Mardi 25 mars 2008 à 21:32

J'aime sentir ça. Cette euphorie, cette sueur parfumée qui perle sur ma peau. La châleur de l'alcool qui glisse dans ma gorge et vient se blottir dans le feu brûlant de mes entrailles.
J'aime sentir la musique. Ces vibrations. Ses gestes.
Et je la sens qui approche, la musique. Elle glisse ses doigts dans mes cheveux et me laisse la respirer. Elle pénètre mon sang puis anime mes muscles un à un. Je suis une danseuse, je suis l'instrument du rythme. Je bouge selon ce qu'elle me dicte, selon la vitesse des nottes qu'elle crie ou chuchote. Elle s'empare de moi comme une ivresse violente. Et je n'ai pas besoin de fermer les yeux pour ne plus rien voir. Parce qu'il arrive un point où mon corps ne m'obéit plus. Je danse. Regardez-moi, je danse!

Et j'ai chaud, puis froid. J'ai besoin d'air. Probablement parce que j'étouffe dans ce corps.
Dehors il pleut et ça résonne sous mon chapeau. les jeunes que j'apprécie fument. Et Raphaël est magnifique, il est le Che. Peut-être que c'est la fatigue, peut-être que c'est l'ambiance, mais Raphaël est le Che. Parce qu'il a la veste et la casquette, parce qu'il a la fumée au bout du mégot.
Et pilip me fait danser. Pilip s'accorde à la musique. Il me prend les mains alors que je sommeille et il me fait danser. Trois pas pour que je comprenne, et il m'envole. Je tourbillone, il guide mes pas par les siens. Pilip me fait danser. Il me fait sauter, tourner, il fait voler mes mains dans les siennes, et son regard me dit les pas.
Et mon amoureux sait danser la valse. Il n'y arrivait pas tout à fait. mais là Brel chante, et lui aussi me prend les mains. Un bras autour de mes hanches, et une, deux, trois. Paul danse la valse, il la danse bien, d'après lui c'est grâce à la vodka dans son sang. Je le regarde, et je brule dedans, je souris jusqu'à avoir des crampes aux joues. Parce que ces soirs de fêtes, ces yeux brillent encore plus que d'habitude. Il a un gout de bière et un soupçon de fumée sur le bord des lèvres. Mais il sent lui. Et je le sens contre moi. Je sais que je l'aime. Parce que je suis toujours heureuse quand il me prend dans ses bras. Il pétille, il me serre contre lui et me sourit comme un enfant. C'est tellement joli un amoureux alcoolisé.

Mardi 25 mars 2008 à 21:19

J'aimerai pouvoir faire ce que vous faîtes.
Mais j'ai vieillis. Et vient un âge où le corps ne suit plus.
Je voudrais être encore jeune. Comme vous, tout comme eux.
Etre jeune et me dire que j'ai le temps.
La jeunesse a cette fougue que l'on perd au fil des années et que l'on croit éternelle.
Je voudrais avoir cette capacité de dire que "ça n'est pas juste" et me battre pour cette cause! Je voudrais tout comme eux descendre dans la rue et brandir des pancartes en hurlant mes tripes. Je voudrais découvrir le monde comme ils le découvrent.
Mais parmi toutes ces choses que la jeunesse apprend et veux savoir, il y en a une qu'elle ne comprendra jamais. La peur de la mort.

La jeunesse n'a pas peur de la mort. Elle cherche à l'apprivoiser, à la comprendre, mais elle ne la craint pas. Parce que les jeunes ne meurent pas. Seuls les vieux s'endorment de ce sommeil de glace.
Les jeunes ne meurent pas parce qu'ils ont encore tout le temps de vivre. Alors que pour nous tout est déjà fait.

Demain j'aurai l'âge où les gens meurent. Alors je vous écris à vous mes enfants.
Parce que vous êtes le fruit de ma passion. Vous êtes l'espoir que je voulais transmettre. Vous êtes le symbole de toutes ces femmes que j'ai aimées, de celle qui m'a donné la vie à celle qui vous a donné la votre. Je suis un vieil homme à présent. Et je veux vous dire ce qui est important. Parce que demain j'aurai l'âge où les gens meurent.
Vous, vous voulez savoir comment fonctionne la vie, vous voulez la dompter. Mais c'est impossible, même à bout de force, elle parviendra toujours à vous surprendre. Quant à la mort, je ne sais pas comment elle vient, mais je sais à peu près l'heure où elle arrive.
Mes enfants, vivez aujourd'hui. Parce que demain on ne sait jamais.
Demain votre corps ne suivra peut-être plus. vous voudrez vous levez et courir mais vos jambes seront si douloureuse que vous aurez du mal à lacez vos chaussures. Sachez mes enfants, qu'il n'est jamais trop tard, et que le temps passe bien plus vite que vous ne le pensez. Gardez vos souvenirs, et crééz vous-en d'autres avant que ça ne soit plus possible. Voyagez, aimez.
Vous avez la chance d'être encore jeune.
Les jeunes ne meurent pas. Les jeunes ne vieillissent pas, ils grandissent. Ils deviennent, ils évoluent, ils découvrent. Vous, vous ne mourrez pas. Mais moi si.
Alors profitez de cette vie pour moi mes enfants. Ne me laissez pas mourir pour rien. Vivez ce que je ne peux plus vivre. Jusqu'à demain encore, parlez moi, décrivez moi vos trouvailles, exposez moi vos déductions.
Car demain j'aurai l'âge où les gens meurent.

Samedi 22 mars 2008 à 9:49

mo :mais moi jtouche pas par terre!
pilip : morgane, tu tends vers moins l'infini."

Mardi 18 mars 2008 à 18:11

J'ai pas le coeur à dessiner des étoiles moi. Je m'écoute chanter parce que je suis toute seule. Je suis tarée, je suis une tare. Je suis une déchet polluant.
J'ai fais ma pute, juste parce que ça fait tellement plaisir d'être regardée...
C'est trop tard pour que je t'explique. Tu comprends plus rien maintenant, pauvre conne.
Cette putain d'engeance. Comme si c'était possible de comprendre.
Et toi hein? Pourquoi tout ça et pas tout le reste? Pourquoi plus rien et pas tout ou rien? Pourquoi j'ai pas le choix connard? Pourtant on en aura étripés des mecs nous hein? Des machoires éclatés dans des rues trop sombres. Du sang sur tes bras, du sperme sur mes bas. A quoi ça rime de tuer des mort chéri chéri? Et les cuites au sake dans la chambre des parents. Les mots durs des voisins passés sous le palier. Parce que je cris trop fort et que jpleure plus assez. Parce que je saigne dans l'évier et jris plus dans tes bras. Parce que j'ai pas changé mes draps depuis que t'es partis. Parce que je veux tout ces bébés sur ma peau. Jte voulais toi parce que t'étais l'épice de mon esprit. Parce que sans toi tout est fade. Et que nous, même sans toit, on s'en serait sortis. Mais tu veux même plus entrer.
Jme tue parce que tu le fais pas. Je joue ma pute même si tu me regardes pas toi. Même si tu vois même pas à quel point jte plais! C'est pas de l'amour ça hein? C'est pas de l'amour peut-être?! Aimer, je sais aimer mal, mais je sais faire que ça. Je t'aime mal, je t'aime mon mal, mon mâle. C'est toi ma douleur et; sans rien ressentir, sans aucune souffrance, je vois plus rien. Jsuis devenue aveugle chéri chéri. Alors du coup je couche avec n'importe qui, parce que jme dit qu'un jour jme tromperai, et que ce sra toi le type cambré entre mes cuisses.
Il me reste cette pilule. Ce petit cachet bleu que j'avale chaque jour. Ce concentré chimique qui tue la vie dans mon ventre. Cette pastille qui glisse dans ma gorge pour stopper la construction de tout espoir. Je tue les bébés dans mon ventre avant même qu'ils ne veuillent y vivre. Je me tue, parce qu'ils sont tous un bout de moi. Et la vie n'est pas juste. Il ne la verront pas, parce que je suis morte. Je suis morte parce que tu ne me tue pas.

Dimanche 16 mars 2008 à 11:12


Je pense que ça va être dur de vivre sans toi quand tu ne m'aimeras plus, Franck.
Parce qu'être avec toi en tant qu'aimée, c'est juste…merveilleux.
Je savais pas tout à fait que ça finirait comme ça. Parce que je pensais que ça (re)commencerait autrement… Je pensais pas que tout serait si compliqué pour finir si simplement.
Je t'aime.
Sujet. Complément d'objet direct. Verbe.
Je t'aime. Je t'aime toi. Toi et pas un autre. Toi pas comme un autre. Je t'aime.
C'est stupide comme quelques mots peuvent bouleverser la personne à qui vous les adressez.
Franck m'a trouvée, et il m'a prise. Du bout des doigts au début.
Mais il m'a prise.
Et j'aime m'endormir allongée dans ses deux bras blancs. J'aime sentir son souffle calme dans ma nuque et ses lèvres dans le creux de mon cou. Parce que je l'aime. Et que je ne veux pas qu'il parte.
Non, je ne veux pas qu'il parte. Et je ne veux pas partir non plus.
Parce qu'il y a Lou aussi. Et Lou est une fille extraordinaire. J'aurai voulu savoir être comme elle. J'aurai voulu réussir à tout surmonter  comme elle surmonte tout. Je serai pas sortie vivante de ce qu'elle a vécu. Celui que j'aime est en vie. Et je ne sais pas si j'aurai eu le courage de le rester s'il ne l'était pas.

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