Dimanche 18 janvier 2009 à 12:03

J'ai rêvé que j'aspirai enfin au rêve qui se vend en petits sachets.
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J'ai rêvé que j'aspirai, que j'expirai et que tout mon corps se désagrégeait d'un coup comme il le faisait plutôt régulièrement il y a un an et demi.
J'étais assise et je suis tombée allongée sur le dos, le monde qui tanguait autour.
Ensuite tu t'es penché sur moi, à l'envers, comme dans spiderman, et tu m'as embrassée. Ou plutot, nous nous sommes embrassés.
Tu sais, le baiser qu'on a jamais osé se donner vraiment. Ou juste pour rire.
Pour voir si on est cap. Alors qu'on s'aimait.




J'étais pas libre mais on s'embrassait quand même.
Et je crois que c'est de cette sensation dont j'aurai bien besoin dans cette réalité là. Dans ma vie.
Parce que quand je t'ai vu dans cet état, jme suis dit que moi jpouvais pas atteindre cette ataraxie comme ça sans rien.
Pas à ce point là du moins.
Alors je t'ai envié et je me suis souvenu du temps où mes pupilles se dilataient. Je me suis souvenue de la sensation et mon sommeil me l'a offerte en tout ce qu'il y a de plus réel. Et je t'ai vu sourire quand tu as vu que j'étais bien. J'ai sentis mes bras se transformer en nuage et je suis tombée à la renverse, le ciel s'est enfui très vite et très loin, ou alors j'ai été projeté à l'intérieur justement, j'en sais rien. Mais jme sentais plus du tout en ressentant chaque chose sur chaque millimètre carré de ma peau.
Il me faudrait un peu de cette liberté naturelle qui fait rire doucement parce que les papillons de mon ventre ne s'agitent plus très souvent.
Et tu vois, on aurait tous apprécié ça et on aurait pu vivre ce qu'on aurait jamais vécu et ce qu'on vivra jamais.

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J'aurai dansé sur du manouche avec une robe blanche.
Je t'aurai crié "oui je le veux!" sans que tu ne m'aies rien demandé et j'aurai moi-même balancé des poignées de riz au-dessus de nos têtes.
En riant.
J'aurai aussi balancé tout ce qui n'étais pas important quitte à vivre dénudée.
J'aurai été belle pour ce que j'étais et pas pour ce que je portais tu vois.
Et je crois même qu'à cet instant je m'en serai pas mal foutu d'être belle ou pas.
Puisque j'aurai été libre.

Mardi 13 janvier 2009 à 22:11

Peut-être que j'aurai préféré autre chose mais je préfère ne pas me l'avouer.
Tu sais maxime, j'ai au moins su garder ça.
J'ai conscience de la réalité,mais je sais l'ignorer. J'ai su garder ce don. Je veux rien voir. Alors je vois rien.
On ne me fera pas croire ce que je n'ai pas envie de savoir.

Alors je devrais surement croire un peu plus en nous et arrêter de me chagriner parce que tu ne me lis plus.
C'est la vie. ça a toujours été un peu comme ça.
On crie.
Mais celui qui se retourne n'est pas celui que l'on appelait.
Je crois que c'était de toi donc j'avais envie.
Je crois que c'est ta voix que je voulais entendre, et que c'est de ta compréhension à toi dont j'avais besoin.
Mais mes mots ne t'atteignent plus il me semble... Et l'ennui c'est que je pensais que c'était ce qu'il y avait de meilleur en moi.
Je suis devenue pour toi l'ombre de ce que j'espérait ne jamais représenter.
La muse invisible des artistes ratés.
Claudia ça n'est qu'à moitié moi tu sais, jamais j'oserai vivre comme elle. Alors rassure toi, rassure moi, dis moi que je suis dans le faux et qu'il faut que je reprenne mes esprits. Montre moi que je peux te croire quand tu me parles, et qu'on s'aimera encore.
Parce que même si toi tu as cette aptitude à ne pas te rendre compte, moi j'ai celle qui me pousse à réfléchir à l'infini, jusqu'aux larmes, jusqu'à la panique. Allergique à ton abscence. Malade.
La seule fièvre que je supporte c'est la notre.
Je t'en prie.
Puisqu'il n'y a plus de dieux, je t'en prie. Je t'en prie toi.
Et j'accepterai que tu sois le mien. J'accepterai de ne plus croire qu'en toi, qu'en nous, qu'en l'amour que tu me portes.
Je ferais les offrandes qu'il faudra.
Et j'espérerai à vie, que tu comprennes mes prières.
Seulement voilà, mes mots, tu ne les vois plus.

Je voulais t'être exceptionelle pour toujours et t'aimer pour chaque jour.
J'ai pas compris que c'était pas une raison pour mettre des braises sur ma peau.
Si l'amour est un temple
et qu'il faut prier
comme on prirait le ciel
Toi tu seras ma religion.

Samedi 10 janvier 2009 à 17:18

J'ai tout fait exprès pour que tu penses à moi. Pour t'enchanter sans rien te dire. Et c'est égoïste au fond, mais je voulais juste être magique.
Et puis faut dire que ce décor, la neige et le ciel bleu, la lumière partout qui s'étire et se prélasse contre ta peau, ça aide pas trop à vouloir rester sage. J'ai tout fait exprès pour que "ma courbe croissante t'enchante mais que ma chutte de reins te donne des vertiges et des crampes."
Et puisque ma voix s'est éteinte, il me reste les lettres.
Et je t'écris, mon homme, puisque je ne peux pas être ta femme.
Puisque nous ne sommes pas.
Ceux-ci.

Je ne serais pas là ce soir mon coeur, j'arriverai pas à être présente comme il le faudrait.
Et c'est vrai que j'aurai préféré aller mieux et pouvoir chanter d'une voix claire.
C'est vrai que j'aurai préféré qu'on pousse les meubles pour se faire plus de place dans ce monde.
J'aurai préféré qu'on mette de la musique très fort et qu'on épuise nos membres.
Mais je suis déjà épuisée. Mon coeur. J'ai sommeil.
Je voudrais presque m'endormir pour toujours.
Un poisson rouge, un arbre, un animal de compagnie, un chat.
Puisque je ne pourrai pas être ta compagne à vie. Puisque tu ne voudras jamais grandir. Puisque j'ai jamais voulu grandir.
Il n'y aura pas de demande en mariage ni d'alliance durable. Et je ne vois pas en quoi cela me dérangerait vu que je n'en avais encore jamais rêvé jusqu'ici. So, Fuck it. Je ferai pas comme je veux. Ni comme j'aurai voulu. Parce que tu n'insistes pas, et que personne ne peut m'assister. Etre adulte c'est devoir faire ses propres choix. Lorsque plus personne ne peux vous aider. Etre sensé et responsable. On est presques majeurs et ça me fait sincérement chier. Sans animosité aucune, je t'aimerai peut-être pas pour toujours tu sais, mais je t'aimerai tous les jours jusqu'à la fin. T'es gravé là, parce que t'as faillis faire tout chavirer, tellement que j'ai chaviré quand même. Tout n'a pas chaviré, mais moi si.  Par dessus bord. J'ai vu des étoiles. Et j'ai jamais aimé tomber dans l'eau. J'ai toujours eu peur de couler, peur qu'on me coule. Mes poumons sont fragiles.
De toutes façons il y a des choses qu'on ne contrôle pas. C'est pas ma faute. J'espere que ça n'est pas ma faute. Je sais que tu me garderas.
Je veux bien, j'avais dit.
Et tu m'aurai pardonné si je n'y étais pas arrivée.
_I love you for ever.
_You will?
_Yeah, that's the problem
.

Mercredi 7 janvier 2009 à 22:12

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L'amour est un téléphone qui ne sonne pas. Je voulais être une oeuvre d'art. N'être que pour être admirée.

Mercredi 7 janvier 2009 à 22:05

C'est l'époque où je suis facile.
L'époque où le froid m'entoure et crève ma solitude factice.
C'est l'époque des mains gelés, des nausées, des esprits qui volent et des étoiles dans les yeux. L'époque où je dis que ça va passer puisque ça finit toujours par passer. C'est à présent l'époque où je me tiens à la rampe et où je titube en m'appuyant au mur en priant pour que personne ne me voie. L'époque où je ferme le loquet des toilettes derrière moi pour pouvoir craquer et m'asseoir sur le sol les jambes détendues, le front vers le ciel, avec pour seule compagnie supportable l'ivoire glacé d'une cuvette. L'époque où tout le mal remonte et où je ferme ma bouche, les yeux humides
.
Je tue chaque soir l'enfant qui naitra dans mon ventre. Comme vous écrivait cyanure par mes doigts, à l'heure d'un 30 avril 2008 soir si froid que celui-ci. Sache que je ne t'en aurait rien dit... Sache que je ne t'en dirai rien... Sache que je ne t'en dis rien.
Je tue chaque soir la petite création artistique d'un amour qu'on fait en se marrant.
Parce que ce serait trop égoïste de vouloir mettre quoique ce soit au monde.

C'est l'époque où je suis facile. Une fille facile :
Facile à faire pleurer, à énerver, à faire rire, à charmer.
Facile à droguer, à faire boire, facile à mourir, facile à plonger, facile à abandonner, facile à la défense et longue à la détente.
L'époque où je ne suis pas facile à vivre.

Oui, voici l'époque, mon amour, où les anciens reviennent et où la musique se meurt dans mon sommeil.
Voici l'époque mon amour, des baisers froids et des sucreries rances. L'époque sans animation et trop de passion.
L'époque où j'ai tellement besoin de ce que je n'ai pas.
Voici l'époque des doutes mon amour. L'époque des milliers de questions et des culpabilités internes. L'époque des révision, des vies refaites. Voici l'époque, mon amour, où les fleurs meurent. L'époque où tout est si suceptible de me remplacer.
L'époque où les autres sont là en actes alors que je ne peux être qu'en puissance. Et pourant, sans rien pouvoir faire.

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