Jeudi 27 décembre 2007 à 17:16

Oui, il y a des fois...

J'aurai bien voulu être la fille parfaite... La fille désirée, 95D, "c'qui faut là où y faut" et épilée au millimètre près. Celle qu'ils rêvent tous de se tapper dans un coin sombre. J'aurai bien voulu être aimée pour mes seins et pour mon cul. Des fois j'aurai bien voulu être aimée pour ce que je ne suis pas. J'aurai voulu que les autres filles jalousent mes mensurations parfaites, j'aurai voulu faire tourner les têtes sur les terrasses des cafés, des fois..
J'aurai bien voulu que celui au bras duquel je suis pendue m'exibe avec fierté comme on brandit un trophée. J'aurai bien voulu des fois, être une belle pouff teintée blonde sans aucun autre talent que celui de la séduction. J'aurai bien voulu n'avoir qu'à me pencher en avant pour que tous les males succombent. J'aurai bien voulu qu'on prenne ma beauté en photo ou que l'on vente mes formes en me proposant un diner à Paris. J'aurai bien voulu avoir de longues et belles jambes délicatement posées sur des talons aiguilles. Des fois, j'aurai voulu que seul mon physique compte et qu'il soit désirable à souhait. J'urai bien voulu être une briseuse de couple et avoir sentit passer un régiment d'hommes entre mes cuisses.

Des fois j'aurai bien voulu être une catin
pour que des sales types se vident en moi dans les toilettes publiques
.

Mardi 27 novembre 2007 à 18:45

Jme vois là. Et jme dégoute. J'en vomirai presque.
On m'avait dit de faire attention. On m'avait dit ne me laisser emporter ni par moi ni par les autres.
J'ai pas su. J'ai pas su maman, j'ai pas réussis à rester prudente et raisonnable.
Jm'étais maquillée pourtant. Jmétais faite toute jolie pour plaire. Pour paraitre bien.
J'aurai voulu pouvoir aussi être bien.
mais j'ai mal joué mon coup, pasque ça a tout coulé sur mes joues mon mascara.
Et maintenant je pleure noir. appuyée les deux mains sur le bord du lavabo.
Jpensais pas avoir un jour à me retrouver comme ça. Dans des toilettes. toute seule, toute vide.
Avec les cheveux emmelés, les muscles si fatigués et tant de larmes sombres sur mes joues.
Je ressemblerai presque à un clown. J'ai le nez rouge. Il me manque le sourire.
J'arrive pas à sourire. Parce que je suis trop sale, trop sale et trop salie.
On m'avait dit de ne pas lui faire confiance, de ne pas leur faire confiance. Mais moi j'ai cru que j'avais raison, j'ai cru que je serai en sécurité justement parce que je leur faisaix confiance.
Jme regarde dans le miroir. Mon décolté me dégoute, mon rouge à lèvre me dégoute. tout ce rôle que je me suis forcée à jouer  me dégoute. Je voulais être aguichante, je voulais leur plaire à tout prix, je voulais qu'ils me désirent tous. Je voulais être LA fille à se tapper. Et maintenant hein?
Maintenant?
Maintenant je regrette.
Je regrette d'avoir désobéis, je regrette de m'être sentis si invulnérable, je regrette de n'avoir pas su écouter les bonnes personnes. je m'en veux d'avoir été si égoïste, ni jeanfoutiste. Je regrette de n'avoir pas su dire non.
J'avais peur d'avoir des regrets. Et je regrette d'avoir eu peur.
Mes plus belles conneries. Mes plus belles années.
Je voulais être cette fille. Je l'ai été. elle ne me plait plus.
Mais elle leur plait.
Je ne voulais pas ça.

Mardi 13 novembre 2007 à 20:56

Il pleut. Une averse. Je suis trempé jusqu'aux os. Et je suis debout sur le toit. Je sais que je vais mourir.
Peut-être pas aujourd'hui, mais je vais mourir.
Je suis au-dessus de la vie. Et la pluie est froide sur ma peau, elle s'incruste entre mes pores et mes vêtements mouillés. Je suis plein d'eau. Et ces gouttes font beaucoup de bruit. Ai-je déjà dit la vérité au moins une fois dans ma vie?
Il n'y a pas de vents, la pluie tombe droite. Un rideau d'eau, chargée de pollution. Je vois les toit, quelques fenêtres, et les trous entre les immeubles, là où siègent quelques parcs.
Il pleut. Et je sais que je vais mourir.
J'ai entendu ses pas derrière moi, malgé le bruhaha de la pluie.
Je suis désolé. s'il savait! je suis si désolé...
Il s'est arrêté, son souffle sur ma nuque. Je suis quelqu'un de sensible, je ressens ce que les autres ne remarquent pas.
Il ne sait pas que je sais. Il ne sait pas non plus que je vais mourir. Ni que nous allons tous mourir un jour. Lui compris.
C'est notre lot à tous. La mort est une assurance qui nous ai donné dès la naissance, quelque chose pour nous faire tenir, pour que l'on reste fort.
Je ne sais pas être fort, justement car je sais que je vais mourir.
Et lui, il pose sa main sur mon épaule. Mais je ne sursaute pas. Il est mon ami. Il est mon frère de coeur. Ma confiance. Mon second.
Et il pleut, je suis debout, il est là. Mais j'ai froid. Il me demande ce que je fais ici. Je lui dit que je sais. Qu'il n'est pas trop tard. Je ne me retourne pas. Ma voix lui suffit. Et j'entend sa peau se tendre sous l'effet de son sourire. Je sais qu'il ne comprend pas. La pluie tonne. Pourtant il ne s'agit pas d'un orage. Il pleut juste. Juste.
Et il me dit qu'il a quelque chose d'important à m'avouer. Il ne sais pas que je sais.
Il me prend par les épaules et m'oblige à me tourner. Faut-il vraiment avouer les grandes vérités les yeux dans les yeux. JE sais que mon regard est vide, et je sais que ça, il ne le voit pas.
Il me regarde, il inspire. "J'ai tué un homme". Et moi je ne réagit pas. Le visage fermé, les yeux vide. Je savais. Je sais.
Ce sont des choses qui arrivent. Il a tué un homme.
Et moi, n'ai-je jamais tué? J'ai brisé mes rêves, j'ai piétiné mes idéaux. J'ai vieillit trop vite sans laisser à la vie le temps de tracer des rides sur mon visages. Je suis trempé, comme si tout mon corps pleurait en même temps que le ciel.
Il n'y a pas de Dieu n'est ce pas? Non, bien sur. Il n'y en a pas.
Et il me regarde. Il ouvre grand les yeux. Et il me le répete "j'ai tué un homme". Il a tué un homme.
Bien. Et alors? Que vais-je y faire?
Je ne sais pas ramener les gens à la vie.


Il pleut. J'ai froid. et il a tué un homme.


Vendredi 2 novembre 2007 à 12:20

Ils mangent avec leurs doigts, et moi j'aimerai mieux manger avec les tiens.
Sauf que non. Point. Tu n'es pas là chéri, tu n'es plus là.
Jte boufferais cru si t'étais là. Jte jure. Planter mes dents dans ta peau si claire et y laisser mes empreintes dentaires. Des traces rouges sur ta pureté épidermiale. Qu'est-ce qu'ils en savent eux de si je t'aime pas, de si j'aime ou pas.
Pasque dès que tu te tires, tout prend un gout rance, et j'ai qu'une envie c'est que tu reviennes, avec une jambe en moins s'il faut. Ce ne sont pas tes chevilles qui m'intéressent.
Alors ils s'empiffrent, et moi j'ai juste envie de courir jusqu'aux chiottes pour y dégueuler tout ce qui va pas. Pour y vomir ton abscence, mes tripes. En en voulant au monde entier de ne pas te voir comme je vois.
Ta lumière me crame les pupilles mon coeur, mais dès qu'elle s'éloigne je vois que dalle. Alors faut pas me laisser tomber tu comprends? Fallait pas me laisser tomber. Fallait pas me dire que tu m'aimais plus, même si c'tait vrai, j'aurai préféré sentir ton mensonge à travers ma peau comme des milliers d'aiguilles. J'aurai voulu que tu restes avec ton putain de sourire hypocrite sur la gueule. Et même, qu'on se voit encore, juste pour baiser s'il le faut.
Mais fallait pas que tu te tires chéri. Pasque je suis belle quand t'es pas là. J'en deviens belle pour les autres. Sauf que les autres j'en ai rien à foutre. C'est toi que je veux. Toi.
Alors je plante ma fourchette dans ce steack merdique en pensant que si le monde s'écroulait j'en rirais. Que s'ils faisaient attention ils verraient que je ne vais pas. Aller jusqu'au bout. Que je ne vais pas. Tenir.
J'avais tellement la rage, j'avais tellement la haine, je t'avais tellement en moi.
Et non.
Toi tu préferes me dire que c'est finit.
Et pourtant j'ai encore le gout de ta peau sur la langue et la trace de ta bouche dans mon cou.

Mercredi 24 octobre 2007 à 20:40

Le reste. Les autres.
C'est rien du tout quand il pose ses mains sur moi. Quand saute l'agraffe de mon soutien-gorge, quand mon pantalon glisse le long de mes cuisses et quand j'envoie valser son pull. Le reste c'est rien.
Il gèle dehors, ça fait de la buée sur les vitres, parce qu'on chauffe la pièce, nos peaux sont de moins en moins claires et on respire de plus en plus vite. Et le reste, les autres, ils ne sont plus là. nous non plus nous ne sommes plus là. Nous sommes seuls tu sais, l'un dans l'autre, et le reste on l'oublie. Les risques, les dangers, l'avenir, le passé. On sait juste que l'on s'aime. Et sa peau contre la mienne, la douceur d'un va et vient. Ce sont des sensations impressionnantes tu sais. Un degré de plaisir continu, indescriptible. On est tellement bien dans ce monde quand on s'en sort. Parce que les corps sont si bien faits, si bien accordés. Parce que si le bonheur existe il a forcément un rapport avec ça. La douceur, l'instant. Dans un va et vient on s'aime. Le creux du cou humide et les pomettes rougies. Les autres ne savent pas. A croire que tout ça c'est hors du commun. Et je refuse que d'autres puissent ressentir cela comme nous. Je veux être privilégiée. J'aime à croire que les autres ne savent pas. que les autres n'aimeront jamais autant que nous. Jamais comme nous.
Parce que. Plus fort. Plus doux. Plus sensible. Parce que nos sens se perdent et se confondent. Parce que dans certains moments je ne sais plus si cette parcelle de peau est à lui ou à moi. Parce que nous ne savons pas, parce qu'on se perd dans nos inconscients. Parce que nous ne savons plus. Parce que les mots et les soupirs tombent comme des flocons de neige. Parce que si Dieu existe il ne peut pas avoir maudit ça. Parce que ça ne peut pas être mauvais, c'est si bon. Parce rien ne va trop vite, parce que rien ne va pas. Parce que d'un coup tout existe et tout s'annhile. Parce qu'on s'aime plus fort que n'importe quels autres. Parce que ça n'a rien à voir.
Et parce que quand il soupire en laissant reposer sa tête sur mon sein. Je me sens autre. Je me sens lui.
Heureuse. Apaisée. parce que tous les maux de mon monde se sont envolés. Parce qu'il n'y a que la chaleur de son corps doucement posé sur mon ventre. Parce que ces mains révassent aux creux de moi.
Je ne suis plus réelle. Et il ne l'est plus non plus. Comme si nous n'étions qu'une fiction.

<< Page précédente | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | Page suivante >>

Créer un podcast