai que tu reviennes. Parce que tu n'existes pas. Je n'écris pas des choses réelles. Mais je trouve ça joli. Je trouve ça joli de rester là à esperer que quelqu'un ou quelque chose revienne. Je ne me drogue pas/plus. C'est stupide. Je ne me suis jamais vraiment droguée. Je n'ai jamais vraiment été une mauvaise fille. Jamais vraiment. Enfin je ne crois pas.
Je crois que je n'ai pas les bonnes notions. Je crois que je ne sais pas bien ce que c'est que d'être quelqu'un de bien ou non. J'aime bien écrire des pavés. Mais ça se lit mal si c'est mal écrit. ça se lit mal.
Tout est finit, puisque tout commence. Puisse que tout commence.Puisse qu'il m'aime encore. Puisqu'il m'aime encore. Je voudrais des rollers. Je voudrais un cerisier à la place de l'arbre malade qui demeure en face de ma fenêtre. Et la lune, "refletait par terre, comme une, comme une étoile de mer" (Mano solo).
Je peux encore. Je peux pareil. Je sais ne pas craquer. Non, c'est faux. Je ne sais pas craquer sur demande. Des fois, c'est le bon moment pour pleurer, et moi je ne pleure pas. Je n'ai pas les yeux qui s'humidifient sur demande. J'attends de décrocher le téléphone, mais il ne sonnera pas. ça n'est pas triste. Ce qui serait triste serait de décrocher sans personne au bout. C'est gentil à vous de me lire, surtout que vous ne comprenez pas tout, mais vous lisez quand même. Alors c'est gentil. Peut-être qu'on fait des blogs pour ça. Pour se sentir entendu même si on ne crie pas. Pour avoir l'impression de plaire, d'être important. Pour mimer le talent ou la passion. Me mimer? là vous ne comprenez peut-être pas. Je suis désolée; Je suis sincérement désolée.

Jme suis coupé les cheveux toute seule.Une frange qui fait des bouts.


Mardi 1er janvier 2008 à 21:18

 Je ne me lève pas. Je sais qu'il est midi passé. Mais je ne me lève pas. Je ne veux pas me lever.
Il n'y a rien à faire dehors, je n'ai pas envie de traîner. Je ne suis à ma place nulle part tant qu'il fait jour. Tant que je ne suis pas entourée.
Et je ne suis pas entourée.
Alors je reste ici.

Je ne suis pas entourée, non. J'ai les bras emmêlés dans mes draps, les cheveux emmêlés les uns dans les autres, des nœuds capillaires et des nœuds dans mon estomac. Je crois que je ne vais pas bien, j'ai mal au ventre. Ou plutôt non, il est midi passé. C'est juste que j'ai faim. J'ai faim. Mais j'ai pas envie de me lever. Mon corps crie famine et je lui crie ta gueule. Jveux pas me lever. Il fait bon dans mon lit. Il fait seulement bon dans mon lit. Dehors il y a des gens qui meurent. Sur mes meubles il y a de la poussière, de la crasse au fond de l'évier. Même si j'ai nettoyé il y a peu. Je me sens inutile. Tout ce que je fais est détruit par le temps. Tout ce que je répare se brise à nouveau. Et tout ce que je lave se redégrade sans que je ne puisse rien y faire. Ma vie n'est rien. Je me sens rien.
A quoi bon franchement ? Puisque nous faisons toujours les mêmes gestes, puisque nos journées se déroulent toujours selon le même fuseau horaire. Nos vies ne servent absolument à rien.
Beaucoup de films commencent par « certains jours on aurait mieux fait de rester au lit ». Mais dans les films, ces cons là ne restent jamais au lit. Moi si
. Moi je ne suis pas dans un film.
Moi je ne suis nulle part. Jsuis dans un ramassis de draps, de peau et de cheveux morts.
Je suis toute seule dans mon lit, mais c'est le matin et il n'est pas froid.
Je l'ai chauffé par mes rêves.
Poétique non ?
Je ne suis pas poétique. Je suis une fille habillée de draps et de sommeil.
J'ai les paupières lourdes, les pupilles qui piquent, le ventre qui gronde. Mais je ne veux pas me lever.
Je ne veux pas sortir du lit. Je ne veux pas sortir tout court.
Je vois l'heure qui file sur le radio réveil. Les petits chiffres changent un par un à une vitesse folle.
 Je ferme les yeux, je les rouvre, et tout a changé sur ce fond noir.
 Il est 13h passées. Mais les meubles sont à la même place, j'ai toujours faim, je n'ai toujours pas envie de manger. Rien ne change et pourtant
tout passe. Les maux de cœurs, les histoire d'amour, les peurs, la jeunesse, les envies, mais surtout le temps.
Je me laisse faire par mon inconscient. Il me mène n'importe où, et je le suis. Mes muscles ne fonctionnent plus. Je m'étire dans un sens. Puis dans l'autre. Et encore, encore.
Je baille et je mes articulations craquent. Mon ventre gazouille. J'ai soif maintenant. J'ai les lèvres sèchent et il est bientôt 14h. Je ne pense pas. Je ne pense plus. Je m'envole. Je ne sais pas si je rêve ou si je suis éveillée. Je suis consciente, ça je le sais. Je suis tiède dans ces draps.
Je vais bien. Ou non. Ce n'est pas ça. Ce n'est pas que je vais bien. C'est que je ne vais pas mal.
Quand il sera 15h il faudra que je me lève, que je me lave, que je me nourrisse.
Je m'occupe de moi par devoir, comme on prend soin d'un chat de gouttière.
Parce que ce soir je sors.
Ce soir comme chaque soir je sors.
Mais c'est à cause du mauvais.
Du mauvais sort.
Et je ris toute seule dans mon lit, les yeux à demi-clos.



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