Lundi 4 avril 2011 à 16:06

 La fièvre paralyse les membres mais elle fait courir l'esprit.
Je rêve d'un temps, d'un long moment où le reste ne compterait plus. 
Créer l'amour, faire le manque. Faire l'amour, créer le manque.
Je voudrais des draps propres pour pouvoir les salir. L'odeur de l'air frais, l'odeur des matins qui promettent.
Puisque si tu me mens je le sais et que je garde les yeux fermés lorsque tu m'embrasses sur la bouche.
Le monde va de travers, c'est quelque chose que l'on répète, c'est quelque chose de récurrent.
Le prix des choses n'ira pas en diminuant.
Il n'y a pas de vie en moi, j'ai tout laissé partir comme on regarde par la fenêtre. Je pose mes mains sur mon ventre à défaut du tiens.
Je n'ai pas de ce que je veux parce que ce que je veux se joue sur le plan humain. Alors j'attends simplement, je revois des visages, je continue de parler et de rire. Je ne fais rien en surplus parce que j'ai bien compris que ça ne servait à rien de vouloir leur ressembler.
Je ne fais plus confiance à personne. Ou alors je me confie trop, je me laisse charmer pour charmer aussi. J'y peux rien, c'est comme ça que je fonctionne. Alors pour ne pas aller trop loin, je ne bouge plus.
Je ne fais plus confiance à personne, c'est à dire même pas à moi-même.
Qui sait si je n'irai pas me jeter au coup du premier inconnu assez charmant pour me plaire? Ma solitude est parfois criante, elle est un trou noir. On s'y perd. On a tous plus ou moins besoin de combler le vide n'est-ce pas?
Je pers et gaspille mon temps en me convaincant du contraire.

Règle n°1  : ne jamais avoir la flemme de s'occuper de son poisson rouge.


Jeudi 17 mars 2011 à 13:21

Bref, puisqu'on a vu tout ce qu'il fallait voir et que ça laisse des petites taches dans le lavabo.
ça ne part, on a beau frotter, alors on laisse comme ça parce que repeindre l'ivoire ça ne se fait pas trop.
Comme t'inviter à dormir chez moi, ça ne se fait pas trop.

Je voulais pas croire à la fatalité, pas croire que les choses finissent toujours par arriver au même point. J'aime pas trop l'idée que tout soit déjà écrit d'avance même si elle est parfois réconfortante.
Donc oui...bon... voilà. On va pas en faire tout un tas non plus. Si?
Qu'on ai quarante ou vingt ans, ça nous tombe dessus et on se fait doucement avoir (pour ne pas ajouter à ce drame une once de vulgarité imagée), on garde le sourire et on repense aux premiers jours.
On repense aux premiers jours et crois moi, toi aussi tu voudras  retourner.
Mais là tu y es. Des papillons dans ton ventre et sa salive qui s'attarde sur tes lèvres, ses doigts qui s'accrochent à tes vêtements comme s'il avait un scratch sous les phalanges. Tu pétilles.
Comme c'est joli...

Je regarde par la fenêtre. entre aller au tribunal et rester cloîtrée, le prix de l'essence à décider pour moi que je resterai cloitrée.
J'adore le temps qu'il fait dehors. Il fait gris-clair, blanc, silence.
C'est le calme d'une journée à ne pas vivre, d'un jour à tuer, des heures à perdre.
Je voudrais partir pour m'oublier. Je ne sais pas où. Je ne sais pas si seule c'est mieux. Je ne sais pas si seule c'est pire.
J'ai juste pas envie d'être deux.

Samedi 26 février 2011 à 13:49

 On s’adresse à un mur. On prie dieu car il nous a quittés. 

J’aurai aimé chercher ta main dans mes draps. 

Nous avons vécus en nous aimant pendant un temps, puis deux. Les choses se sont corsées au troisième. Et un soir on meurt. L’autre n’est pas là, c’est lui qui nous porte le premier coup, nous nous chargeons des suivants. Pour qu’il ne les donne pas.

Nous avons grandi comme des milliers avant nous. D’autres ont réalisé nos rêves, si bien que nous les avons perdus de vue. Alors nous nous sommes mis à chercher ce que tout le monde cherche. Nous nous sommes basés sur les modèles que nous avions, si bancals soient-ils. Nous avons trébuché, les genoux en sang, un pansement plein de poussière.
On a même été jusqu’à avoir peur de l’espoir. Peur de sa force, destructrice et nourrissante.
Combien de fois avons-nous sauté sur notre téléphone dans l’espoir que l’autre pense à nous et veuille nous le signaler.
Les rêves, les espoirs, les souvenirs d’enfance.
Combien d’amis se sont enfuis pour s’en trouver d’autres ?

Quelque part au sud de paris, quelque part en plein centre, deux cœurs qui se battent et frappent au plus fort.
Nous ne voulions pas nous tenir la main, je sais.
Vue sur le monde, le monde bleu clair et enfumé. L’absence d’odeur de tabac froid, ici tout est tiède.
Ici tout ce que tu rejettes reviendra t’envelopper de ses bras.
 

Dimanche 9 janvier 2011 à 20:04


Tu me parles de. Qui? toi? moi? nous?
Tu sais qui tu es toi? alors vas-y dis-le. T'es pas cap. T'es cap. tu mens?
Amitiés, quelle connerie. De quoi tu parles? de quoi s'imiter, s'inviter, s'inventer. L'oubli. La peur. Les photos qu'on veut fracasser sur les vagues, le courant. l'être. au courant, comme si tu savais pas. Je te trompe parce que tu me trompes, tu te trompes. C'est banal. assassin, tu marches sur mon coeur là, sale connard. T'as cru qu'on pouvait? J'ai cru qu'on pouvait? J'ai cru qu'on était pas si con, j'ai cru que c'était différent.
Sauver une vie. La tienne. La leur. se laisser mourir, submerger, croire. Après quoi? courrir? Pour?
De la neige sale sur du vent.
De la neige sale et du vent.
Des bruits de pas. La rupture. Mais de qui tu te moques? L'anonyma. J'ai pas de médicaments, j'ai pas de remèdes. L'anticapitalismeflagrantquidéchiremestripesjusquedanstonsalon.
Je les déteste tous de ne pas être toi, je te déteste d'être toi. Paris est un mensonge. le reste aussi.
Une boite de nuit, tu viens avec moi? De l'alcool, des talons, des rires étranglés. Ils nous plaqueront contre le mur.Un hard. Deux softs.Open burn. On brulera tous mais pas en enfer si tu tiens ma main. Des obsécénités. Embrassons-nous sur la bouche et allons vomir!
Tu es blonde, je t'aime, on se barre ensemble pour se réparer? Sinon, on se noie. C'est comme tu veux. Un concours de circonstances. Qu'on arrête un peu de se noyer dans les chiffres. C'est ça. C'est ça la solution! Crier, appeler, croire.
Dire à l'aide, jecroulesouslesdébrisdesphotosquejenepeuxpasprendreparcequepersonnen'estlà.


http://futile.cowblog.fr/images/SDC15590.jpg

Mercredi 8 décembre 2010 à 21:13

Je pense à nous.
C'est étrange... Pourquoi pense-je à nous?
Les quais glacés des Rer? L'amour en colère? Celui qui ne nait pas? Un briquet?
Sont-ce leurs accents agressifs qui font froncer mes sourcils? Ma peau encore trop claire? La tienne, déjà trop foncée?
Ce groupe de filles en jupes et bottes qui ne me ressemblent pas? Le temps qui passe?

Je pense à nous.
Peut-être parce que j'ai failli rejouer deux fois le même acte. Ou justement pas.
Peut-être que j'ai justement saisi qu'il y en a qui ne m'attireront jamais, même si l'envie des bras d'un homme devient une torture.
Je ne me coucherai pas à côté de n'importe qui.
Mais nous...
Ce nous qui n'a pas existé.


<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast