Jeudi 8 mai 2008 à 21:10

Je vais vous dire : j'étais une voleuse. Mais je ne volais pas les gens, je volais les magasins pour éviter qu'ils ne me volent.
Un jour je me suis fait prendre. Mais j'ai l'air innocent, j'ai de grands yeux et mes mains tremblaient. Alors ils m'ont laissée partir et je n'ai rien eu à payer. aucune sanction, rien.
Et pourtant j'étais coupable.
J'ai arrêté de voler les magasins.

Je vais vous dire : j'ai eu une amende de la SNCF. Mais là, je n'étais pas coupable. C'était une erreur, ce n'était pas volontaire. Une faute d'innatention. Et apparemment, ça leur plait de se sentir supérieurs. De vous regarder même pas dans les yeux en vous réclamant de l'argent, menaçant de leur stylo bic. Et puis ils fourrent les gros billets dans leurs sacs avec toute la fierté d'un acte juste accompli. Je n'étais pas coupable. J'ai été sanctionnée.
Je vais vous dire: la vie n'est pas juste.

Je vais vous dire : j'étais une tricheuse. Et puis ensuite je me suis dit qu'il fallait que je sache ce que je valais vraiment.
Et puis je me suis fait prendre à sourire à quelqu'un. On m'a accusée.Je n'étais pas coupable.
La prochaine fois, quitte à être sanctionnée, je tricherai.
La prochaine fois, je volerai quelque chose de cher.
La prochaine fois, je ne paierai aucun "titre de transport" puisqu'il risque de toutes façons de n'être pas valide.

Je vais vous dire: je ne pourrai pas faire ce genre de métier.
Je n'aimerai pas prendre au dépourvu un petit groupe de sourires
pour faire noircirs les regards.
Si j'étais l'Autorité, je n'aimerai pas que l'on me respecte parce que l'on me craint, mais parce que l'on croit en mes dires, en mes lois.
Les pénalités ne sont pas justes.
Alors j'aimerai être avocates. plaider pour les victimes et défendre même les coupables.
Parce qu'on a tous le droit d'être entendu non?
Pourquoi n'aurait-on pas droit à une deuxième chance alors que l'on a qu'une seule vie?

Une fois, la police a sauvé la vie de quelqu'un de ma famille.
Mais tout dépend des personnes. parce que quand je croise ces uniformes, maintenant j'ai juste de l'animosité dans le regard.
"Je veux bien être honnête mais je manque d'exemples..."

"...On parle, on parle mais il se fait tard. C'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire."'
(Jamait)

Jeudi 8 mai 2008 à 18:59

Vous savez, je crois qu'il y a  des choses dont on ne se lasse pas. Je crois qu'il est des jours où le soleil brille même s'il pleut. Je crois qu'il est des jours où le monde peut bien s'écrouler, je continuerais à danser par dessus les gravas. Je vois des arcs en ciel dans toutes les flaques d'eau. La vie a de jolies couleurs.
Franck et Claudia s'aiment, et moi j'aime les regarder. Parce que c'est comme une œuvre d'art ce genre de couple. C'est comme voir un miracle prendre vie.

Quand Franck ne reste pas dormir chez Claudia, il vient quelques fois s'asseoir sur le fauteuil dans ma chambre alors que je suis au lit. Et il me parle d'elle. Moi sur le dos, je le regarde lui ou le plafond. Et je vois partout cette pureté. Le blanc de ce ciel de plâtre et la clarté de l'âme de Franck. C'est joli ce monde là, lorsqu'un amoureux vous conte ses amours. J'aime bien ça, ça me rappelle Yann. Et Franck à cette manière de faire revivre les gestes sous mes yeux, les événements défilent comme s'il me projetait un film. Il arrive à poser des syllabes sur chaque chose qu'il ressent. Et c'est simplement somptueux ce qu'il me dit d'elle.
Parce que pour lui, Claudia est la seule femme au monde.

Moi je suis une fille pour lui. Il dit que je suis celle qui l'a sauvé.
J'aimerais que ce soit vrai, parce qu'au fond, c'est lui qui m'a raccroché à la vie. C'est lui qui m'a redonné la raison humaine.
Alors il me parle d'elle comme on parle d'un ange. Comme on parle de Dieu.

Les humains m'ont souvent intéressée. J'ai toujours trouvé ça troublant, la manière qu'ils ont de réagir, de s'émouvoir, de perdre la foi et de la retrouver comme un jouet oublié.  Mais celui-ci, il est plus particulier que tous les autres. De l'extérieur il semble presque banal…mais lorsqu'il se met à parler comme un livre ces soirs-là, il est passionnant. Passionnant dans le sens où il fait renaître en moi cette passion pour l'homme, pour ce qu'il nous est possible de ressentir.
Alors j'aime Franck pour ce qu'il me montre, et j'aime Claudia pour ce qu'elle lui permet de me montrer.

On n'en voit pas beaucoup des couples d'adultes qui s'aiment comme à 16ans.
Moi j'en vois un par jour.
Et ce couple là, c'est eux.

Mardi 6 mai 2008 à 18:31

Elle est ma lumière. Lorsque la nuit tombe et que les étoiles s'éteignent, moi je vais voir Claudia, et ses yeux brillent plus que n'importe quel soleil.

Elle me fait doucement sourire, la fatigue fait clignoter ses pupilles et la chaleur de sa danse courre encore tout le long de son corps. Ma Claudia est un soleil, elle brûle d'un feu insensible. Elle se consume d'elle-même et le cœur de ses bras est un brasier. Lorsque sa peau effleure la mienne et qu'elle s'agrippe à mon bras comme d'autres prient les dieux, je sais qu'elle m'aime.
Et vous ne savez pas à quel point c'est rassurant de la sentir près de moi prête à dévaster le monde pour me garder.

Vous ne savez pas à quel point l'adrénaline grimpe en mois lorsque mes paumes se couchent sur le bas de son dos. Vous ne savez pas à quel point ses cheveux sont doux sous mes doigts, vous ne savez pas à quel point j'aime la sentir endormie sur ma poitrine. Oh non, vous ne savez pas à quel point elle est splendide. Vous n'avez aucune idée de sa beauté réelle, de ce que tous ces grands yeux bleus sont capables de dire. Vous savez sûrement qu'elle pourrait vous tuer d'un regard, en un clin d'œil, mais vous ne savez pas qu'elle peut vous redonner la vie en posant les yeux sur vous.

Ma vie n'a plus vraiment de sens. Elle va dans n'importe quelle direction. Elle part en couilles oui, mais j'aime ça. J'ai l'argent sur mon compte et l'amour autour de moi. J'ai Lou, le monde, et j'ai Claudia.J'ai eu tout ce que les autres ont désiré. J'ai réussis à réussir.
Mais c'était dans mon monde que j'échouais. Alors Lou m'a fait visité le sien. Et Claudia m'a ouvert les portes de son immense univers. Tout est artificiel, tout est artistique, tout est passionné.
Le monde c'est elles. Le monde c'est les femmes.
J'ai mon amie d'un côté, et mon amour de l'autre.
J'ai le refuge et l'imprévu. J'ai le calme et la fougue.
J'ai Lou et Claudia.
Mon dieu, j'ai Lou et Claudia !

Je ne voulais pas ça. Mais je l'ai eu.

Et pour rien au monde je ne voudrais le perdre.

Comme si chacun de ses mots parvenaient à faire lever un peu plus mon sourire.
Oh non, tu ne comprendras jamais à quel point mon cœur est attaché au tien. Tu ne comprendras jamais la douleur que me cause chacun de tes départs. J'ai entendu dire que tu voyais des soleils dans mes yeux.
Mais tu ne me vois pas lorsque tu es partis. Tu ne vois pas que les soleils s'éteignent comme de vulgaires étoiles fluorescentes au lever du jour. Tu ne vois pas que ton absence jette un drap noir sur le brillant de mes yeux.
Je t'aime comme les autres vivent.

Merci d'être là Franck. Merci de venir me chercher à la sortie de l'enfer. Merci de m'offrir cette vie et de ne pas me laisser tomber.

Vendredi 2 mai 2008 à 17:25

Je me suis brûlée le bas du ventre avec le fer à repasser. J'ai un trais rouge qui marque la brulure sur ma peau. ça fait mal et tout le monde s'en fou. ça ne se voit pas beaucoup, c'est une petite trace de ce qui crame, ce n'est ni une plaie, ni une cicatrice. mais ça fait mal quand même. Sauf que ça n'est pas grave.
C'est un peu trop souvent ça n'est ce pas?
Ce n'est pas grave, mais ça brûle, et ça fait mal quand même.

"De toutes façons j'ai bien fait. Tu serais partis là-bas et tu en aurais rencontrées d'autres que je n'aurais pas aimées. Tu serais tombé amoureux d'une d'entre elles et tu m'aurais laissée tomber. Alors j'aurai sentis mon coeur qui se serait réduit en cendres comme sous le souffle du chalumeau de tes mots. Et puis je serais morte de mal, j'aurai juste souffert comme on se doit tous de souffrir. On aura tous un grand chagrin d'amour je sais, mais j'ai bien fait quand même. Je préfère que ce chagrin là ne soit pas le tien. oui pour sur, tu les aurais toutes vues, milles fois plus belles que moi, et tu te serais rendue compte combien j'étais terne sans toi. Au moins, je n'ai plus peur. C'était un soulagement que tout s'arrête avant que tout commence. Parce que moi j'avais peur de te perdre. Mais maintenant je n'ai plus peur de ça, puisque je t'ai déjà perdu."

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