Mardi 6 février 2007 à 18:27

"Bonjour;

Je m'appelle Louise, mais appelez-moi Lou. J'ai quelque chose d'important à vous raconter, cela pourra vous paraitre insignifiant, mais je pense que vous pourriez être intéressés...Ce quelque chose c'est ma vie.

Je suis née loin de la ville, dans une de ces "provinces", loin des autoroutes et des usines.
J'ai grandit dans un de ces petits villages de campagne où tout le monde se connait.
J'étais, pour les adultes, le jeune pucelle innocente, belle comme un ange et toujours de bonne volonté.
Les garçons me coururent après dès l'enfance. Et je n'y avais jamais vraiment fait attention. aux garçons, jusqu'à ce que je rencontre Yann.

Mais pour que vous me compreniez je dois vous expliquer une chose.
J'ai été adoptée à l'âge de 7ans, j'avais déjà un peu de mon caractère. Et mes parents adoptifs étaient des cons, des vrais. Vous m'en voyez désolée, mais il n'y a pas d'autre mots. Ils étaient et sont des cons.
Seulement, personne n'a jamais su (jusqu'à maintenant) que j'avais été adoptée. Pas même Yann, personne. Mes parents ont su garder le secret.
Ma "mère" était stérile, et ne pouvant pas avoir d'enfant, j'étais tombée, comme on dit, à pic. Pour eux j'étais un "don du ciel". (J'aurai mieux fait d'y rester.)
Si Dieu avait fait en sorte que mes parents ne puissent concevoir d'enfant, il y avait bien une raison. Mais je dois être envoyée par le diable. C'est surement pourquoi j'ai plus à Yann, et pourquoi Yann m'a plu.
(voilà, vous remarquerez, je ramène toujours tout à lui^^)

Mes parents étaient donc exécrables pour qui les cotoyait quotidiennement. Pour moi par exemple...
Je ne les aimais pas le moins du monde, c'est triste à dire j'en conviens, mais vraiment, je ne les aimais pas.
J'avais un beau sourire le jour, mais chaque soir, en rentrant chez moi, je sentais les larmes me monter aux yeux. Je faisais partie de ces gens qui pleurent beaucoup. J'en ai gardé les yeux rouges, depuis le temps...
Ma vie était un calvaire, vraiment.
Mais j'ai rencontré Yann.

(enfin nous y voilà)
Il était le garçon détesté du village, mais je le trouvais beau. Il avait cet air de mauvais garçon qui m'a tout de suite attirée.
Yann jouait au dur, mais il était profondément blessé. C'était quelqu'un de très sombre, de mauvais. Il avait tué sa mère étant enfant, mais Dieu comme je l'aimais.
Comme nous nous aimions. C'était un amour passionel, plein de fougue et de hargne.
Il venait souvent me chercher aux alentours des deux heures du matin, et nous partions dans les champs, enjambant les fils barbelés (j'en ai dailleurs gardé une cicatrice sur le mollet droit), nous nous jetions dans les bottes de pailles et nous faisions l'amour sous les étoiles. Nous étions jeunes, nous étions beaux, et nous étions amoureux l'un de l'autre. On se vidait des paquets de cigarettes entiers en se promenant, il m'appris le nom des oiseaux et moi lui celui des fleurs. Nous partagions tout, il était ce que j'avais de plus précieux. Nous ne formions qu'un.
Pour les autres nous étions "La belle et le truant".
Je l'aimais plus que tout. Vraiment. Et je l'aime encore aujourd'hui.

Yann m'offrait une seconde vie, avec lui j'étais heureuse, à deux cent pour cent. C'était vraiment le paradis. J'en oubliais mes parents, mon role, ma vie. Je vivais dans un rêve, dans notre bulle, je vivais à travers lui et lui à travers moi.
Mais mes parents m'ont mariée à un autre. Je ne souhaite pas épiloguer là-dessus, c'est un souvenir extremement douloureux.
Je n'ai rien voulu dire à Yann le dernier soir. Mais je me suis écroulée en larmes dans ses bras, sans pouvoir m'arrêter. Il avait l'habitude bien sur,mais ce soir là c'était pire que tout, je me noyais dans mon chagrin, et lui avec.

Mon nouveau mari ne m'aime pas non plus, mais je suis à son gout. Il n'est pas méchant, il est appréciable, mais jamais je ne pourrai en aimer un autre que Yann.
Je n'ai jamais reçu de nouvelles, et je n'ai pu lui en faire parvenir qu'un an après mon départ. Sans réponse. J'aime à croire, qu'il a quitté lui aussi l'enfer qu'était sa vie, qu'il a trouvé une autre ou un autre que moi pour le comprendre et le protéger malgré ses excés de colère et de violence. Un autre être pour calmer ses nerfs et pour l'apaiser comme que je le faisais.

Mais il me manque, et un jour, j'irai le retrouver. Je pense partir dans quelques années, quand mes enfants auront grandit. Et je le retrouverai, il aura vieillit, il me verra peut-être moins vivante, mes quelques années se ressentent.
Mais si je le retrouve je pourrai pleurer à nouveau. De joie ou de tristesse. Qu'importe, il me faut le revoir. Mon aimé, mon seul et unique aimé. Le seul qui m'appelait "ma Lou" avec tant de tendresse, le seul.
Depuis mon mariage, je n'ai pas versé une seule larme, mais je l'aimerai, tant que mes yeux seront rouges."

Dimanche 4 février 2007 à 21:55

Il ya des trucs. ça fait penser à des gens.
Et cet artitcle. Je pense qu'il ne sera pas compris de grand monde.
Ces trucs c'est

L'image de Him qu'il y a parfois sur cow...

Les étoiles

Quand ma jambe vibre parce que ma pointe de pied nous touche pas le sol

La haie de sapin près de l'école maternelle à côté de chez moi

Vi sitter i ventrilo och spelar dota...dansa mid oss klapa era hender...Caramelldansen

Und dann hat er sie geküsst

Ma musique de My sassy Girl "tu veux mourir ou quoi?!"                               

Chaque seconde

La fille qui pleure sur le rebord du monde

La couleur des violettes

Le bouchon de mon stylo plume

Mon plan de paris, la ligne rose...

Quelques photos, pas mal de chanson, des écrits, des poèmes.

Tous ces vestiges de ce que nous fumes...
Tout les restes, les souvenirs.
Et putain de mélancolie. C'est pas parce qu'elle fait bien écrire qu'elle devrait m'accompagner partout.
De plus, je ne peux pas écrire partout...

Dimanche 4 février 2007 à 21:20

Il a les yeux d'une couleur différente, il cache sa vraie nature, parce que c'est surement plus simple comme ça.
On pourrait lui donner un prénom, parce que c'est chiant un texte avec que des "il" mais il n'est personne. Et tout le monde à la fois. Alors il ne sera qu'il. Rien de plus, pas de Pierre, Paul, Jack ou Autre. Juste lui. Et il a les yeux d'une couleur différente. D'une couleur artificielle...jaune, orange, rose ou violet.
Mais il brille. Il porte des lentilles pour se cacher aux yeux du monde.
Il ne se croit pas tout à fait humain. Il n'a que très peu de sentiment. On ne doit pas pleurer avec des lentilles et on doit savoir souffrir un peu chaque jour, on doit tenir sur la longueur.
Les lentilles c'est pour les gens qui veulent voir la vie autrement, les lentilles c'est pour les gens forts. Pour ceux qui ne pleurent pas...
Il sait éviter les petits dangers, il se débrouille pour ne jamais être parasité, aucune poussière dans l'oeil, jamais. C'est mortel.
Il regarde le monde avec ses faux yeux et il le réadapte à sa façon, comme son esprit le perçoit. Il voit ce que votre regard ignore, il observe tout sous un autre angle. Sans sentiments, sans états d'âme; sans larmes. Il a les yeux secs, mais pas trop. Humides en toutes circonstances, mais jamais il ne pleure. Il ne doit pas faillir. Jamais.
Il voit le monde, c'est moche, même avec des lentilles. Mais c'est comme ça. Et c'est tout.

Il porte des lentilles, il voit les gens comme il veut les voirs, en couleurs, en noir et blanc.
Il porte des lentilles comme pour faire semblant.
Il porte des lentilles mais voit le même univers que nous.
Seulement, il porte des lentilles, alors il ne pleure pas.

Ou peut-être était-ce elle...

Vendredi 2 février 2007 à 18:44

"Me regarde pas comme ça veux-tu..."
Elle leva les yeux de son verre pour les poser sur moi. Tes yeux Claudia, bordel tes beaux yeux bleus, pourquoi sont-ils devenus si sales?
"Tu veux savoir Franck? continua-t-elle, T'es partis trop vite l'autre soir, t'as raté le meilleur.
Mais vu la tête que tu tirais, jcrois que t'es allé vomir non?"
Je ne répondit pas et la fixai sans rien comprendre.
Elle paraissait attendre que ce soit moi qui réengage la conversation. Mais j'étais trop perturbé. Ma claudia, bon dieu, non vraiment, je ne comprenais pas.
J'ai finalement réussit à articuler quelque chose, et j'espérais, qu'elle continuerai seule.
"explique-moi..."
Mes prières furent entendues, elle raconta.

"Après ton départ je me suis retrouvée toute seule à la maison.
Je savais plus quoi faire. Alors, bien sur c'était normal que tu te tires, la campagne c'était pas vraiment ton truc. 
Mais tu sais, je restait surtout pour Louis. Il avait besoin de moi. Et de toi aussi, et comme t'étais plus là j'avais de moins en moins de temps libre, tout ça... Tu sais bien quoi, être toujours pressée, ne jamais pouvoir "ne rien faire" et Louis le sentait bien que tout ça me pesait tu vois, il était vachement sensible Louis.
Mais il a vieillit Franck, et t'étais pas là. Et on avait du mal.
Alors bien sur, tu nous écrivais, de temps en temps un coup de fil... mais t'étais pas là. Et moi j'était toute seule, toute seule avec Louis.
Je ne dansais plus, je n'avais plus le temps et toi et ton violon étiez partis si loin.
 Et puis il y a eu ce matin là. Louis ne s'est pas réveillé.... Oh ça va Franck, me fait pas cette tête là tu veux! C'est trop tard maintenant...

Et alors je suis partie. Après l'enterrement je suis rentrée direct, j'ai fais ma valise, et jme suis tirée.
J'ai fais comme toi Franck, j'en pouvais plus. Y avait trop de souvenirs dans cette maison.
J'ai coupé mes cheveux comme pour oublier et j'ai pris le premier train.
J'ai cherché du boulot, j'avais pas une thune tu comprends, il fallait bien que je trouve un truc.
et puis je repensais tout le temps à toi, à Louis. Jpensais que jte retrouverai jamais Franck, alors j'ai pris ce qui me semblait le plus simple, le premier job qu'on m'a proposé.
Putain, arrête avec ces yeux là, nan, tu vois nan. Jsuis pas une pute, j'ai faillit tu sais, mais jsuis une fille de la campagne quand même. J'ai des valeurs encore, quelques reflexes, je sais tapper où il faut. T'inquietes pas va,
je me ferais pas salope.
Et puis voilà, jme suis retrouvée à danser au milieu des hommes, certes un peu dénudée mais bon... T'as vu, ils ont grossis mes seins, il parait que je suis bien foutue. même mes copines me le disent. Oh rougit pas Franck, jsuis encore qu'une gamine dans ma tête tu sais bien. C'était juste une remarque, d'ailleurs je trouve qu'ils sont un peut trop gros non? Bon daccord, ne répond pas.
Je sais de toutes façons.
Mais tu vois, je suis bien payée. Et vers 6heures du mat' je redeviens une fille comme toutes les autres.
Putain Franck, comme tu m'as manqué, si tu savais, si seulement tu savais.
Tu sais que je t'aimais vraiment? Bien sur tu sais, toi aussi tu m'as aimé je crois. Et ptête même que tu m'aimes encore, mais tu me regardes autrement.
J'ai eu quelques aventures ici, avec un certain Mathieu et un Jérémie. Mais ça n'avait rien à voir avec nous.
Ah Franck, si seulement tu me voyais autrement.
Oui tu vois, j'ai troqué mes robes couleurs pastelles contre des minijupes et des bas, oui, j'use de ce truc qu'on appelle eye-liner. oui, jai le contour des yeux noirs, et les cheveux plus cours. Je ne suis plus jolie mais bonne. J'ai grandit un peu; beaucoup, à la folie. Ouai, mais j'ai encore les souvenirs tu sais, les notres. Avec Louis, nos danses tout ça... J'ai changé Franck, je sais...

Mais jsuis encore ta Claudia hein?"

Vendredi 2 février 2007 à 17:29

C'est difficile de croire un adulte. C'est difficile de croire un adulte qui vous est proche et dont vous vous êtes éloignés. Ils vous croient enfant. Et par conséquent, ils vous cachent les choses, croyant ainsi les rendre plus simples.
Oh, je n'aime pas vraiment les adultes vous savez. Pas vraiment non, ils n'ont plus d'excuses eux, parce qu'ils ont grandit. Ils devraient savoir ce qu'ils font, ils devraient commettre moins d'erreur que nous, réagir autrement. Avec un peu plus de...maturité.
Mais non, certains n'ont pas vraiment grandit.
Et ça nous emmerde tous. Tous.

Ils disent que le monde des adolescent est pire que le leur, ils disent que tout est plus compliqué, que rien n'est stable.
Mais dans le leur c'est pire.
J'aime notre univers à nous les jeunes, on est rien. Ouai mais pour la plupart on s'en fout. On fait des erreurs mais une seule fois la même, on se ratrape, on s'entre-aide après s'être craché dessus.
Mais on est soudés. Et on n'implique pas les plus jeunes dans nos conneries.
Et il me semble que l'on ment moins. Ou en tout cas, mieux, avec plus de savoir-faire, de légereté.

Je ne veux pas devenir une adulte vous savez, je n'en ai pas du tout envie.
Je n'en veux pas de toutes leurs responsabilités et être "mature", enseigner ma science aux plus jeunes comme si je leur étais supérieure, non merci. Cette vie là n'est pas pour moi.
   Remarquez je dis ça, mais dans dix ans qui sait...
Toujours est-il, que pour l'instant, mes 15/16 ans me suffisent amplement.

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