Samedi 16 août 2008 à 11:38

 Aujourd'hui, elle se marie.
Et elle est la plus belle femme du monde.

Ce matin, elle est allée dans un salon et elle s'ai fait une beauté. Elle est resplendissante. Sa peau ressemble à celle d'un abricot en plus joli encore. Elle est maquillée, mais si peu que l'oeil ne peut que rester aggripé à son regard si légerement brillant.
Elle est la plus belle femme du monde, et aujourd'hui, elle se marie.

ça la rassure, elle sera liée pour toujours à l'homme qu'elle aime. Et rien ne pourra jamais les séparer. La semaine derniere, elle passait ses soirées avec les pieds dans de merveilleuses chaussures à talons. Pour les faire, pour ne pas en souffrir le jour de la cérémonie. Elle voudrait que tout soit parfait.
  Ils ont choisis de se marier à l'église aussi. Il souhaite demander sa main devant Dieu, et il est certain que personne dans l'assemblée ne s'opposera à cette union. Ils s'aiment si fort. Rien ni personne ne pourra les abattre. Rien ne pourra les séparer voyez-vous, ni la pauvreté, ni la tristesse, ni la maladie. Seule la mort le pourrait, et encore, la mariée n'y croit pas. Il n'y aura pas de pire, il n'y aura que du meilleur.
Aujourd'hui elle se marie, et demain, elle vivra avec l'homme qu'elle aime. Peut-être qu'ils auront des enfants, des filles et des garçons, au pluriel ou au singulier. Peut-être qu'ils déménageront parce qu'ils n'auront pas assez de place pour conserver tous les bouquets. Elle pense déjà à l'après, et cette idée l'enchante, elle est encore plus belle.

Aujourd'hui elle se marie. Elle est le centre du monde, et sur le parvis, sur le perron de l'église, dans la nef, partout, les regards l'entourent. Elle a, proche d'elle, la prunelle de ses yeux, son mari. Celui qu'elle aime est désormais son mari. Et sur sa bouche, il y a un stupide sourire que rien ne pourrait affaisser. Elle est au dessus de la foule, ses amis, sa famille, sa belle-famille, celle qu'elle ne connait pas tout à fait encore. On leur jette du riz par dessus la tête, et ceux qui s'aiment rient.

Il n'y a pas de chutte.

Mercredi 30 juillet 2008 à 12:01

.Il y a de la musique à un volume trop fort, ça donne mal à la tête et je porte le goulot à mes lèvres. Je sais pas ce que je fous là. Tout ça,ça mène à rien. Je serais tellement mieux au calme. Je sais pas ce que je fous là et je sais qu'il suffirait que quelqu'un me demande si ça va pour que j'éclate en sanglots. Mais ça me rassure de me dire qu'on va bientôt en arriver à un point où ils seront tous comme moi.
Je suis allongée sur le ventre et je ne veux pas qu'il retire son bras d'entre mes seins.
De toutes façons personne ne voit rien, il fait si sombre dans ses escaliers...
J'ai la tête qui tourne, je lui ai tapé dans l'oeil, ça me fait plaisir, il m'appelle par mon prénom.
Je ne sais pas comment ça a pu finir entre nous.
Tu regardais mes étoiles et tu me caressais la peau, tu disais des poèmes, des paroles d'autres chansons et j'aimais ça. Je fermais les yeux et je laissais ton odeur s'incruster dans le moindre de mes pores. J'avais un collier de fausses perles et tu les comptais. Tu disais des mots, et je sais que maintenant tu en dis à d'autres. C'est pour ça que c'est finis.
Parce que je ne suis pas unique pour toi. Mais qu'est ce que je m'en fous. Je fais ce que je veux, toi tu faisais attention à moi, et puis un autre a pris ta place. Ce n'est pas dans ces bras-là que je devais être. Mais j'arrivais pas à m'en décrocher. ça demande beaucoup d'effort de se laisser geler alors qu'on a contre soit la chaleur d'un autre corps.
Car quelqu'un m'a pris par la taille et j'ai fermé les yeux tellement j'appréciais cette étreinte. Le bras faisais le tour de ma taille presque en entier, il me tenait chaud du bas du dos jusqu'au commencement du ventre, il s'éternisait au bord de l'aine. Et il faisait chaud alors j'ai encore fermé les yeux. Je fermais beaucoup les yeux pour ne pas voir, je préferais sentir, le contact, les odeurs, les variations de température et les accelerations de mon souffle.
Ne pars oh non, ne pars pas. J'ai tendu la main vers toi, je voulais que mes doigts s'allongent pour pouvoir atteindre ton visage, je voulais vérifier la douceur de ta peau. Tu m'as tendrement pris la main et j'ai ris. J'ai ris mais je savais que ça n'était pas drole parce que tu as reposé ma main sur mon ventre, tu m'as tourné le dos, tu es partis et j'ai arrêté de rire.




Mardi 29 juillet 2008 à 12:58

Et après tout qu'est ce qui est important hein? Parce qu'au fond on sait bien que tout finira mal de toutes façons, il faut une fin à tout et quelle qu'elle soit, je sais qu'elle me blaissera.
J'aurai mal de toutes façons, personne n'est là tu sais, personne ne répond et tout le monde meurt.

Alors franchement, qu'est ce que ça fait de fermer les yeux, les volets et les portes pour quelques heures? qu'est ce que ça peut leur faire de rompre tout contact? Parce que non. Personne ne s'inquiète pour toi. non tu vois, tu ne manques à personne. Et ce n'est pas parce que le monde entier te manque que lui manque de toi. Alors ravale tes larmes veux-tu? Ravale moi cette putain de rage, ces envies de meurtres, c'est inutile. C'est inutile! tu saisis? Tout s'est déjà joué il y a dix ans, que veux-tu faire contre le temps toi hein?
Et rien ne pourra t'apaiser vois-tu? Tu aurais du comprendre pourtant. tu n'as pas de rémede.
Les choses n'y feront rien. tu ne peux pas guérir, personne ne te soignera. On reste chacun dans son mal et les rêves seront bien gardés. Aucune étreinte, aucune drogue, aucune musique, aucun art. Rien ne te sauvera. Parce qu'il n'y a pas de solution. Même le temps n'y changera rien. Il n'y a pas de solution.

Alors tu souris, bien sur, tu souris, parce que ça ira. Il faudra bien que ça aille. Tu seras heureux parce qu'il faudra bien que tu le sois. Il le faudra bien.

Une gorgée de trop pour avoir la tête qui tourne, et tu cours jusqu'aux toilettes, tu ne sens même pas les coups que te donnent les murs. Ils se jettent sur toi, tu as peur mais tu n'as pas mal, tu craches ta bile et tes larmes. Ces dans ces moments-là que tu comprends bien que rien n'est important. Rien n'est important, pas même cette personne à qui tu donnerais ton corps, pas même celle qui a pourris ta vie, pas même celle qui t'aimes plus que tout au monde, pas même celle qui t'as donné la vie. Plus rien ne compte, plus personne ne compte. Et tu ne sais même plus si ce corps t'appartiens. Tu bois seul parce que ça réchaufffe.
Et toi tu as juste besoin de chaleur interne et d'un peu d'air frais.
Alors tu ouvres grand la fenêtre et l'air te gifle de toutes ces forces. En face de toi tu vois la silhouette d'une femme qui se dévêt. Merveilleuse créature. Tu souris bien sur, tu souris.
Et tu sautes.



Vendredi 13 juin 2008 à 21:33

Il faut dire qu'on s'est pas mal trompé chéri tu crois pas?
Faut dire qu'on y a cru à l'amour éternel et à vieillir ensemble non?

Sauf qu'on aura pas de chat, on aura pas de maison de campagne et on ne rira pas en cherchant des prénoms pour nos enfants.

Avec le temps la peau se ride et les sentiments s'apaisent.
Avec le temps on fait de moins en moins d'amour.
On ne créé plus.

Mais qu'est-ce que ça peut nous foutre hein?
De se prendre n'importe comment même si à la base on en a pas vraiment envie.
De toutes façons on s'en fout, si c'est pas nous, ce sont les autres.
Qui perd gagne.

Avec le temps il n'y a plus de deuxième fois nus l'un dans l'autre.
Celle qui fait que d'un coup on a envie l'un de l'autre alors qu'on vient juste de se manger.
Avec le temps on n'aime qu'une fois.
Il n'y a plus ce frôlement chaud et humide de la peau qui rallume la concupiscence en une demie-seconde alors qu'elle semblait juste de s'éteindre.

J'allume ma cigarette dans l'ivoire des chiottes et ça fait comme une lueur de cancer dans ce monde de merde. Je suis prévenue. Fumer tue.
Le mec me reluque de haut en bas et siffle parce qu'on voit mes cuisses.
De toutes façons tout est facile avec eux tant qu'on ne les aime pas.
Il suffit d'une belle paire de jambes ou d'une belle paire de seins. J'ai hérité de la première, merci maman. C'est pas parce que t'es bonne que t'es conne.
Je suis lucide.
Je recrache la fumée et je pollue. Nous sommes tous des déchets. Des êtres déplorables qui s'entêtent à se cramer à l'amour comme ce putain de moustique sur ce néon.
Je balance mes talons dans l'ampoule.
Je ne souhaite pas sauver l'humanité.Mais les moustisques, car les moustiques ne me font plus peur. La lumière les tuera, alors je l'éteind et le fracas du verre crêve la pièce. Qu'ils viennent donc boire mon sang ces insectes là, des femmes assoifées de châleur humaine. Des moustiques. Ils vont à la lumière juste parce que c'est beau, ils se brulent les ailes mais en redemandent encore.
J'aimerai qu'ils me donnent le sida. J'aurai une bonne raison de foutre ma vie en l'air.
Alors je fume. Parce que Fumer tue et parce que les Fumeurs meurent prématurément.
Pourquoi on a pas écrit sur ton visage qu'aimer tue? Pourqu'on nous a pas prévenus que l'amour était à consommer avec modération? Et est-ce que rêver tue? Est-ce que pleurer tue?
On veut nous faire croire qu'il faut vivre doucement sous prétexte qu'on va mourir.
Si vous me suivez, je referme le loquet et jremonte ma jupe pour que vous entriez en moi.
On aura même pas besoin d'éteindre la lumière vu que j'ai bousillé le néon.
                       Une demie-seconde de plaisir contre un virus mortel.
                                                                                      Une relation sincère.

Mercredi 28 mai 2008 à 19:55

J'ai vomis mes larmes sur la table pour pouvoir passer l'éponge. sinon elle n'aurait pas glissé.

Je ne t'aurais pas offert une vie pleine de rien. J'aurai fait des crises de paniques de peur de te perdre, je t'aurai crié dessus les larmes aux yeux et j'aurai ris nue dans tes bras.
Tout aurait basculé à cause de toi. Rien de stable. Rien de fiable.
Parce que je ne suis pas fiable.

Je te crains parce que tu bouscules tout mes repères. Tu m'obliges à être celle que je suis alors que je le veux pas. Il ne fallait pas tant me démasquer.
Retour à un autre point de départ. sauf qu'on a changé toutes les règles de tous les jeux. J'ai quelque chose à perdre désormais. Et j'ai perdu de vue la valeur de ce qu'il y a gagner.
J'ai toujours été joueuse pourtant, j'ai toujours tout écrit sans tout dévoiler, et tu as toujours su tout voir. Toi aussi tu as toujours su sans vouloir savoir n'est-ce pas?
Mais notre score à nous s'élevait pas nos silences. Nous passions notre tour pour être sur de ne pas perdre. nous n'avons pas perdu. Nous nous sommes perdus mais nous n'avons pas perdu.

Il pleuvait.
J'ai pensé que...
Mais personne d'autre que toi n'aurai compris. 


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